La surmortalité en 2022 parmi les pires depuis 50 ans (BBC)

La surmortalité en 2022 parmi les pires depuis 50 ans
Article originel : Excess deaths in 2022 among worst in 50 years
BBC, 11.01.23

Plus de 650 000 décès ont été enregistrés au Royaume-Uni en 2022, soit 9 % de plus qu'en 2019.

Cela représente l'un des plus grands niveaux de décès excédentaires hors pandémie depuis 50 ans.

Bien qu'il soit très inférieur au pic de la pandémie, il a suscité des questions sur les raisons pour lesquelles le nombre de décès reste supérieur à la normale.

Les données indiquent que les effets de la pandémie sur la santé et les pressions du NHS figurent parmi les principales explications.

Est-ce la Covid ?

Le Covid continue de tuer, mais il est impliqué dans moins de décès qu'au début de la pandémie. Environ 38 000 décès seront liés à la Covid en 2022, contre plus de 95 000 en 2020.

Globalement, le nombre de décès reste supérieur à celui auquel on pourrait s'attendre sur la base de l'histoire récente. La différence en 2022 - par rapport à 2020 et 2021 - est que les décès dus à la Covid ont été un facteur parmi d'autres, plutôt que la principale explication de cet excès...

Alors, que se passe-t-il d'autre ?

La crise des soins de santé

Un certain nombre de médecins blâment la crise générale du NHS.

Au début de l'année 2022, les taux de mortalité semblaient avoir retrouvé leur niveau pré-pandémique. Ce n'est qu'en juin que la surmortalité a réellement commencé à augmenter, au moment même où le nombre de personnes attendant pendant des heures sur des chariots dans les hôpitaux anglais atteignait des niveaux normalement observés en hiver.

Le 1er janvier 2023, le président du Royal College of Emergency Medicine a laissé entendre que la crise des soins urgents pourrait causer "300 à 500 décès par semaine".

Il ne s'agit pas d'un chiffre reconnu par le NHS England, mais c'est à peu près ce que l'on obtient si l'on multiplie le nombre de personnes qui attendent longtemps dans les services d'urgence et le risque supplémentaire de mourir que l'on estime lié à ces longues attentes (entre cinq et douze heures).

Il est possible de débattre des chiffres exacts, mais il n'est pas controversé de dire que vos chances sont pires si vous attendez plus longtemps pour être soigné, que ce soit en attendant qu'une ambulance vous parvienne, en étant coincé dans une ambulance devant un hôpital ou aux urgences.

Et nous constatons des temps d'attente record dans chacun de ces domaines.

En novembre, par exemple, il a fallu 48 minutes en moyenne à une ambulance en Angleterre pour répondre à une suspicion de crise cardiaque ou d'accident vasculaire cérébral, alors que l'objectif est de 18 minutes...

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Traduction SLT

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