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Concurence déloyale entre les USA et la France pour la reconquête du marché iranien

par Sam La Touch 7 Octobre 2013, 12:30 Iran USA France Grande-Bretagne Renault Peugeot Articles de SLT

Concurence déloyale entre les USA et la France pour la reconquête du marché iranien

Les entreprises de l'Ouest après avoir souffert de l'embargo imposé par les USA semblent vouloir reprendre leurs échanges avec l'Iran.
Les firmes états-uniennes envisagent de reprendre leurs implantations. Selon les déclarations d'un industriel français au Figaro «La plupart des secteurs de l’économie américaine, y compris des sociétés cotées au Nasdaq, ont envoyé ces derniers mois des émissaires en Iran».

La Grande-Bretagne quant à elle fait des pieds et des mains pour alléger l'embargo qui entrave ses entreprises. Elle a en effet vu des marchés très importants lui échapper. Ces marchés ont été attribués à des entreprises de l'est (russes ou chinoises) notamment dans le secteur minier.
"A la suite de l'imposition des sanctions contre l'Iran, la compagnie "British Petroleum" a arrêté sa production de gaz, dans ce champ. Trop tard pour "British Petroleum"? Puisque la société russe Zaroubejneft vient de gagner un contrat très juteux en Iran. Il s'agit plus précisément de l'exploitation du gisement de Khayyam, un des plus importants gisements de gaz naturel en Iran dont les réserves sont estimées à 260 milliards de mètres cubes."(Irib La Grande-Bretagne souhaite être exemptée des sanctions contre l'Iran)


Quant à la France, elle a du revoir à la baisse ses ventes de voiture devant les pressions US intimant à ses entreprises de respecter l'embargo atlantiste sur l'Iran. Ce fut le cas de Peugeot avec les conséquences que l'on connait, puis de Renault. (La Tribune Quand Obama oblige Renault à quitter l'Iran... à son grand dam)

"En quittant l’Iran, PSA avait du renoncer à son premier marché à l’international. Dans la foulée, Peugeot avait annoncé la suppression de 8 000 postes et la fermeture de l’usine d’Aulnay-sous-Bois… « Pour le premier semestre 2012, on a constaté une baisse des ventes de 240 000 véhicules par rapport à 2011 », avait rapporté le délégué CGT d’Aulnay, avant d’ajouter que « ce chiffre comprenait les 200 000 véhicules que Peugeot aurait dû vendre en Iran. »" (Irib Iran : après avoir interdit à la France d’y vendre des voitures, les Etats-Unis réattaquent le marché !)

Les Echos évoquent la concurrence déloyale de Washington envers Paris sur le marché automobile iranien avec le vote de l'Executive Order Act 13645 à la demande de l'administration Obama. (Retour de Washington en Iran : sanctions et concurrence déloyale contre la France )
"L’Executive Order Act 13645 comporte deux volets de sanctions

Or, un épisode fort important, largement passé inaperçu des observateurs français, est advenu peu avant les présidentielles et jette une lumière crue sur les projets réels des Etats-Unis. Le 3 juin, Barack Obama signe l’Executive Order Act 13645 qui comporte deux volets de sanctions. Le premier consiste à punir toute entité étrangère qui procèderait à des achats ou cessions de monnaie iranienne. Une telle mesure est purement symbolique car les pays qui bénéficient d’exemptions (waivers) au titre de la réduction de leurs importations de pétrole iranien, seront pareillement exemptés de cette punition. En revanche, l’autre volet sanctionne toute entité étrangère qui vend, livre, fournit des pièces ou des services au secteur automobile iranien.

Or ce dernier dispositif n’est pas, lui, assorti d’exemptions. Il se trouve que la France est le principal acteur étranger de ce secteur en Iran. C’est en fait clairement la France qui est directement visée, en dépit de l’alibi avancé par les promoteurs de ce texte qui prétendent que ce sont les Gardiens de la Révolution qui sont ciblés car supposés engranger des profits du secteur automobile."

Il semble bien que les USA réinvestissent le marché tandis que Grande-Bretagne et France courent dans le vent pour rattraper leur retard sur leur maître atlantiste dans un jeu où les dés sont pipés.

"La filière automobile iranienne est particulièrement courtisée par General Motors. Le géant américain est entré en contact avec Iran Khodro, qui travaillait jusqu’en 2012 avec Peugeot pour fabriquer des modèles 206 et 405 que le groupe français a cessé de livrer à l’Iran à cause des sanctions occidentales imposées à Téhéran… «Depuis au moins six mois que les émissaires de General Motors se rendent en Iran, ils n’en sont plus au simple repérage du marché», avertit l’industriel. Avec un ton menaçant (décret Executive Order Act 13645 signé le 3 juin dernier par Barack Obama), les Etats-Unis ont « fait le ménage » sur le marché iranien, et maintenant prennent le relais." (Irib Iran : après avoir interdit à la France d’y vendre des voitures, les Etats-Unis réattaquent le marché !)

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