Le Pentagone utilise une menace chinoise fabriquée pour construire des soldats génétiquement modifiés
Article originel : U.S. Army soldier wearing IVAS augmented reality headset during test Investigation
Par Alan Mc Leod
MintPress News, 24.05.25
Le 8 avril, une commission bipartite constituée par le Congrès a averti que la Chine faisait rapidement progresser une nouvelle menace militaire terrifiante : les « super-soldats » génétiquement modifiés.
Le rapport de la National Security Commission on Emerging Biotechnology (NSCEB) exhorte les États-Unis à répondre par un effort massif pour militariser la biotechnologie. Il offre peu de preuves concrètes que de tels programmes chinois existent même.
Au nom de la sécurité nationale, Washington pousse maintenant à la déréglementation, aux investissements massifs du gouvernement et à l’expérimentation humaine. Selon les experts, cet effort fait écho à la paranoïa de l’ère de la guerre froide et menace d’éroder les frontières éthiques dans le domaine des sciences et de la guerre.
Une fiche d’information du Congressional Research Service sur le rapport affirme que son contenu « décrit comment la biotechnologie pourrait potentiellement révolutionner la production agricole aux États-Unis, transformer les soins de santé étatsuniens et changer l’avenir de la puissance informatique ». Bien que cela puisse paraître prometteur, le rapport se concentre essentiellement sur l’utilisation de la biotechnologie à des fins militaires, y compris la création de « soldats génétiquement améliorés ». Le rapport indique également que « l’impact de la biotechnologie sur la surveillance pourrait être... transformateur ».
Le rapport soutient que la biologie pourrait révolutionner la guerre, tout comme l’a fait la puissance aérienne au XXe siècle, en promettant de nouveaux avantages en matière de furtivité, de logistique et de surveillance physiologique des soldats en temps réel. Elle appelle à « une refonte fondamentale » de la façon dont les É.-U. utilisent la biotechnologie au combat.
La biotechnologie promet également de nouveaux avantages en matière de furtivité et de mobilité. Le camouflage biologique dynamique, par exemple, pourrait protéger les combattants de la détection thermique, tandis que les biocapteurs portables pourraient ajuster les paramètres de la mission en fonction des données physiologiques en temps réel. Dans l’ensemble, ces progrès exigent une refonte fondamentale de la façon dont la biologie soutient des opérations militaires soutenues et agiles, ce qui révolutionne ce que signifie défendre les États-Unis, y compris la construction, la nutrition et les forces de guérison sur le terrain. »
Le rapport soutient que « gagner » la course mondiale aux biotechnologies nécessitera de « réduire les risques liés à la production nationale de produits biotechnologiques liés à la défense » et de modifier les « spécifications militaires » pour permettre aux entreprises de biotechnologie de vendre plus facilement leurs produits au Pentagone. Il est également fait référence à plusieurs reprises à la nécessité de « réduire ou d’éliminer les obstacles réglementaires pour les produits familiers ». Bien que le rapport ne définisse jamais les « produits familiers », le terme peut faire référence à des technologies controversées et expérimentales telles que l’édition de gènes CRISPR et les thérapies par ARNm.
NSCEB demande également que les « bases de données biologiques » à grande échelle soient traitées comme une « ressource stratégique ». Il exhorte le Congrès à ordonner au Pentagone de construire des installations commerciales dans tout le pays pour fabriquer des produits biotechnologiques jugés « essentiels aux besoins du ministère de la Défense ». Le gouvernement des États-Unis « devra assumer une partie du risque lié au financement de la phase initiale de la biotechnologie et encourager l’investissement privé », comme « [rationaliser] les processus réglementaires pour alléger les fardeaux inutiles et accélérer la commercialisation ».
Le ton du rapport est urgent, et les législateurs semblent désireux d’agir. Un jour après la publication du rapport, le président de l’ANCEF, Todd Young, et les commissaires Alex Padilla, Stephanie Bice et Ro Khanna ont présenté conjointement la Loi sur l’initiative nationale en matière de biotechnologie à la Chambre des « mettre en place une approche pangouvernementale pour faire progresser la biotechnologie dans l’intérêt de la sécurité nationale, de la productivité économique et de la compétitivité des États-Unis. »...Lire la suite