Mandat d’arrêt contre Netanyahu : La France torpille le droit international
Blast, 29.11.24
Un drame en cinq actes :
1- Le 21 novembre, la Cour pénale internationale (CPI) annonce émettre des mandats d’arrêts contre Benjamin Netanyahu, Yoav Gallant et le dirigeant du Hamas (qu’Israël annonce avoir tué), Mohammed Deif.
2- La réaction de la diplomatie française, le jour même, est confuse : « Il ne s’agit pas d’une condamnation mais de la formalisation d’une accusation. ».
3- Le 24 novembre, sur le plateau de France 3, le ministre des affaires étrangères Jean-Noël Barrot déclare que « La France applique toujours le droit international ». Une position répétée par le premier ministre Michel Barnier à l’Assemblée nationale, le 26 novembre : « La France appliquera rigoureusement ses obligations » à l’égard du droit international.
4- Le mercredi 27 novembre, la France change son fusil d’épaule et laisse comprendre qu’une « immunité » sera accorder à Benjamin Netanyahu. Une position qui, comme le rappelle le juriste international Johan Soufi sur X, va à l’encontre du droit international : « la CPI ne reconnaît pas les immunités des chefs d’État. »
5- Le quotidien israélien Haaretz, révèle, le même jour, que cette « immunité » accordée à Netanyahu de la part de la France serait un élément des négociations du cessez-le-feu de 60 jours signé entre l’État hébreu et le Liban, le 26 novembre.
Des jeux politiciens qui, en somme, violent les institutions internationales et torpillent les espérances de justice. Énième preuve des contradictions internes d’un certain nombre de pays occidentaux : prétendre mener et/ou soutenir des guerres au nom d’un idéal démocratique qu’eux-mêmes ne respectent pas. Une thématique traitée par Blast, le 14 novembre dernier, dans un long-format à voir et revoir.
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