Lex-rebelle syrien de Jaysh Al Islam (JAI), Majdi Nema, opérant consjointement (voir article de l'AFP plus bas) avec le groupe djihadiste d'HTS du président syrien Al-Chareh, risque 10 ans de prison. Il est accusé de délit de participation à une entente en vue de préparer des crimes de guerre. Le président actuel de la Syrie a lui même été un ponte éminent de l'Etat islamique avant et après son passage par les prisons étatsuniennes d'Abu Graïb et Camp Bucca. Il a été ensuite le chef d'Al Qaïda en Syrie (Al Nosra) puis fondateur du groupe djihadiste HTS. Autant de groupes qui furent soutenus de façon occulte par Israël, les Etats-Unis, l'OTAN, l'Occident colonial (France, Grande-Bretagne,...) et leurs médias pour faire tomber le "dictateur" Assad.
Pour info : lire aussi en bas de page sur Wikipedia le parcours djihadiste du nouveau président syrien "de transition" plébiscité par Trump, Macron, Von der Leyen, Erdogan et les autres. (Certains passages des articles ci-desous ont été mis en caractères rouges par nos soins).
Ex-rebelle syrien jugé à Paris : 10 ans de prison requis
AFP, 25.05.25
Dix ans d'emprisonnement, avec une période de sûreté des deux-tiers, ont été requis lundi à Paris contre un ex-rebelle syrien, Majdi Nema, pour le délit de participation à une entente en vue de préparer des crimes de guerre...Lire la suite
Ouverture à Paris du procès d’un ancien rebelle syrien pour complicité de crimes de guerre
Article originel : Trial of former Syrian rebel for complicity in war crimes opens in Paris
AFP, 29.04.25
...Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, JAI avait des liens avec le groupe rebelle islamiste Hayat Tahrir al-Sham, dirigé par Ahmad al-Chareh, aujourd’hui président intérimaire du pays. JAI pourrait opérer sous d’autres noms depuis que le nouveau gouvernement a annoncé la dissolution des groupes armés et leur intégration dans la nouvelle armée. Le verdict est attendu pour le 27 mai... Lire la suite
---
* Ahmed al-Charaa. Abou Mohammed al-Joulani
Wikipedia
...2005, il est arrêté à Mossoul par les forces militaires américaines[12],[10], qui l'incarcèrent à Abou Ghraib[1], puis à Camp Bucca, au sud de l'Irak[3],[10]. Dans ce camp, où les forces militaires américaines retiennent des dizaines de milliers de prisonniers, il enseigne l'arabe classique aux prisonniers et rencontre plusieurs chefs djihadistes, dont Abou Bakr al-Baghdadi[3],[10].
En 2009, Ahmed al-Charaa est libéré et rejoint les rangs de l'État islamique d'Irak (EII), dirigé par Abou Omar al-Baghdadi, puis par Abou Bakr al-Baghdadi, qui le nomme à la tête des opérations de l'EII dans la province du Ninive[12],[3],[10]. Al-Charaa prend à ce moment le surnom d'« Abou Mohammed al-Joulani », en référence au Golan, la région d’origine de son père et dont al-Joulani est le gentilé[3].
En , quelque temps après le début des manifestations contre le régime de Bachar el-Assad, Abou Mohammed al-Joulani regagne la Syrie avec un petit groupe de six djihadistes irakiens et syriens[12],[9],[3]. Il forme le Front al-Nosra et en prend la direction, dont il annonce officiellement la fondation le dans le but revendiqué de « restaurer l'autorité de Dieu sur Terre »[9],[13],[14],[3],[15].
Le , al-Joulani est désigné comme « terroriste mondial » par les États-Unis[16]. La même année, il est placé sous sanctions par l'ONU[17] et par la Suisse[18].
Le , Abou Bakr al-Baghdadi, chef de l'État islamique d'Irak (ÉiI), révèle le parrainage du Front al-Nosra par son organisation — caché jusqu'ici pour des raisons stratégiques et de sécurité (selon lui) — et le choix d'Abou Mohammed al-Joulani pour le diriger[19],[20]. Il annonce alors la fusion de l'État islamique d'Irak avec le Front al-Nosra et la formation de l'État islamique en Irak et au Levant[21](ÉiIL). Mais al-Joulani ne répond pas favorablement à l'appel d'al-Baghdadi : il reconnaît avoir combattu sous ses ordres en Irak, puis d'avoir bénéficié de son aide en Syrie, mais affirme ne pas avoir été consulté à propos de la fusion[21],[22]. Dix ans plus tard, al-Joulani expliquera sa rupture avec al-Baghdadi par son refus de s'en prendre à d'autres « commandants rebelles syriens » comme celui-ci lui aurait demandé[23]. Le , al-Joulani prête allégeance non pas à al-Baghdadi, mais à Ayman al-Zawahiri, l'émir d'Al-Qaïda[21],[22],[3]. Ce dernier prend le parti d'al-Joulani : il déclare dans une lettre relayée le par Al Jazeera que la formation de l'ÉiIL est invalidée et que le Front al-Nosra demeure une branche indépendante d'Al-Qaïda ; il appelle les deux groupes à coopérer et nomme un religieux, Abou Khaled al-Souri, membre des Ahrar al-Cham, comme médiateur[24],[25]. Ces déclarations sont confirmées par un document audio diffusé le : al-Zawahiri y réaffirme la dissolution de l'État islamique en Irak et au Levant, l'État islamique en Irak restant opérationnel en Irak et le Front al-Nosra restant opérationnel en Syrie[26]. Ayman al-Zawahiri reconnaît le Front al-Nosra comme la seule branche d'Al-Qaïda en Syrie...
...Formation du Front Fatah al-Cham puis création de Hayat Tahrir al-Cham
Le , le Front al-Nosra annonce qu'il rompt avec Al-Qaïda et qu'il prend le nom de « Front Fatah al-Cham »[50]. Cette rupture se fait avec l'accord du chef d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri. Abou Mohammed al-Joulani apparaît pour la première fois à visage découvert dans un enregistrement diffusé par la chaîne Al Jazeera, il y affirme que la décision « d'arrêter d'opérer sous le nom de Front al-Nosra et de recréer un nouveau groupe » s'est faite pour « protéger la révolution syrienne » et pour « faire ôter les prétextes avancés par la communauté internationale » pour viser le groupe classé « terroriste » par les États-Unis[51]. Avec cette séparation, le Front al-Nosra veut se rapprocher des autres groupes de la rébellion et se présenter comme un mouvement strictement syrien[52]. Abou Mohammed al-Joulani espère également réaliser une fusion de son mouvement avec le puissant groupe Ahrar al-Cham, qui refuse de se lier avec Al-Qaïda[53],[54].. Lire la suite