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[Vidéo] Susan Abulhawa : Censurée à Oxford après avoir été témoin du génocide de Gaza (MintPress News)

par SLT 2 Juin 2025, 07:24 Oxford Susan Abulhawa Censure Gaza Génocide Israël Grande-Bretagne Colonialisme Palestine Articles de Sam La Touch

Susan Abulhawa : Censurée à Oxford après avoir été témoin du génocide de Gaza
Article originel : Susan Abulhawa: Censored at Oxford After Witnessing Gaza Genocide
MintPress News, 30.05.25


Note de SLT : Cet article a subi un délai de 7 minutes entre son envoi sur le blog et sa publication sur la page d'accueil. Le blog étant inaccessible durant cette période affichant une Erreur 503. (cf captures d'écrans en fin d'article).

- Oxford Union censored my speech on Palestine/ Censored At Oxford University For Israel.

Peu de voix occidentales ont bravé les portes de la bande de Gaza pendant l’assaut militaire en cours d’Israël. Encore moins sont revenues pour raconter l’histoire. Susan Abulhawa, une écrivaine palestinienne-étatsunienne et humanitaire, en fait partie.

Dans cet épisode de « The Watchdog », Abulhawa s’assoit avec l’animateur Lowkey pour décrire les conséquences psychologiques irréversibles du fait d’être témoin de la guerre d’Israël contre Gaza depuis l’intérieur de la bande de Gaza et le prix politique à payer pour dire la vérité en Occident.

« J’aimerais ne jamais partir », dit-elle en racontant son séjour à Gaza plus tôt cette année. « Je suis partie en pensant que j’allais revenir dans quelques mois pour réapprovisionner et ramener des médicaments et des fournitures. » Mais après que les forces israéliennes se soient emparées du poste frontalier de Rafah, elle s’est trouvée dans l’impossibilité de rentrer. « Ils ont eu le contrôle total à ce moment-là ».

Ce qu’elle a vu, dit-elle, a changé sa vie pour toujours. Même dans un petit coin de la bande de Gaza et pendant une courte période, l’ensemble de la dévastation l’a submergée. « Honnêtement, cela a changé ma vie d’une manière parfois difficile à décrire », dit-elle.

    La terreur qu’Israël a apportée à Gaza est partout. Elle se trouve derrière chaque arbre. Il n’y a plus d’arbres, en fait. Ils sont très peu nombreux. Tu sens le souffle de la mort partout. »

Des hôpitaux remplis de nouveau-nés orphelins aux abris de fortune remplis de centaines de personnes partageant une seule salle de bain, Abulhawa dit avoir rencontré des niveaux de désespoir qu’elle n’avait jamais imaginés.

    Les gens qui un jour prévoyaient d’aller à l’université, de se marier, de penser à démarrer une entreprise, d’attendre un bébé... le jour suivant, on essayait de trouver où se procurer du pain, comment obtenir de l’eau propre, où aller aux toilettes. »

Elle décrit la situation à Gaza comme « couche après couche de dépravation, d’inhumanité, des pires impulsions humaines que l’on puisse imaginer ». Et elle souligne que la brutalité de la guerre s’étend au-delà des bombes. « Israël cible nos enfants », dit-elle en citant des témoignages de soldats israéliens, les bombardements d’écoles et les traumatismes systématiques infligés aux mineurs.

Porte-parole de longue date pour la libération des Palestiniens, Abulhawa est surtout connue pour son best-seller international « Matins à Jenin » et elle est la fondatrice de Playgrounds for Palestine, une organisation sans but lucratif qui défend les droits des enfants dans les territoires occupés.

[Vidéo] Susan Abulhawa : Censurée à Oxford après avoir été témoin du génocide de Gaza (MintPress News)

Pour Abulhawa, le retour à l’Ouest comportait ses propres risques. Son témoignage a provoqué la colère des groupes pro-israéliens, des censeurs des médias et même de soi-disant alliés dans les espaces progressistes. Parler de ce qu’elle a vu, dit-elle, aboutit souvent à être calomniée comme antisémite ou rejetée comme partiale, malgré les preuves accablantes des crimes de guerre et du nettoyage ethnique.

Son discours à l’Oxford Union est devenu viral, recueillant des centaines de milliers de vues en quelques jours seulement, pour être ensuite censuré et édité sans son consentement. Les parties supprimées incluaient des références factuelles au terrorisme sioniste historique, comme l’utilisation de jouets piégés contre des enfants libanais et des critiques directes du sionisme. Elle décrit la censure comme une atteinte à sa liberté d’expression et une forme de discrimination contre ses croyances.

« Il y avait un accord pour qu’aucun de mes discours ne soit modifié », dit-elle, notant qu’elle a soumis un avenant écrit à cet effet. « Ils l’ont quand même fait. »

Abulhawa parle également de la façon dont la nature elle-même est prise pour cible à Gaza. Elle déplore la perte d’espèces sauvages, d’arbres et même d’insectes. « Les espèces sont en voie d’extinction à cause de cela », explique-t-elle, décrivant comment Gaza était autrefois une étape migratoire importante pour les oiseaux entre l’Afrique et l’Europe.

Reflétant la montée en puissance de l’action directe à travers le monde, Abulhawa loue les efforts de Palestine Action au Royaume-Uni, appelant leur travail « le meilleur de l’humanité ». Elle critique les ONG institutionnelles qui s’opposent ou condamnent de telles tactiques, arguant que les manifestations de rue à elles seules font peu pour perturber le mécanisme du génocide. « À moins de trouver un moyen d’être une menace pour eux, rien ne va changer », dit-elle.

Abulhawa voit ce moment non seulement comme une crise politique, mais comme un jugement de civilisation. Elle prévient que les générations futures nous jugeront durement pour la façon dont nous avons répondu, ou n’a pas répondu, aux appels à l’aide de Gaza.

« Cette guerre ne détruit pas seulement Gaza », dit-elle. « C’est le démantèlement de notre sens commun de l’humanité. »
La vérité a des ennemis. Nous avons vous.

 

Depuis plus d’une décennie, MintPress News est à l’avant-garde de la dénonciation de l’apartheid, de l’occupation et des crimes de guerre israéliens — alors que peu osaient le faire. Nous avons été censurés, calomniés et mis sur liste noire pour avoir dit la vérité. Mais nous n’avons pas cessé.

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Capture d'écran à 09h34

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Capture d'écran à 09h36

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