Parti socialiste : Trahir et détruire
Blast, 12.02.25
« Bruno Retailleau est un homme respectable avec des convictions. Je propose de voir, dans un an, combien il aura ramené chez eux de personnes en situation irrégulière dans notre pays. Je juge sur les faits. ». Bruno Retailleau, cet homme que la députée Rassemblement national Laure Lavalette décrit comme un « porte-parole du RN » et qu’elle invite même, parce que pourquoi pas finalement, à rejoindre le parti. L’homme de la « régression vers les origines ethniques », de l’idylle « je t’aime moi non plus » avec le complotiste réactionnaire Philippe de Villiers. L’homme d’une nouvelle circulaire pour accentuer encore le harcèlement administratif des personnes exilées et de l’utilisation des termes « français de papier » ou encore « ce sont des musulmans, ils sont noirs » pour parler des habitants de Mayotte. Cet homme, donc, est décrit comme « respectable » et avec des « convictions » par, surprises et roulements de tambours : Lionel Jospin. Le vieux Lionel, du trotskisme au racisme, spectaculaire dégringolade morale sur l’autoroute des abîmes.
Après avoir entendu ça, dans un geste a priori de bon sens, on se dit que le Parti socialiste va réagir. Un geste de désolidarisation, au moins, pour marquer le coup et acter une distance avec le spectre de l’ancien monde. Un peu comme l’on écarterait de la conversation le vieil oncle du bout de la table qui commence à raconter n’importe quoi après s’être envoyé cinq Ricard dans le buffet. Mais rien. Tout l’inverse même. Les « socialistes » ont préféré emboîter le pas de leur ancien mentor deux jours après, en déclarant avoir pris la décision de ne pas voter la censure du gouvernement. Dont acte : le jeudi 5 février, le budget a été adopté par l’Assemblée nationale via 49,3 et la censure n’a pas été votée par le PS ainsi que par le Rassemblement national. Main dans la main pour sauver Bayrou, Retailleau, Darmanin, Valls, et tous les joyeux lurons qui les accompagnent... Lire la suite