L’agence d’espionnage étatsunienne rêve de sous-vêtements de surveillance qu’elle appelle « SMART ePANTS » (The Intercept)

L’agence d’espionnage étatsunienne rêve de sous-vêtements de surveillance qu’elle appelle « SMART ePANTS ».
Article originel :  U.S. Spy Agency Dreams of Surveillance Underwear It’s Calling “SMART ePANTS”
Par Ken Klippenstein, Daniel Boguslaw
The Intercept, 3.09.23

Le Bureau du directeur du renseignement national consacre 22 millions de dollars de l’argent des contribuables au développement de vêtements qui enregistrent des données audio, vidéo et de localisation.

Photo illustration : Elise Swain/The Intercept; Photos : Getty Images

L’avenir de la technologie portable, au-delà des accessoires désormais standard comme les montres intelligentes et les bagues de suivi de fitness, est constitué par les ePANTS (vêtements électroniques ou intelligents), selon la communauté du renseignement.

Le gouvernement fédéral a dépensé au moins 22 millions de dollars pour mettre au point des vêtements « intelligents » qui espionnent le porteur et son entourage. Comme pour les projets précédents financés par des agences militaires et de renseignement, l’inspiration peut provenir de la science-fiction et des superpuissances, mais les applications de base sont sur la marque du gouvernement : la surveillance et la collecte de données.

Le programme SMART ePANTS — Smart Electrically Powered and Networked Textile Systems — vise à développer des vêtements capables d’enregistrer des données audio, vidéo et de géolocalisation. le Bureau du directeur du renseignement national a annoncé dans un communiqué de presse du 22 août. Les vêtements destinés à la production comprennent les chemises, les pantalons, les chaussettes et les sous-vêtements, qui sont tous destinés à être lavables.

Le projet est entrepris par l’activité Intelligence Advanced Research Projects Activity, l’équivalent secret de la communauté du renseignement de la plus connue Defense Advanced Research Projects Agency, ou DARPA. Le site Web de l’IARPA indique qu’il « investit des fonds fédéraux dans des projets à haut risque et à haut rendement pour relever les défis auxquels fait face la communauté du renseignement ». Sa tolérance au risque a conduit à des réalisations impressionnantes, comme un prix Nobel décerné au physicien David Wineland pour ses recherches sur l’informatique quantique financées par l’IARPA, ainsi que des échecs coûteux...

Lire la suite

Traduction SLT