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Cinq ans plus tard, le "20h30" de France 2 fait l'apologie du confinement en éludant ses impacts négatifs

par SLT 15 Mars 2025, 16:11 Confinement Coronavirus Médias France 2 France Articles de Sam La Touch

L'esclavage c'est la liberté
Georges Orwell, 1984

 

Les mesures prétendument « exceptionnelles » de restriction des libertés publiques prises sans vote par l’exécutif durant la crise du Covid ont promu l’autoritarisme et la surveillance de masse comme une nouvelle norme, et ont permis de tester des outils qui ont laissé des traces durables dans les politiques de contrôle et de suivi des populations.
L'Humanité, 15.03.25 5 ans après la pandémie de Covid : l’état d’urgence sanitaire, laboratoire d’une société du contrôle généralisé ?

 

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A l'occasion des 5 ans du confinement, le "20h30 le vendredi" de France 2 - une émission plus de divertissements que d'informations - a présenté des témoignages rétrospectifs "ouvertement optimistes" sur le confinement : "20h30 le vendredi". Confinement, cinq ans déjà".
Les intervenants (philosophe, médecin, comédiens, citoyens lambda) évoquent avec une certaine nostalgie le confinement sans l'ombre d'une critique. C'est le parti pris affiché de l'émission. Un point de vue comme un autre qui tend à essayer de donner une image plus reluisante d'une période des plus sinistres ayant duré en France :

  • du au non inclus, soit 1 mois et 25 jours
  • du au non inclus, soit 1 mois et 15 jours
  • du au non inclus, soit 28 jours
     

Le sujet est traité sur le mode ludique avec un ton léger qui sied bien à l'émission et où certains intervenants évoquent leurs fêtes alcoolisées. Le confinement est présenté tour à tour comme "une parenthèse chouette", un moment pour se "reconnecter", pour "l'introspection", une sorte de moment mutatif fécond.

Pour ne pas sombrer dans une remémoration apologétique fleurant la nostalgie, il est bon d'apporter quelques éléments de réalités à ce divertissement fort sympathique mais quelque peu limité pouvant donner l'impression d'un blanchiment rétroactif d'une politique étatique criminelle.

Ainsi, sur France 24, une anthropologue revient sur cet épisode de privation de liberté avec une toute autre approche. Elle en donne une image beaucoup moins rose.
Cinq ans après le début du Covid et le confinement, des traces dans les mémoires de Français
France 24, 15.03.25

Elle déclare entre autres :

..."Beaucoup ont perdu des proches, sans parfois pouvoir leur dire adieu ni voir une dernière fois leur visage, une expérience qui reste très marquante. Une naissance dans un pays confiné, des enfants à la maison avec des parents qui télétravaillent, des couples qui se déchirent, des familles séparées dans des pays différents, la douleur autour des Ehpad, et, parfois, le bonheur de cette période sont aussi dans les mémoires. En même temps, la pandémie a accentué les lignes de fracture, comme le racontent les témoignages. Le virus, discriminant par nature, a frappé plus durement les plus vulnérables, en raison de leur âge, leurs conditions socio-économiques ou leurs origines étrangères. On voit également que les règles de gestion de crise, uniformes au nom de l’égalité, ont souvent aggravé des disparités existantes"....

Et oui le confinement a pu générer :



Dans certaines contrées du monde, le confinement a empêché les gens d'avoir accès à l'alimentation, certains se sont même fait tuer ou frapper parce qu'ils ne le respectaient pas.

Dans un contexte où les médias égrénaient quotidiennement les chiffres du nombre de morts liés à la Covid, nous avions écrit à l'époque que cette privation de liberté collective relevait d'un populicide :
- Les mesures de confinement de masse relèvent du crime contre l'Humanité et du populicide

Un dispositif liberticide pour une maladie dont le taux de mortalité était relativement faible avoisinant ceux de la grippe saisonière selon des données de certaines sources notamment des CDC (parfois exagérérées), de l'OMS et des études scientifiques de séroprévalence publiées en 2020 (1,2,3,4,5, 6, 7,8, 9,10) notamment celles de  John Ioannidis de l'Université de Stanford (dont une a été publiée dans le bulletin de l'OMS, doi: 10.2471/BLT.20.265892). Selon le gouvernement écossais, le taux de mortalité de la Covid en 2021 chez les sujets sans problème de santé était extrêmement faible, environ 0.015%.

