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Une réputation usurpée de « décolonisateur ». Mystifications mitterrandiennes (Le Monde diplomatique)

par Thomas Deltombe 17 Octobre 2024, 17:40 Mitterrand Colonialisme France Françafrique Articles de Sam La Touch

Une réputation usurpée de « décolonisateur ». Mystifications mitterrandiennes (Le Monde diplomatique)

« Garder l’Afrique » coûte que coûte, même au prix de réformes plus ou moins libérales mais aussi de mesures répressives contre les indépendantistes. Tel fut le credo de François Mitterrand dès le début de sa carrière ministérielle dans les années 1950. Une philosophie néocoloniale qui sera la sienne jusqu’au bout, mais que nombre d’historiens et de biographes s’évertuent à ignorer.

On reste stupéfait, en consultant les archives, de l’habileté avec laquelle François Mitterrand a toute sa vie su maquiller son passé. Il a fallu des années, voire des décennies, pour faire la lumière sur ce qu’il a tenté de dissimuler, depuis sa jeunesse nationaliste dans les années 1930 jusqu’à sa responsabilité dans le génocide des Tutsis du Rwanda dans les années 1990, en passant par sa double vie familiale, sa fille cachée ou son cancer.

Il reste néanmoins dans le parcours de l’ancien président de la République une étape étrangement occultée qu’une foule de documents encore inexplorés permettent aujourd’hui de mieux cerner : sa carrière politique sous la IVe République.

Certes, les grandes lignes de cette carrière sont connues. Les biographes ont souligné l’ambition dévorante du jeune député de la Nièvre, membre de pas moins de onze gouvernements entre 1947 et 1957. Et les historiens ont étudié son attitude pendant la guerre d’Algérie (1954-1962), comme ministre de l’intérieur de Pierre Mendès France (1954-1955), puis garde des sceaux de Guy Mollet (1956-1957). Nul n’ignore sans doute sa fameuse réplique : « L’Algérie, c’est la France ! »...

 

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