Affaire Benalla. Macron à La République : "Qu'ils viennent me chercher !" [Vidéo]

(c) CHARLY TRIBALLEAU / AFP

Le monarque de la République a enfin daigné descendre de son trône pour sortir du silence assourdissant dans lequel il s'était enfermé près d'une semaine après la révélation du dossier Benalla par Le Monde.

Et pour briser le silence, le chef de l'État a choisi de prononcer un discours devant les parlementaires de la majorité, depuis la maison de l'Amérique latine, dans le septième arrondissement, à Paris.

Selon le Huffington Post ("Affaire Benalla: Le "Qu'ils viennent me chercher" d'Emmanuel Macron scandalise politiques et internautes"),"il a notamment ironisé sur les rumeurs entourant celui qui a notamment eu la charge de la sécurité lors de sa campagne victorieuse en 2017, mais où il s'est aussi positionné en homme prêt à lutter contre ses détracteurs, les apostrophant d'un "S'ils cherchent un responsable, il est devant vous. Le seul responsable, c'est moi et moi seul. Qu'ils viennent me chercher. Je réponds au peuple français."...

A qui donc s'est adressé Emmanuel Macron, outre ses fidèles supporters durant cette réunion, de la sorte : aux médias, à l'opposition, aux Parlementaires, à la justice ou bien aux Français ? Est-ce une volonté de Macron de comparaître devant les Parlementaires ce qui serait une première ou bien une défiance à l'égard du magistère médiatico-politico-judiciaire qui enquête sur l'Affaire Benalla ? Selon le Huffington Post, "l'apostrophe du président déplaît dans les rangs de l'opposition : "Virilité enfantine," manque de "fair-play", "défi aux contre-pouvoirs" voilà les critiques qui ont fusé après ses déclarations.

Macron en tant que chef de la nation sous le régime de la Vème République est immunisé judiciairement et n'a pas à répondre devant les Parlementaires et la République. Alors s'agit-il d'une volonté de s'exprimer devant les Français à la télévision considérant les contre-pouvoirs comme roupie de sansonnet ? "Qu'ils viennent me chercher", comme si il était un roi assiégé sous une révolution ? On sait qu'il est bien protégé par la Constitution de la Vème République. Pour certains députés de l'opposition, les propos de Macron sont un "bras d'honneur" aux Parlementaires et à la Commission d'enquête actuelle.
 

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