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Déclaration du Professeur Chris Whitty, responsable du NHS en Grande-Bretagne, faite en conférence de presse le 11.05.20 : "La grande majorité des gens ne mourront pas de cela et je vais juste répéter ce que j'ai dit depuis le début parce que je pense que cela vaut la peine d'être rappelé : La plupart des gens, une proportion importante de la population, ne contracteront pas du tout ce virus, à n'importe quel moment de l'épidémie qui va se poursuivre pendant une longue période. Parmi ceux qui le feront, certains d'entre eux contracteront le virus sans même le savoir, ils auront le virus sans aucun symptôme, un portage asymptomatique, et nous savons que cela arrive. Parmi ceux qui présentent des symptômes, la grande majorité, probablement 80%, auront une maladie légère ou modérée. Elle peut être suffisamment grave pour qu'ils soient obligés de se coucher pendant quelques jours, mais pas suffisamment grave pour qu'ils soient obligés d'aller chez le médecin. Une minorité malheureuse devra aller jusqu'à l'hôpital, mais la majorité d'entre eux auront juste besoin d'oxygène et quitteront ensuite l'hôpital. Une minorité d'entre eux devra se rendre dans un centre de soins intensifs et certains mourront malheureusement. Mais c'est une minorité, c'est 1% ou peut-être même moins que 1% dans l'ensemble. Et même dans le groupe à risque le plus élevé, c'est nettement inférieur à 20 %, c'est-à-dire que la grande majorité des gens, même les groupes les plus sensibles, s'ils attrapent ce virus, ne mourront pas. Et je tenais à le souligner très clairement..."

UK Gov't confirms Covid19 harmless to VAST MAJORITY of people

Dr. John Ioannidis Announces Results of COVID-19 Serology Study / Le Dr John Ioannidis annonce les résultats d’une étude sérologique sur la COVID-19. Le Dr. John Ioannidis annonce les résultats de son étude sérologique à Santa Clara, en Californie. "Notre étude de séroprévalence à Santa Clara est maintenant disponible. ElIe indique un nombre d’infections 50 à 85 fois sous-estimé, donc un taux de mortalité par infection 50 à 85 fois surestimé.

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De plus, l'efficacité des confinements fut très controversée puisqu'un certain nombre d'études scientifiques ont montré qu'il n'avait que très peu d'impact sur le taux de mortalité de la Covid et même sur la circulation du virus.


- Selon une méta-analyse parrainée par le Johns Hopkins Institute for Applied Economics, les mesures de confinement de la COVID-19 sont un échec total (TrialSite News)

 

Résumé :  Cette revue systématique et cette méta-analyse sont conçues pour déterminer s'il existe des preuves empiriques pour soutenir la croyance que les "confinements" réduisent la mortalité de la COVID-19. Les confinements sont définis comme l'imposition d'au moins une intervention obligatoire et non pharmaceutique (NPI). Les NPI sont tous les mandats gouvernementaux qui restreignent directement les possibilités des personnes, comme les politiques qui limitent les mouvements internes, ferment les écoles et les entreprises, et interdisent les voyages internationaux. Cette étude a utilisé une procédure de recherche et de filtrage systématique dans laquelle 18 590 études sont identifiées qui pourraient potentiellement répondre à la croyance posée. Après trois niveaux de filtrage, 34 études se sont finalement qualifiées. Sur ces 34 études éligibles, 24 ont pu être incluses dans la méta-analyse. Elles ont été séparées en trois groupes : les études sur l'indice de rigueur du confinement, les études sur l'ordre de se mettre à l'abri (SIPO) et les études sur les NPI spécifiques. Une analyse de chacun de ces trois groupes permet de conclure que les confinements ont eu peu ou pas d'effet sur la mortalité liée à la COVID-19. Plus précisément, les études sur l'indice de rigueur montrent que les confinements en Europe et aux États-Unis n'ont réduit la mortalité due à la COVID-19 que de 0,2 % en moyenne. Les SIPO ont également été inefficaces, ne réduisant la mortalité due à la COVID-19 que de 2,9 % en moyenne. Les études spécifiques sur les NPI ne trouvent pas non plus de preuves générales d'effets notables sur la mortalité due à la COVID-19.

Si cette méta-analyse conclut que les mesures de confinement ont eu peu ou pas d'effets sur la santé publique, elles ont imposé d'énormes coûts économiques et sociaux là où elles ont été adoptées. En conséquence, les politiques de confinement sont mal fondées et devraient être rejetées en tant qu'instrument de politique pandémique.

