Devant la commission du Sénat, le ministre de l'Intérieur, Darmanin avait fait porter la responsabilité de ce chaos aux milliers de supports anglais, avant de reconnaître des erreurs et de présenter ses excuses quelques semaines plus tard. Le Sénat a rendu aujourd’hui ses conclusions sur l’évènement : le sénateur Laurent Lafon, président de la commission culture et François-Noël Buffet, président de la commission des lois du Sénat, évoquent « un enchaînement de dysfonctionnements », un « fiasco » et même un « échec ». A de nombreuses reprises ils ont debunker les premières allégations du ministre de l'intérieur.
1. Sur la billeterie : Les rapporteurs ont dénombré 2 471 faux-billets scannés. De son côté, Gérald Darmanin, avait évoqué devant le Sénat un chiffre de « 35.000 personnes qui avaient des faux billets ou pas de billets du tout».
2. Sur les supporteurs de Liverpool. Lors de son audition devant les sénateurs, le ministre Gérald Darmanin évoquait « des milliers de supporters britanniques, sans billet ou avec de faux billets [qui] ont forcé les entrées et, parfois, violenté les stadiers ». Les rapporteurs du Sénat voient, eux, les choses autrement : « Il est injuste d’avoir voulu faire porter aux supporters de l’équipe de Liverpool la responsabilité des troubles intervenus », notent-ils en les mettant hors de cause.
3. Darmanin avait mis hors de cause la préfecture de police de Paris alors que le rapport du Sénat constate que «Cet échec tient aux décisions prises par la préfecture de police de Paris». Le sénateur (LR) Michel Savin a lui dénoncé dans un communiqué «l’attitude du ministre de l’Intérieur» lors des auditions qui, selon lui, « n’aura pas permis à notre commission de comprendre parfaitement ce qui s’est passé.»
Depuis le préfet de Police Didier Lallement a été démis de ses fonctions ou plus exactement mis à la retraite compte tenu de son âge.
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