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Protestations massives à Haïti : "il est temps pour les Haïtiens d'arrêter de prendre des ordres des colonialistes".
Le 30 septembre marque le triste anniversaire du coup d'Etat contre le Président Jean-Bertrand Aristide perpétré par les forces impérialistes le 30 septembre 1991. Ce 30 septembre 2013, des milliers de manifestants ont défilé dans les rues de Port-au-Prince pour exiger le départ du président Martelly et de la MINUSTA et ont appelé avec différentes organisations de la société civile à constituer un gouvernement transitoire en vue de réinstaurer la démocratie haïtienne.
La résistance populaire s'organise en Haïti pour constituer ce gouvernement provisoire après le départ de Martelly, président soutenu par les forces impérialistes US et françaises.
Selon la coordination de Dessalines, émanant de la société civile, les forces états-uniennes se prépareraient à installer une autre marionnette au pouvoir si Martelly n'était pas réélu aux prochaines élections.
Selon Yves Pierre-Louis, un des responsables du mouvement Haïti's Liberté "Les Haïtiens doivent aussi mettre au point un plan pour que Washington, Paris et Ottawa n'imposent pas une autre marionnette à Haïti, comme ils l'ont fait si souvent pendant les deux décennies passées".
Les propositions de la Coordination de Dessaline (KOD) visent à la formation d'un Conseil d'Etat qui mènerait le pays en s'appuyant sur un juge désigné par la Cour suprême d'Haïti. Le Conseil d'Etat serait issu des secteurs clés de la société haïtienne : organisation de paysan, organisations populaires, partis politiques,...
"Ce gouvernement mettrait en place un Conseil Électoral Provisoire démocratique qui tiendrait des élections législatives dans le pays dans un délai de six mois."
Dans la même veine, les organisations de la société civile dont la Coordination de Dessaline (KOD) appelle les forces onusiennes de la MINSUTA à quitter le pays avant mai 2014. De nombreuses organisations civiles soutiennent cette initiative.
Selon le KOD, les forces impérialistes états-uniennes, françaises et canadiennes vont sans doute rejeter ce projet en écrivant que "ce que nous proposons n'est pas légal" alors qu'eux ont soutenu un coup d'Etat et organisé des élections illégales sans se soucier de ce que le peuple haïtien pouvait en penser. Pour une grande partie de la société civile, le projet proposé par les associations est notamment plus démocratique.
Il est le temps pour le peuple haïtien d'arrêter de prendre des ordre des colons.
"Nous devons construire notre propre démocratie, parce que nous sommes une nation, pas une colonie. Nous sommes nos propres maîtres."
Sources et traduction libre issue de :
Global Research Mass Protests in Haiti: “Time for Haitians to Stop Taking Orders From Colonists”