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Le chef de l’opposition gabonaise affirme que le coup d’État est une 'affaire de famille’, "une révolution de palais" et demande la publication des vrais résultats des élections

par AP/ Africa News 3 Septembre 2023, 07:42 Nguema Ondo Ossa Ossa Coup d'Etat Ali Bongo Dictature Gabon Françafrique Articles de Sam La Touch

Le chef de l’opposition gabonaise affirme que le coup d’État est une 'affaire de famille’
Article originel :  Gabon's opposition leader claims coup is a 'family affair'
AP/ Africa News, 3.0i9.23

Alors que les gens au Gabon célèbrent le coup d’État de mercredi, le principal chef de l’opposition du pays a affirmé que les choses n’ont pas beaucoup changé.

Les soldats ont pris le pouvoir quelques heures après que le président Ali Bongo, maintenant évincé, a été annoncé comme le vainqueur du scrutin présidentiel.

Ils l’ont accusé d’avoir truqué les résultats des élections du week-end dernier afin qu’il puisse avoir un troisième mandat. La famille Bongo dirige le pays depuis près de 60 ans.

Le lendemain, l’armée a annoncé que le général Brice Oligui Nguema prêterait serment en tant que "président de la transition" lundi.
 

Mais dans une interview accordée jeudi au média français TV5 Monde, Albert Ondo Ossa a décrit le coup d’État comme une « affaire de famille » et une « révolution de palais » visant à les maintenir au pouvoir.

"Oligui Nguema est le cousin d’Ali Bongo. La campagne des 60 ans de Bongo est trop. « Les Bongo ont décidé de mettre Ali Bongo de côté et de continuer leur système en mettant en place un système de PDG Bongo », a-t-il dit, « Et ils ont mis en avant Oligui Nguema. De cette façon, le système Bongo continue."

Ses commentaires sont venus quelques jours après que l’armée ait pris le pouvoir mettant Bongo en résidence surveillée, l’accusant de gouvernance irresponsable qui risquait de mener le pays riche en pétrole dans le chaos.

"Derrière Oligui Nguema, pas besoin de regarder loin, c’est Pascaline Bongo (la sœur d’Ali Bongo). C’est tout. Elle se tient derrière Oligui Nguema, et le clan Bongo continue d’être au pouvoir. »

« C’est une révolution de palais, donc il n’y a pas de coup d’État militaire. La preuve est que c’est la garde prétorienne qui a mené la révolution de palais. Les autres soldats n’étaient pas impliqués", a déclaré Ondo Ossa.

Il a perdu l’élection présidentielle contre Bongo de plus de 30 points de pourcentage, à la suite d’un processus électoral largement considéré comme manquant de transparence.

« Je demande les vrais résultats, qui sont connus de toutes les missions diplomatiques. Les résultats sont connus de tous. Que les vrais résultats soient donnés. C’est là où je suis.

L’opposition avait précédemment remercié l’armée pour s’être dressée contre ce qu’elle qualifiait de « coup d’État électoral » et avait exhorté l’armée à terminer le dépouillement des bulletins de vote.

Traduction SLT

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