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Daily Sceptic vs AFP (Partie II). Daily Sceptic accuse l'AFP de mener une campagne visant à annuler un article scientifique selon lequel l'"urgence climatique" n'est pas étayée par des données

par Chris Morrison 11 Octobre 2022, 19:03 Réchauffement climatique AFP Daily Sceptic Médias Annulation Allégations Climategate Articles de Sam La Touch

Une agence de presse publique mène une campagne visant à annuler un article scientifique selon lequel l'"urgence climatique" n'est pas étayée par des données.
Article originel : State-Owned Media Agency Leads Campaign to Cancel Science Paper Which Found ‘Climate Emergency’ Not Supported by Data
Par Chris Morrison*
Daily Sceptic, 11.10.22

 

Note de SLT : Hier, nous avions abordé un premier match AFP/ Daily Sceptic sur le réchauffement climatique. Aujourd'hui, Daily Sceptic accuse l'AFP, preuve à l'appui, de faire pression sur une grande revue pour faire annuler un article remettant en cause "l'urgence climatique". A suivre...

Le 14 septembre, le Daily Sceptic a publié un article indiquant que quatre éminents scientifiques italiens avaient entrepris un examen approfondi des tendances climatiques historiques et conclu que les données ne permettaient pas de déclarer une "urgence climatique". Ils ont suggéré que les enfants ne devraient pas être accablés d'anxiété à propos du climat. L'article du Daily Sceptic a été retweeté environ 9 000 fois, lu par au moins 24 000 personnes et largement diffusé sur les médias sociaux. Elle a été reprise par des médias imprimés tels que l'Australian et diffusée dans un clip de Sky News Australia largement distribué. Il a été fait mention des références impressionnantes des auteurs, qui comprenaient deux professeurs de physique, un professeur adjoint de physique et un météorologue agricole, et de la grande variété de sources auxquelles ils avaient fait référence.
 

L'article a provoqué une onde de choc dans les rangs de la communauté scientifique climatique "établie" qui adopte une approche plus alarmiste des perspectives de l'humanité et du climat de la Terre. Comme toujours avec des histoires hérétiques comme celle-ci, la simple suggestion que le climat n'est pas en train de s'effondrer risque d'anéantir la nécessité d'une solution "Net zéro" commandée et contrôlée. Il fallait faire quelque chose.

L'Agence France-Presse (AFP), propriété de l'État, est en passe de devenir le "vérificateur de faits" de prédilection de ceux qui cherchent à imposer le strict récit de la science "établie". Lundi, le Daily Sceptic a publié les détails d'un "fact-check" (Traduction française cliquer ici) plutôt confus rédigé par Roland Lloyd Parry, dans lequel il est dit que nous avons été trompés sur la récente croissance de la glace d'été de l'Arctique. Pour présenter ses arguments, Lloyd Parry a comparé un fait - la glace de mer d'été en 2022 - à une moyenne sur 30 ans se terminant il y a 12 ans. Aujourd'hui, Lloyd Parry est rejoint par un fact-checking de l'AFP effectué par un rédacteur en chef Marlowe Hood, qui a récemment reçu 100 000 euros (88 000 livres sterling) de la branche Fondation d'une grande banque espagnole fortement impliquée dans le financement des technologies vertes, pour vérifier les faits des scientifiques italiens. Hood se décrit lui-même comme le héraut de l'Anthropocène, ce dernier étant un changement de nom politique de l'ère holocène actuelle qui met au centre le rôle dominant présumé de l'activité humaine sur le climat.
 

L'affirmation selon laquelle il n'existe aucune preuve d'une urgence climatique serait "trompeuse". L'AFP rapporte que des "experts climatiques de haut niveau" affirment que l'article "sélectionne" les données. Bien sûr, les scientifiques débattent souvent de leurs conclusions respectives de manière approfondie, mais ce qu'ils ne font pas - ou ne devraient pas faire - c'est appeler à l'annulation de l'autre partie. L'un des experts cités par l'AFP est Friederike Otto, une universitaire dont le doctorat portait sur la philosophie des sciences et qui travaille au Grantham Institute for Climate Change, basé à l'Imperial College, un organisme en partie financé par l'investisseur milliardaire vert Jeremy Grantham. Elle a déclaré que "bien sûr", les auteurs n'écrivaient pas cet article de bonne foi. "Si la revue se soucie de la science, elle devrait le retirer bruyamment et publiquement, en disant qu'il n'aurait jamais dû être publié".
 

