Des « gens qui ne sont rien » entrent à l’Assemblée nationale
Mediapart, 21.06.22
Salariés au Smic, issus des classes populaires ou moyennes, de nouveaux députés entendent insuffler quelque diversité au Palais-Bourbon et porter les combats des plus fragiles. Rachel Keke, femme de chambre, Mathilde Hignet, ouvrière agricole, ou Andy Kerbrat, tous élus avec la Nupes, livrent leurs premières impressions.
Pour elle, ce lundi devait être un jour ordinaire. La veille du second tour, Rachel Keke, 48 ans, comptait aller travailler à l’hôtel, après sa parenthèse législative, victoire ou non.
La femme de chambre de l’Ibis Batignolles, investie par la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) dans le Val-de-Marne, s’est fait connaître du grand public pour avoir tenu tête 22 mois à la multinationale Accor. Après avoir vaincu l’ex-ministre des sports Roxana Maracineanu dimanche, elle entre à l’Assemblée nationale. Et lundi, finalement, elle est restée chez elle se reposer après une campagne harassante.
Elle n’est pas la seule représentante de cette France qui gagne le Smic, ou un peu plus, à intégrer le Palais-Bourbon...
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