La guerre contre la désinformation est en réalité une guerre contre la dissidence
Article originel : The war on disinformation is really a war on dissent
Par Tom Slater
Spiked, 5.06.23
La surveillance par l'État britannique des sceptiques du confinement est un scandale démocratique.
Nous devons retirer le mot "désinformation", qui semble être la hantise des gouvernements, des journalistes spécialisés de la BBC et des ONG du monde entier. Ou, à tout le moins, nous devons nous rappeler ce qu'il signifie réellement. La définition de la désinformation est la suivante : "fausse information destinée à induire en erreur". Jusqu'à récemment, ce terme était largement utilisé pour décrire la propagande diffusée par des États étrangers hostiles. Mais dans la grande panique de désinformation de notre époque, déclenchée par les révoltes populistes de 2016 et accélérée par la paranoïa de la pandémie, le mot en est venu à signifier quelque chose de très différent parmi nos élites. Il en est venu à signifier des faits dérangeants, ou une opinion divergente. La lutte contre la désinformation n'est plus qu'un euphémisme pour diaboliser et faire taire les dissidents.
Il suffit de jeter un coup d'œil aux dernières révélations sur la surveillance par l'État britannique des sceptiques pendant la pandémie. Une nouvelle enquête menée par le Telegraph et le groupe de défense des libertés civiles Big Brother Watch détaille les activités louches de l'unité de contre-désinformation (CDU), toujours en activité et créée par le ministère de la culture, des médias et des sports (DCMS), et de l'unité de réaction rapide (RRU), aujourd'hui fermée, qui était gérée par le cabinet ministériel. Ils ont compilé des rapports sur d'éminents sceptiques du lockdown, dont Carl Heneghan, directeur du Centre for Evidence-Based Medicine de l'Université d'Oxford, et Molly Kingsley, cofondatrice de UsForThem, qui a vaillamment fait campagne contre les fermetures d'écoles durant la pandémie de la Covid. Le gouvernement a également fait appel à une société d'intelligence artificielle pour "parcourir les sites de médias sociaux" à la recherche de pensées erronées...
Traduction SLT