Marlowe Hood, auteur de l'AFP, a tweeté :

Daily Sceptic vs AFP (Partie II). Daily Sceptic accuse l'AFP de mener une campagne visant à annuler un article scientifique selon lequel l'"urgence climatique" n'est pas étayée par des données

Leur pression contre la liberté d'expression a porté ses fruits et, le 30 septembre, l'éditeur Springer Nature a mis en évidence l'annonce suivante en tête du document des Italiens : "Les lecteurs sont avertis que les conclusions rapportées dans ce manuscrit sont actuellement contestées. Le journal enquête sur la question".

Toute science, bien sûr, devrait être contestée. Springer cédera-t-il à la pression de placer une déclaration similaire contre les travaux sur la physique des particules ou la chimie moléculaire si une agence de presse gouvernementale vérifie leurs conclusions ?

Parmi les autres experts cités par l'AFP figure le professeur Richard Betts, responsable des impacts climatiques au Met Office du Royaume-Uni. Il a estimé que la portée du document était beaucoup trop limitée pour qu'il puisse servir de base à une déclaration de haut niveau sur le caractère évident ou non de la crise climatique. Bien entendu, Betts cite souvent la haute autorité du GIEC et poursuit en notant que "l'attribution" des influences humaines aux événements météorologiques extrêmes s'est renforcée ces derniers temps. D'autres soulignent que ce type de travail est le produit de modèles climatiques et n'est pas prouvable.
 

Betts poursuit en suggérant que les scientifiques ont ignoré des résultats qui montraient que certains "extrêmes" étaient en augmentation. Selon Betts, il a été noté "en passant" que "les tendances mondiales de l'intensité des vagues de chaleur ne sont pas significatives". Inexplicablement, l'AFP et Betts ont omis de citer le début de la phrase dans laquelle les rigoureux Italiens attiraient l'attention sur des études qui avaient montré, pour la période 1951-2017, "une augmentation significative des valeurs annuelles des jours de canicule, de la durée maximale de la canicule et de la chaleur cumulée".

Friederike Otto a commenté les ouragans et les sécheresses, en notant : "Personne n'a dit qu'ils augmentent à l'échelle mondiale - le GIEC est très clair à ce sujet - mais cela ne signifie pas que les tendances qui se manifestent ne sont pas extrêmement problématiques pour les régions où elles se produisent déjà." Avec la meilleure volonté du monde, il est difficile de voir ce qu'Otto écrit ici.
 

Un autre scientifique demandant l'annulation des travaux est Stefan Rahmstorf, responsable des systèmes terrestres à l'Institut de Potsdam pour la recherche sur l'impact climatique. Il a déclaré à l'AFP qu'il ne connaissait pas la revue Springer, "mais si elle se respecte, elle devrait retirer l'article".

Le journaliste citoyen Paul Homewood a également couvert l'histoire et a noté : "Exiger simplement que la revue retire l'article est la pire des censures, et nous rappelle à tous les jours sombres du Climategate, lorsque de telles pratiques étaient monnaie courante dès que quelqu'un osait contester l'agenda de l'establishment climatique." Homewood a examiné un certain nombre de déclarations du journal italien et a conclu que l'étude était "en fait une évaluation assez équilibrée et non controversée des données réelles".

 

Il est difficile de voir comment l'AFP peut appeler son travail un "fact-check". Elle n'a vérifié aucun fait pour son propre compte, et s'est contentée de reproduire les opinions de quatre personnes qu'elle décrit comme des "experts". Pourtant, dans son titre, elle affirme que les scientifiques italiens ont "trié" les données. L'affirmation selon laquelle il n'y a aucune preuve d'une urgence climatique est qualifiée de "trompeuse", mais les preuves du contraire fournies par l'AFP sont simplement ce que d'autres lui ont dit. Néanmoins, l'AFP a lancé une campagne visant à annuler les travaux et à porter atteinte à la réputation de quatre scientifiques italiens éminents et hautement crédibles.

 

* Chris Morrison est le rédacteur en chef de l'environnement du Daily Sceptic.

Traduction SLT

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