Were COVID-19 lockdowns worth it? A meta-analysis ("Le confinement lié à la COVID-19 en valait-il la peine? Une méta-analyse)
Public Choice, 28.11.2024

Après le début de la pandémie de COVID-19, un recours sans précédent au confinement obligatoire — défini comme l’imposition d’au moins une intervention non pharmaceutique obligatoire — a eu lieu. Nous effectuons une méta-analyse pour déterminer l’effet de ces confinements sur la mortalité liée à la COVID-19. Notre méta-analyse conclut que les confinements au printemps 2020 ont eu un effet relativement faible sur la mortalité liée à la COVID-19 et est conforme à l’opinion selon laquelle des changements de comportement volontaires, comme la distanciation sociale, ont joué un rôle important dans l’atténuation de la pandémie. Compte tenu des coûts économiques énormes associés aux confinements et de nos conclusions sur les avantages relativement faibles pour la santé, l’efficacité des confinements pendant la pandémie de COVID-19 est remise en question.


Are Lockdowns Effective in Managing Pandemics?
Moshe Yanovskiy , Yehoshua Socol 
Int J Environ Res Public Health. 2022 Jul 29

La crise actuelle du coronavirus a provoqué une perturbation mondiale majeure qui n’a pas été vécue depuis des décennies. La gestion de crise basée sur le confinement a été mise en œuvre par presque tous les pays, et des études confirmant l’efficacité du confinement peuvent être trouvées à côté des études qui la remettent en question. Dans ce travail, nous avons effectué une revue narrative des travaux qui étudient l’efficacité ci-dessus, ainsi que l’expérience historique des pandémies précédentes et de l’analyse risque-bénéfice basée sur le lien entre la santé et la richesse. Notre objectif était d’en tirer des leçons et d’analyser les moyens d’améliorer la gestion de ces événements à l’avenir. L’analyse comparative des différents pays a montré que l’hypothèse de l’efficacité du confinement ne peut être étayée par des preuves, ni en ce qui concerne la pandémie actuelle de la COVID-19, ni en ce qui concerne la grippe espagnole de 1918 à 1920 et d’autres pandémies moins graves survenues dans le passé. Le coût des confinements en termes de santé publique est élevé : en utilisant le lien connu entre la santé et la richesse, nous estimons que les confinements peuvent coûter 20 fois plus d’années de vie qu’ils n’en économisent. Il est donc suggéré qu’une analyse coûts-avantages approfondie soit effectuée avant d’imposer un confinement pour la COVID-19 ou toute autre pandémie future...

 

Did Lockdown Work? An Economist’s Cross-Country Comparison ("Le confinement a-t-il fonctionné? Comparaison d’un économiste à l’échelle du pays")
Par Christian Bjørnskov
 CESifo Econ Stud. 2021 Mar 29

Résumé : J’explore l’association entre la sévérité des politiques de confinement au cours du premier semestre de 2020 et les taux de mortalité. En utilisant deux indices tirés des mesures de la politique du Centre Blavatnik sur le COVID-19 et en comparant les taux de mortalité hebdomadaires de 24 pays européens au cours des premiers semestres de 2017-2020, en abordant l’endogénéité des politiques de deux manières différentes, et en tenant compte du calendrier, Je ne trouve pas d’association claire entre les politiques de confinement et l’évolution de la mortalité.

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* Selon le Canard enchaîné (22.04.20), une circulaire du ministère de la Santé "a suggéré de limiter fortement l'admission en réanimation des personnes les plus fragiles. Motivé par le souci de nombreux médecins d'éviter l'acharnement thérapeutique et les souffrances inutiles comme par la crainte de manquer de lits pour les malades les plus jeunes, ce conseil semble avoir été appliqué de manière un peu trop systématique. Un "tableau de bord" de l'Assistance publique de Paris nourrit les soupçons, Le 21 mars - juste après la circulaire -, 19% des patients placés en réanimation étaient âgés de plus de 75 ans. Le 5 avril, au plus fort de l'épidémie ils n'étaient plus que 7% ! Pour les plus de 80 ans, l'évolution est plus frappante encore : quinze jours, le taux est passé de 9 à 2% ! Dans le même temps, l'épidémie a explosé dans ces tranches d'âges élevées : les octagénaires représentent plus de la moitié du total des décès..."

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