À Madagascar, une nouvelle ingérence de la France
Afrique XXI, 17.10.25
Dimanche 12 octobre, lorsque Emmanuel Macron envoie un avion militaire français exfiltrer le président malgache, Andry Rajoelina, vers la Réunion puis vers « une autre destination » (probablement Dubaï), dans la plus pure tradition française, il n’y a plus de gouvernement à Paris. Certes, Jean-Noël Barrot, désormais abonné au portefeuille des Affaires étrangères, assure toujours les affaires courantes pour le gouvernement, renversé depuis le 6, mais à la Défense, en revanche, il n’y a plus personne. Bruno Le Maire, nommé le 5 octobre en remplacement du fidèle Sébastien Lecornu (qui, lui, vient d’intégrer Matignon), a démissionné : il est officiellement « déchargé à sa demande de l’expédition des affaires courantes ». Dès lors, l’intérim du ministère des Armées est assuré par un Lecornu occupé à bien d’autres choses : le gouvernement qu’il a nommé le 5 octobre a, en effet, chuté le lendemain avec sa propre démission...
Du 10 au 12 octobre dans la soirée, seul Sébastien Lecornu figure au gouvernement en tant que Premier ministre, renommé à ce poste par Emmanuel Macron. Une situation idéale pour le président français qui n’aime rien tant que décider tout seul, surtout dans son domaine réservé : la défense et les affaires étrangères, où il multiplieles initiatives souvent malheureuses. Dans la Constitution de la Ve République, il a besoin de la signature de Matignon, quand bien même ces opérations se décident le plus souvent entre le président et l’état-major.... Lire la suite
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