La mine stratégique de Rubaya au cœur d'un vaste trafic de coltan
Africa Intelligence, 6.07.23
Des tonnes de coltan, minerai stratégique, sont exploitées et exportées illégalement des mines du député Edouard Mwangachuchu Hizi, actuellement jugé par la Haute cour militaire. Des groupes armés organisent les trafics, avec l'implication présumée des forces de sécurité...
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TRT Français, 27.02.23 Les rebelles du M23, censés amorcer le 28 février courant un retrait de leurs positions selon un nouvel échéancier des chefs d’Etat de l’Afrique de l’Est, se sont emparés dimanche, de la cité stratégique de Rubaya où les minerais stannifères sont exploités en quantités industrielles dans l’Est de la République démocratique du Congo. La cité au cœur des collines dans le territoire de Masisi “est tombée aux mains des rebelles dans l’après-midi au terme de deux jours d’intenses combats”, a déclaré à Anadolu Meschak Malikidogo, chef local d’une coopérative minière. “Les forces gouvernementales ont raccroché vu le nombre important des rebelles”, a-t-il ajouté. Les troupes ont “fait un repli stratégique pour éviter un bain de sang”, s’est défendu un haut gradé de forces armées de la RDC accusant les rebelles d’avoir bénéficié des troupes venues fraîchement du Rwanda. “La prise aujourd'hui par le M23-Rwanda du site minier de Rubaya prouve que la motivation des agresseurs est aussi économique. Après la prise de Bunagana, l'ennemi se renforce un peu plus”, a déclaré le député national, Juvenal Munubo, alertant sur l’urgence “de tout mettre en œuvre pour extirper (l’ennemi) du territoire national”....
De Rubaya à Gisenyi: sur la route de la contrebande minière dans le Nord-Kivu - Enquête
ActualitésCD, 10.08.21
Rubaya, petite cité d’environ 18.000 habitants, à une soixantaine de kilomètres à l’ouest de la ville de Goma, dans le territoire de Masisi vit de l’exploitation du coltan et de manganèse. C’est l’une des plaques tournantes de la fraude et de la contrebande de ressources minières qui prennent souvent la direction du Rwanda, pays voisin qui partage une longue frontière terrestre et lacustre poreuse avec la République démocratique du Congo. L’Est de la RDC est particulièrement connu pour ses ressources minières, en particulier les minerais stannifères (colombo-tantalite, cassitérite, tungstène), l’or et les pierres semi-précieuses (tourmaline…).
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AA, 10.06.2015
Le tantale, un produit minier dont la RDC détient 80% de la réserve mondiale, fait vivre près de 100 mille habitants à Rubaya. ...Ce minerai est utilisé dans la fabrication des cellulaires et autres composantes mobiles ainsi que dans la confection d'instruments chirurgicaux et d'implants. En 2014, Rubaya a produit 992,637 de tonnes de tantale, également appelé coltan, dont 798,578 tonnes ont été exportées vers la Chine, le Japon, la Belgique et les Etats-Unis, selon un rapport de la division des mines et géologie du Nord-Kivu. La RDC détient, à elle seule, 80 % de la réserve mondiale du Coltan (Colombo-tantalite), selon le même rapport. Mais, Rubaya demeure le royaume du tantale en RDC. Et les histoires y afférentes y sont multiples. A certains autres endroits durs et hostiles, il y a un autre type de transporteurs qui assurent la traversée de quelques piétons à destination des sites miniers. Seules les Motos sont en mesure de faire les navettes Goma-Rubaya. « Nous avons un sol et un sous-sol bénis, mais nous sommes malheureux », dit Raphael, un des notables de la région, en allusion à la dureté des conditions et à l’absence de bonnes infrastructures. L’état déplorable des infrastructures routières est un conséquent de l’instabilité chronique de ce territoire qui s’étend sur 4 734 km2 et qui faisait pendant longtemps la une des médias internationaux, étant depuis une longue période le fief de plusieurs rébellions qui évoluent dans l’est de la RDC. Rubaya, où vit actuellement une population de 100 mille personnes, a accueilli d’importants flux de personnes en provenance des villages environnants, suite aux affrontements de l’armée loyaliste contre les groupes armés des seigneurs de guerre. Ces populations ont abandonné l’activité agricole préférant les activités minières « beaucoup plus rentables », selon certains témoins. Les carrés miniers ont absorbé les champs au fur et à mesure que l’exploitation progressait. Le circuit local d’extraction et de vente dans un carré minier est régi par un chef d’équipe ou un prospecteur-creuseur qui contrôle la concession ou le « carré de Coltan ». Il dirige une équipe de creuseurs ou mineurs artisanaux. Le Coltan extrait puis mis dans des sacs est acheminé vers les villages par des transporteurs qui se déplacent à pieds. Des femmes et des jeunes sont souvent à l’œuvre. Dans les villages, des commerçants acquièrent la marchandise pour ensuite la commercialiser dans les grandes villes et auprès des étrangers quêtant continuellement ce produit précieux. Des avions-cargos d’une agence privée de transport aérien viennent, par la suite, embarquer le Coltan à destination des grandes villes africaines : Goma, Bukavu, située sur la rive sud-ouest du Lac Kivu, Kigali(Rwanda) et Kampala (Ouganda)...