Tunisie : les réfugiés noirs sont ébranlés par la violente répression policière
Article originel : Tunisia: Black refugees left reeling after violent police crackdown
Middle East Eye, 14.04.23
Des réfugiés d'Afrique subsaharienne racontent leurs agressions et leurs expulsions après que le président Saied les a associés à la "criminalité".
Dans une ruelle étroite à côté de l'Organisation internationale des migrations (OIM) à Tunis, il y a un camp de fortune avec quelques matelas.
Il abrite actuellement une cinquantaine de personnes, pour la plupart des réfugiés et des demandeurs d'asile originaires de pays d'Afrique subsaharienne. Il n'y a pas de tentes pour les protéger des intempéries, ni de casseroles pour cuisiner. La nourriture et l'eau manquent cruellement.
Nombre de ces réfugiés avaient déjà participé à un sit-in d'un mois devant le HCR, l'Agence des Nations unies pour les réfugiés, pour demander une évacuation humanitaire de la Tunisie. Cependant, en début de semaine, ils ont été chassés de la zone par la police, qui a détruit les quelques objets personnels qu'ils possédaient.
Depuis des mois, les réfugiés noirs en Tunisie craignent pour leur sécurité, à la suite de la déclaration provocatrice du président Kais Saied en février, qui a associé les personnes originaires d'Afrique subsaharienne à la criminalité.
La déclaration du président a entraîné une augmentation des attaques et des expulsions de réfugiés dans tout le pays, les obligeant à fuir avec à peine plus que les vêtements qu'ils portent sur le dos...
Traduction SLT