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Un échange historique de prisonniers entre les États-Unis et la Russie révèle le soutien de la CIA au djihadisme tchétchène (The GrayZone)

par Kit Klarenberg 7 Août 2024, 17:05 Tchétchènie Russie USA CIA Articles de Sam La Touch

Un échange historique de prisonniers entre les États-Unis et la Russie révèle le soutien de la CIA au djihadisme tchétchène
Article originel : Historic US-Russia prisoner swap exposes CIA support for Chechen jihad
Par Kit Klarenberg
The GrayZone, 07.08.24

Les médias occidentaux ont concentré leur attention sur un « meurtrier » russe libéré dans l’échange avec Washington, mais ils ont blanchi le bilan de sa cible – un militant tchétchène maintenant confirmé comme atout de la CIA.

Le 1er août a été marqué par le plus grand échange de prisonniers entre Moscou et Washington depuis la fin de la guerre froide. Parmi les personnes libérées, il y avait le journaliste du Wall Street Journal, Evan Gershkovich, et l’ancien marine étatsunien, Paul Whelan, qui purgeaient chacun 16 ans de prison pour espionnage.

Dans l’autre sens, les militants de l’opposition russe emprisonnés pour avoir critiqué la prétendue « opération militaire spéciale » se sont réinstallés dans des pays occidentaux. Cela inclut le politicien Ilya Yashin, condamné à huit ans et demi en décembre 2022. Lors d’une conférence de presse à Bonn, en Allemagne, le 2 août, il a décrit comme « surréaliste » le sentiment d’être à côté du « merveilleux fleuve du Rhin », alors qu’il était emprisonné en Sibérie une semaine auparavant. Mais Yashin a affirmé qu’il était difficile d’accepter sa libération, « parce qu’un meurtrier était libre ».
 

Il a fait référence ici à Vadim Krasikov, un Russe reconnu coupable d’avoir tué le militant tchétchène d’origine géorgienne Zelimkhan Khangoshvili à Berlin en août 2019, qui a également été libéré dans le cadre de l’accord. Il aurait été d’une très grande valeur pour le Kremlin. Dans une interview de février 2024 avec le journaliste étatsunien Tucker Carlson, le président russe Vladimir Poutine a proposé d’échanger Gershkovich contre un « patriote » russe sans nom emprisonné dans un « pays allié des États-Unis » pour avoir « liquidé un bandit ».

Krasikov était ce « patriote » et Khangoshvili, ce « bandit ». En 2004, Khangoshvili a mené une opération de guérilla meurtrière qui a tué quatre soldats russes. Krasikov a été chargé par l’État russe de servir la justice tchétchène, en le massacrant en plein jour à Berlin en 2019... Lire la suite

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