Le Jt de France 2 participe-t-il aussi à l'effort de guerre ?

Dans le contexte de la menace russe brandit par Macron et relayé à tout va par les médias du PAF pour renforcer l'effort de guerre et le réarmement français, le Jt de 20h de la chaîne publique France 2 du mardi 18.03.25 a diffusé quatre mini-reportages ayant trait à la défense et l'armée française.
 

Le premier porte sur l'engagement des jeunes Français dans l'armée. Un reportage quelque peu complaisant et peu critique au point que certains mal intentionnés pourraient y voir une antenne médiatique du SIRPA. Voilà comment est annoncé le reportage par la présentatrice :

"Le magazine du 20h se penche ce soir sur notre armée. Une armée qui va devoir prendre une nouvelle dimension dans un monde de moins en moins sûr oû l'Europe n'est plus assurée du soutien américain et qui fait face à la menace russe. Le gouvernement cherche comment financer cette armée. Il va devoir aussi recruter. Nous sommes allés à la rencontre de ces jeunes qui s'engagent à 20 ans."

1. France : ces jeunes qui s'engagent dans l'armée Face à la menace russe et à l'incertitude du soutien américain depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, l'armée française cherche à recruter. Mardi 18 mars, France 2 est allée à la rencontre des jeunes qui s'engagent. Au large des Philippines, le porte-avion Charles de Gaulle participe à des exercices militaires aux côtés de l'armée américaine. Ethan, 18 ans, est barreur dans la marine. Il est chargé de maintenir le cap du navire de 42 000 tonnes. "Me dire que je conduis un énorme bateau alors que je n'ai pas encore le permis, c'est un peu incroyable", confie-t-il.
16 000 jeunes s'engagent chaque année
Corentin s'est également engagé dans l'armée de terre à 18 ans, après le lycée. Il est actuellement chef de char et a déjà effectué à plusieurs missions à l'étranger. "On doit apprendre à vivre en communauté, quand on est sur le terrain", raconte le maréchal des logis-chefs Corentin, membre du premier régiment de chasseurs. Désormais il contribue à former les 16 000 jeunes qui rejoignent l'armée chaque année. Beaucoup de jeunes qui s'engagent n'ont que le baccalauréat et cherchent aussi à se former à un métier.

Le deuxième reportage fait la promotion du canon César français qui "a fait ses preuves" en Ukraine contre les Russes.

Voilà un extrait des commentaires de la voix off : "Les canons César se vendrent bien grâce à leur succès en Ukraine. A 5 millions d'euros pièce, ils se sont révélés redoutables face aux Russes devenant aux yeux du monde une arme qu'il faut posséder".
Difficile de savoir si il s'agit d'information ou de propagande à ce niveau là. On vous laisse juge en visionnant le mini-reportage :
2. Armement : l'industrie française augmente sa production
La seule canonnerie de France est en ébullition depuis trois ans pour augmenter sa production. L'usine produit surtout les canons césar, utilisés par 16 pays. L'Ukraine doit en recevoir 113 d'ici la fin de l'année. Pour répondre à la demande, le site est en plein travaux. "On est en train de pousser les murs, on a détruit les bureaux (…) pour gagner des mètres carrés", détaille Laurent Monzauge, manager général du site de Bourges – KNDS.
Un armurier majeur dans le monde. Sans trop faire de bruit, la France est en fait devenue l'un des plus grands armuriers de la planète et même deuxième plus gros exportateur au monde, derrière les Etats-Unis. Dans son arsenal : des Rafales, des sous-marins, des canons. Mais l'enjeu principal depuis la guerre en Ukraine, est de produire des munitions et la France possède des usines pour en fabriquer.Le pays tient aussi tête aux Américains dans la production de radars. Depuis la guerre en Ukraine, la produc tion a triplé. Le site de l'usine Thalès à Limours, au sud de Paris, où sont fabriqués ces radars est "aujourd'hui le centre radars le plus important en Europe et probablement au monde", affirme Éric Marceau, directeur stratégie et marketing des radars de surface Thales. Mais la France ne reste en 2024 que le septième budget militaire dans le monde.

En tout les cas, dans le contexte du battage politico-médiatique français tous azimuths face à la "menace russe", des sondages donnent les Français comme majoritairement favorable au retour d'un service militaire obligatoire. Autant dire que Macron joue sur du velours et que l'opposition au réarmement français se fait difficilement entendre à l'instar des anti-militaristes à la Jaurès ?

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