Des questions troublantes entourent Marianna Spring, "correspondante en désinformation" de la BBC (The Gray Zone)

Des questions troublantes entourent Marianna Spring, "correspondante en désinformation" de la BBC
Article originel : Troubling questions surround BBC ‘disinformation correspondent’ Marianna Spring
Par Kit Klarenberg
The Gray Zone, 1.06.23

On sait peu de choses sur l'histoire de Marianna Spring, la première "correspondante en désinformation" de la BBC. Mais le fait qu'elle ait elle-même produit de la désinformation au service des objectifs du gouvernement britannique met en garde contre le nouveau projet Verify.
 

Le lancement de BBC Verify, "une nouvelle marque destinée à répondre à la menace croissante de la désinformation et à renforcer la confiance du public en montrant de manière transparente comment les journalistes de la BBC connaissent les informations qu'ils rapportent", a soulevé des questions quant à savoir si le radiodiffuseur public britannique n'est pas en train d'accélérer ses plans pour fabriquer un consentement pour les objectifs officiels tout en dénigrant les dissidents.

Il s'agirait d'une "équipe hautement spécialisée dotée d'un éventail de capacités médico-légales et de renseignements sur les sources ouvertes (OSINT) qui lui permettent d'aller au-delà des techniques conventionnelles de la salle de rédaction". Au total, 60 journalistes de la BBC sont impliqués, dont la "correspondante spécialisée en désinformation" Marianna Spring.

La semaine suivant l'annonce de la mise en place de Verify, Marianna Spring, âgée de 27 ans, a pris l'antenne pour présenter sa nouvelle entreprise aux téléspectateurs de BBC Breakfast. Elle a expliqué que sa mission était de "vérifier les vidéos, de contrôler les faits, de contrer la désinformation et d'analyser des histoires très complexes afin de découvrir la vérité sur ce qui se passe".

Debout devant trois écrans vidéo interactifs, Mme Spring a présenté une série de projets d'enquête qui seront bientôt lancés sous les auspices de Verify. Il s'agit notamment d'une initiative employant des "comptes d'infiltration" qui comprennent un ensemble de faux "personnages" actifs sur les réseaux de médias sociaux. Les marionnettes créées par Mme Spring et ses associés de la BBC ont pour but de "comprendre la polarisation en ligne et ce qui se passe sur nos fils d'actualité des médias sociaux et ce qu'on nous recommande et ce qu'on nous pousse à faire [sic] peut nous affecter tous".

Welcome to BBC Verify! I chatted to BBC Breakfast about it.

Everything from interrogating social media feeds using undercover accounts and investigating real-world impact of mistruths, hate and conspiracy movements to piecing together what’s happening with satellite imagery. pic.twitter.com/4OoaiCd4ah

— Marianna Spring (@mariannaspring) May 22, 2023

Sur le dernier écran, elle a dessiné un diagramme grossier reliant les "communautés locales", les "personnalités d'extrême droite", les "médias alternatifs", un "journal de la théorie du complot", le "financement" et les "liens avec l'étranger". Ces éléments faisaient partie d'une enquête à venir sur la prolifération présumée d'un "mouvement conspirationniste au Royaume-Uni", qui aurait "évolué et s'est intensifié depuis la pandémie" et pourrait, selon Spring, créer une situation comparable à celle du 6 janvier ou au coup d'État bizarre et largement oublié du "Quatrième Reich" en Allemagne.

Le fait que Verify gère de faux personnages sur les réseaux sociaux à la manière de la 77e brigade de l'armée britannique ou de l'opération Earnest Voice du Pentagone est déjà troublant. Mais les antécédents de Spring en matière de désinformation au service des objectifs du gouvernement britannique ajoutent un tout autre niveau d'inquiétude à l'égard de cette initiative.


Une star de la BBC sortie de nulle part

Au-delà de sa formation dans des établissements d'enseignement d'élite britanniques tels que le Pembroke College de l'université d'Oxford, on sait peu de choses sur les antécédents de Mme Spring. Elle a étudié à Oxford à l'époque où Richard Dearlove, ancien chef du MI6 tombé en disgrâce, en était le maître. Pendant ses études, elle a passé une longue période en Russie, où elle a travaillé pour le Moscow Times, un journal financé par l'Occident. Son profil LinkedIn a été mis en cache par l'Internet Archive un nombre étrangement faible de fois depuis sa création, ce qui laisse supposer que certaines données ont pu être supprimées sur demande.

Il ne fait aucun doute que l'empreinte en ligne de Spring a fait l'objet d'une opération de nettoyage spécifique. L'un des éditeurs les plus prolifiques de sa page Wikipédia est le mystérieux profil "Philip Cross", un troll notoire dont le dévouement fanatique à vandaliser les entrées des personnalités publiques anti-guerre et anti-impérialistes, tout en blanchissant et en embellissant celles des valets de l'establishment et des acteurs de l'État profond, est si prolifique qu'il a même été reconnu par les médias grand public.

La proximité de Spring avec le secteur du renseignement britannique a été mise en évidence par un contractant du Foreign Office, Amil Khan, lorsqu'il l'a proposée comme participante potentielle à une réunion visant à concevoir des méthodes pour détruire ce média, The Grayzone.

Néanmoins, d'après les documents publics, il semble que Spring ait rejoint la BBC presque immédiatement après avoir quitté l'université en 2018, devenant le tout premier "reporter de la désinformation" du radiodiffuseur d'État britannique en mars 2020. Le timing était précipité, car c'est précisément à ce moment-là que l'Organisation mondiale de la santé a déclaré la pandémie de COVID-19. Le gouvernement britannique a réagi presque immédiatement en matraquant psychologiquement sa population pour l'obliger à se conformer à de sévères mesures de confinement.

La campagne de propagande du gouvernement s'est fortement appuyée sur une propagande de type "fearporn" concernant la létalité du virus pour inciter le public à se conformer. Cette pression psychologique perverse fait l'objet d'une enquête parlementaire plus large sur la gestion de la crise par Londres. Dans le même temps, le gouvernement britannique a diabolisé tous ceux qui remettaient en question les restrictions imposées en cas de pandémie, les obligations de porter des masques et de se faire vacciner et les passeports de vaccination, les qualifiant de cinquième colonne fasciste, potentiellement violente, qui infestait les espaces en ligne et hors ligne.

Déployée en tant que visage public influent de cet effort, Spring s'est fortement appuyée sur un groupe incestueux d'organisations obscures financées par l'État pour étayer ses reportages. Le plus important d'entre eux est l'Institut pour le dialogue stratégique (ISD), un contractant obscur de l'OTAN qui récolte des millions pour mener des recherches sur la "désinformation" supposée. Ce terme sert invariablement de base à la diffamation et à la suppression des points de vue anti-establishment, ainsi qu'à la censure des vérités dérangeantes....

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Traduction SLT