Des frappes en Syrie ont touché un convoi de carburant en provenance d'Irak ; des Iraniens ont été tués.
Article originel : Strikes in Syria hit fuel convoy from Iraq; Iranians killed
Par QASSIM ABDUL-ZAHRA et BASSEM MROUE
ABC News, AP, 9.11.22
BAGDAD - Des frappes aériennes menées tard dans la nuit dans l'est de la Syrie, le long de la frontière avec l'Irak, ont visé des miliciens soutenus par l'Iran, faisant des victimes, ont déclaré mercredi des militants de l'opposition syrienne. Selon deux officiers paramilitaires en Irak, certaines des personnes tuées dans l'attaque étaient des ressortissants iraniens.
Il n'a pas été immédiatement précisé qui était à l'origine de ces frappes. L'armée étatsuniennes, qui a mené de telles frappes avec Israël dans le passé, a déclaré qu'elle n'était pas à l'origine de ces frappes et qu'elle n'était pas impliquée dans l'attaque d'al-Qaim. L'armée israélienne a refusé de commenter l'incident.
Peu avant minuit mardi, les frappes aériennes ont touché des camions-citernes transportant du carburant et d'autres camions transportant des armes pour les milices dans la province de Deir el-Zour, dans l'est de la Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, basé en Grande-Bretagne et chargé de surveiller la guerre. L'Observatoire a ajouté qu'au moins 14 personnes, pour la plupart des miliciens, ont été tuées dans cette attaque.
Deir Ezzor 24, un collectif d'activistes, a fait état de trois frappes aériennes visant des milices soutenues par l'Iran dans la ville frontalière syrienne de Boukamal et dans les zones voisines. Il n'avait aucune information immédiate sur les victimes.
Plus tôt, des membres de groupes paramilitaires irakiens opérant dans la région ont déclaré qu'une frappe aérienne sur un convoi transportant du carburant de la frontière irakienne vers la Syrie avait tué au moins 10 personnes mardi dernier. La frappe a touché un convoi d'environ 15 camions qui avaient traversé la frontière syrienne près de la ville d'al-Qaim, ont déclaré deux officiers paramilitaires à l'Associated Press.
La provenance du convoi n'était pas claire, mais les officiers ont déclaré que certaines des personnes tuées étaient des ressortissants iraniens. Les officiers ont parlé sous couvert d'anonymat car ils n'étaient pas autorisés à discuter des frappes avec les journalistes.
Tôt ce mercredi, Press TV, le service anglophone de la télévision d'État iranienne, a cité des sources anonymes affirmant qu'une attaque avait été menée contre un convoi de camions-citernes passant d'Irak en Syrie au poste frontière d'al-Qaim. Press TV a affirmé que le convoi transportait du pétrole iranien vers le Liban via la Syrie. Les responsables iraniens n'ont fourni aucun détail sur les victimes.
La télévision d'État iranienne a affirmé que l'attaque du convoi avait été menée par des drones et des hélicoptères étatsuniens, mais n'a fourni aucune preuve de cette affirmation. Elle a indiqué que le convoi comprenait 22 camions-citernes, ajoutant que l'attaque avait eu lieu après le passage de huit de ces camions en Syrie.
L'armée étatsunienne a démenti ces informations. Le major Rachael L. Jeffcoat, de l'armée de terre, a déclaré à l'AP mercredi qu'"aucune force étatsunienne ou membre de la coalition dirigée par les États-Unis n'a mené de frappe aérienne à al-Qaim, en Irak, à la frontière avec la Syrie".
"Il ne s'agissait pas d'une frappe étatsunienne", a déclaré le colonel Joe Buccino, porte-parole du commandement central de l'armée étatsunienne.
Au cours des dernières années, Israël a effectué des centaines de frappes sur des cibles situées à l'intérieur des parties de la Syrie contrôlées par le gouvernement, mais reconnaît rarement ces opérations ou en discute. Il a toutefois reconnu qu'il ciblait les livraisons d'armes et les postes des groupes militants alliés de l'Iran, tels que le Hezbollah libanais.
L'Iran est l'un des principaux soutiens du président syrien Bachar Assad et a envoyé des milliers de combattants soutenus par l'Iran pour aider les troupes syriennes au cours des 11 années de guerre civile dans le pays. Téhéran et le gouvernement d'Assad sont également alliés au Hezbollah, qui a combattu aux côtés des forces d'Assad pendant la guerre.
Depuis sa base à Beyrouth, le Hezbollah a déclaré qu'il n'avait rien à voir avec le convoi qui a été attaqué...
Traduction SLT