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Elijah J. Magnier : "Netanyahu insiste pour impliquer Israël dans la guerre : Quelle est la position de Moscou ?"

par Elijah J. Magnier 21 Février 2019, 12:25 Israël Syrie Netanyahu Poutine Russie Iran USA Articles de Sam La Touch

Elijah J. Magnier : "Netanyahou insiste pour impliquer Israël dans la guerre : Quelle est la position de Moscou ?"
Article originel : Elijah J. Magnier: “Netanyahu insists on involving Israel in war: What is Moscow’s position?”
Elijah J. Magnier

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu va rencontrer le président russe Vladimir Poutine à Moscou pour "testez la position de la Russie et de ses alliés en Syrie sur leur intention de partir en guerre si Israël bombarde les objectifs syriens et iraniens dans le Levant". Netanyahu cherche des réponses liées à la réaction de la Russie et à sa participation ou non-participation potentielle à une éventuelle bataille intermittente en pleine guerre (comme Israël préfère appeler de telles interventions, "une bataille entre les guerres"). Cette tactique, une spécialité israélienne, pourrait prendre la forme d'un bombardement par Israël des batteries de missiles sol-air russes S-300 livrés à l'armée syrienne comme rempart contre toute agression israélienne future.

Elijah J. Magnier : "Netanyahu insiste pour impliquer Israël dans la guerre : Quelle est la position de Moscou ?"

"L'Iran et la Syrie ont informé leur allié russe que toute attaque militaire significative de la part d'Israël qui menacerait leur sécurité nationale trouverait une réponse immédiate et disproportionnée", a déclaré une source parmi les principaux décideurs syriens.


La dernière violation israélienne de la souveraineté syrienne a été une provocation contre une cible à Quneitra par l'artillerie terrestre israélienne. Cela a été considéré comme un stratagème enfantin de Nétanyahu, qui est considéré par ses alliés - selon la source - comme manquant d'expertise militaire, ses connaissances se cantonnant à la sphère politique.

Selon la source au sein de la haute direction syrienne, "Israël voudrait retarder le retrait étatsunien de Syrie en déclenchant une bataille mais pas une guerre plus large. Cibler les objectifs militaires syriens et iraniens après un avertissement clair des deux pays pourrait augmenter les chances du Premier ministre israélien dans sa prochaine campagne électorale seulement si nous ne répondons pas. Si le trio Syrie-Iran-Hezbollah décide de répondre par une guerre plus large contre toute attaque israélienne, et c'est ce qui a été convenu par toutes les parties concernées, Netanyahu va très probablement diminuer ses propres chances de gagner un autre mandat".


"Le Premier ministre israélien aura l'air faible s'il ne répond pas. Et s'il le fait, il sera confronté à une bataille destructrice sur de nombreux fronts. Dans un premier temps, la Syrie réagira, mais si les forces iraniennes et du Hezbollah déployées au sein de l'armée syrienne sont touchées, la bataille s'élargira en fonction de la volonté de Netanyahu d'aller plus loin. Dans ce dernier scénario, les chances de réélection de Netanyahu devraient être très minces, une fois que les missiles de précision commenceront à tomber au cœur d'Israël. Aujourd'hui, les Israéliens considèrent toute aventure de guerre du Premier ministre israélien comme inutile. Dans ce cas, le soutien que Netanyahu a rassemblé au sommet de Varsovie volera en éclat", a déclaré la source.

Israël a la capacité militaire de neutraliser et de frapper le S-300 russe, le système antiaérien air-air et de missiles. L'alliance syro-iranienne ne compte pas sur ce système comme un élément clé pour affronter Israël. Bien que le Hezbollah n'ait pas eu de missiles antiaériens S-300 ni même S-200 lors de la dernière guerre imposée par Israël en 2006, il a réussi à atteindre un équilibre des forces contre la toute puissante force aérienne et machine militaire israélienne.

La Syrie dispose aujourd'hui de missiles de précision avec une riche banque d'objectifs israéliens sur lesquels travailler lorsque l'axe de la Résistance décide de répondre sans avoir besoin de l'approbation de la Russie.  C'est pourquoi il est important de comprendre que la Russie et ses alliés n'ont pas nécessairement la même position et la même réaction. Moscou entretient de bonnes relations avec Israël qu'elle veut maintenir et ne veut pas faire partie du conflit permanent israélo-syro-iranien-Hezbollah. Ces trois dernières forces ne sont pas non plus préoccupées par les bonnes relations russo-israéliennes. Les forces de Moscou en Syrie - selon la source - sont les bienvenues pour compter les missiles échangés au-dessus de leur tête dans le Levant si Israël veut la guerre.

 

Si la Russie reste à l'écart par crainte d'être entraînée dans une guerre dans laquelle les Etats-Unis interviendraient en faveur d'Israël, l'axe n'aura aucune objection. "Les forces étatsuniennes sont déjà en état de guerre permanente contre ces trois forces depuis de nombreuses années".

"Washington a participé directement à toutes les guerres israéliennes contre les pays arabes depuis les années soixante du siècle dernier jusqu'à la dernière guerre contre le Hezbollah en 2006. Ses forces sont présentes ouvertement en Israël depuis longtemps et participent sur le terrain à la guerre syrienne. Par conséquent, cet axe n'a pas peur de la participation des États-Unis. Quant à la question : Quelle est la position de la Russie à ce sujet ? Il s'agit d'une affaire russe dans laquelle nous ne voulons pas interférer, tout comme la Russie ne veut pas interférer dans le conflit entre Israël et nous", a déclaré la source.

Rien de nouveau n'est attendu de la visite de Netanyahu à Moscou. Il s'agit très probablement d'un événement de campagne électorale médiatique parce que le Premier ministre israélien consacre actuellement la majeure partie de son temps à sa réélection. L'équation est très simple : si Netanyahu veut tester la réponse syrienne, il aura une bataille indésirable et inattendue. S'il veut une bataille plus large, il obtiendra la guerre sur plusieurs fronts.

Les dirigeants syriens pensent que Trump finira par se retirer de Syrie. Le plan de restauration du plein contrôle du territoire syrien occupé par les forces étatsuniennes ne dépend pas d'un président étatsunien sous la forte pression d'une administration qui veut que les troupes restent. Tôt ou tard, les États-Unis devront partir. La Syrie compte sur sa force et celle de ses alliés, surtout maintenant que le danger pour la Syrie diminue de jour en jour. L'option de commencer une bataille et d'étendre son périmètre dépend vraiment de Nétanyahu, qui a l'initiative. Si Poutine peut le convaincre de ne pas jouer dans l'arène syrienne, ce serait un exploit russe. Mais l'axe de la Résistance ne compte pas sur un tel résultat, en fait ses membres arment leurs missiles.

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