La police U.S obtient des données d’ADN de personnes qui ont explicitement choisi de ne pas partager l’ADN avec les forces de l’ordre (The Intercept)

 La police obtient des données d’ADN de personnes qui pensent qu’elles se sont retirées
Article originel : Police Are Getting DNA Data From People Who Think They Opted Out
Par Jordan Smith
The Intercept, 18.08.23

CeCe Moore a aidé une femme à retrouver sa mère biologique le 8 juin 2015. Photo : MediaNews Group via Getty Images

Les généalogistes de génétique médico-légale ont contourné les règles de confidentialité de GEDmatch en recherchant les utilisateurs qui ont explicitement choisi de ne pas partager l’ADN avec les forces de l’ordre.

 

CeCe Moore, une actrice et réalisatrice devenue généalogiste génétique, était derrière un pupitre au Ramapo College du New Jersey à la fin juillet. Propulsé sur la scène nationale par le populaire spectacle PBS « Finding Your Roots », Moore a prononcé le discours d’ouverture de la conférence inaugurale des généalogistes génétiques médico-légaux à Ramapo. l’un des deux seuls établissements d’enseignement supérieur aux États-Unis qui offrent de l’enseignement sur le terrain. C’était une nouvelle ère, a déclaré Moore au public, un tournant pour résoudre le crime,.... « Nous avons créé cet outil qui peut accomplir tellement de choses », a-t-elle dit.

Les généalogistes comme Moore chassent des parents et construisent des arbres généalogiques comme le font les généalogistes traditionnels, Ils travaillent avec les organismes d’application de la loi et utilisent des bases de données ADN commerciales pour rechercher des personnes qui peuvent les aider à identifier des restes humains inconnus ou des auteurs qui ont laissé de l’ADN sur une scène de crime...

...L’échappatoire, dont une source a fait la démonstration pour The Intercept, permet aux généalogistes qui travaillent avec la police de manipuler les champs de recherche dans un outil de comparaison d’ADN pour tromper le système en montrant les profils exclus. Dans les dossiers de communications examinés par The Intercept, Moore et deux autres généalogistes génétiques médico-légaux ont discuté de l’échappatoire et de la façon de la déclencher. Dans une communication séparée, l’un des généalogistes a décrit cacher le fait que son organisation avait fait une identification en utilisant un profil de désinscription.

Les communications sont un exemple troublant de la façon dont les généalogistes génétiques et leurs partenaires chargés de l’application de la loi, dans leur zèle pour clore les affaires criminelles, contournent les règles de confidentialité mises en place par les entreprises de bases de données génétiques pour protéger leurs clients. On ne sait toujours pas dans quelle mesure ces pratiques sont courantes, en partie parce que la police et les procureurs se sont battus pour empêcher que les détails des enquêtes génétiques soient remis aux accusés criminels. Au fur et à mesure que les bases de données ADN commerciales se développent et que l’utilisation de la généalogie génétique légale comme outil de lutte contre le crime se développe, les experts disent que la confidentialité génétique de millions d’Etatsuniens est menacée.

Moore n’a pas répondu aux demandes de commentaires de The Intercept...

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Traduction SLT