Israël sabote les pourparlers de cessez-le-feu, assassine le commandant du Hamas tandis que le commandant en chef des FDI a été tué
Article originel : Israel Sabotages Ceasefire Talks, Assassinating Hamas Commander, IDF Senior Commander Also Killed
Par Richard Silverstein
Tikun Olam
Aujourd'hui, les commandos des FDI ont envahi Gaza lors d'un raid nocturne et assassiné sept agents du Hamas, dont le commandant responsable du système de défense du tunnel maintenu par les dirigeants islamistes de l'enclave. Selon diverses sources médiatiques, le raid a été dénoncé et les militants palestiniens ont riposté avec acharnement. Afin de libérer les forces de l'armée israélienne, les Israéliens ont dû lancer une attaque aérienne massive qui leur a permis de se replier en Israël.
La censure militaire israélienne a interdit aux médias nationaux de citer le commando israélien qui a été tué. Mais une source israélienne m'a informé qu'il s'agit du lieutenant-colonel Mahmoud Kheireddine du village druze de Hurfeish. Un autre officier blessé vient d'Isfiya. Ils ont tous deux servi à Sayeret Matkal, l'équivalent israélien des Navy SEALs. Kheireddine était le commandant adjoint de l'unité. Compte tenu de la mort d'un officier de haut rang des FDI, quelque chose s'est terriblement mal passé au cours de cette mission.
En réponse, le Hamas a lancé des roquettes sur le sud d'Israël et a conduit des centaines de milliers de personnes dans des abris antiaériens. Une fois de plus, alors que les deux parties pensaient être proches d'un cessez-le-feu et/ou d'un échange de prisonniers, Israël a assuré la défaite et a presque garanti une nouvelle escalade, sinon une guerre, contre Gaza.
Un ancien général des FDI a laissé entendre que le raid n'était pas une tentative d'assassinat, mais une tentative pour capturer le commandant du Hamas :
Le major-général Tal Russo, ancien commandant du Commandement sud des FDI, a indiqué que l'opération était probablement une mission de collecte de renseignements qui a mal tourné, plutôt qu'un assassinat.
"Des activités dont la plupart des civils ne sont pas au courant se produisent tout le temps, tous les soirs et dans toutes les régions. Cette action - une opération qui a apparemment été révélée - n'était pas une tentative d'assassinat. Nous avons d'autres moyens d'assassiner les gens et nous savons comment le faire avec beaucoup plus d'élégance", a déclaré Russo à Channel 10 news.
Le général à la retraite, qui était jusqu'à récemment responsable des missions des FDI à l'étranger, a également déclaré à la radio de l'armée que Baraka avait probablement été tué dans un effort de sauvetage pour extraire les soldats des forces spéciales.
Je n'ai jamais entendu parler de l'entrée des FDI à Gaza pour enlever un commandant du Hamas. D'autre part, il y a eu des dizaines, voire des centaines, d'assassinats de telles figures militaires par les forces israéliennes. Je suppose donc que Russo essaie de détourner la colère palestinienne en suggérant qu'Israël n'avait pas l'intention d'assassiner le chef militaire du Hamas. L'autre possibilité est que dans les négociations actuelles sur l'échange de prisonniers, les Israéliens aient peut-être cherché à améliorer leur position de négociation en capturant un commandant de premier plan et en l'utilisant comme monnaie d'échange pour obtenir des conditions favorables à un accord.
L'hypocrisie totale de l'approche israélienne peut être vue dans la permission accordée hier par Bibi Netanyahu au Qatar de livrer 15 millions de dollars à Gaza afin de payer les employés qui n'ont pas reçu de chèques de paie depuis des mois. L'État du Golfe a également acheté des millions de dollars de carburant israélien et a organisé la livraison à la centrale électrique de Gaza afin que l'approvisionnement en électricité et en eau puisse passer de quatre heures par jour à douze heures. Au milieu de cette accalmie momentanée, Netanyahu annonça même qu'il s'opposait aux "guerres inutiles". Autrement dit, il ne voyait aucune raison de lancer une attaque contre Gaza.
Soit il cherchait délibérément à amener les Palestiniens à baisser leur garde, soit il ne savait pas ce que son propre appareil de renseignement militaire avait prévu. Il est également possible qu'il ait été informé du raid et qu'il l'ait approuvé en croyant qu'il avait plus de succès que lui.
Bien qu'il soit difficile d'y voir plus clair : le raid a eu lieu alors que Netanyahu était en visite à Paris pour le 100e anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale. Lors des cérémonies, Netanyahu espérait sûrement rencontrer divers dirigeants comme Poutine et Trump (entre autres) qui pourraient faire avancer les intérêts israéliens. Au milieu de cette diplomatie internationale, Netanyahu découvre que l'enfer s'est déchaîné chez lui et qu'il est forcé de rentrer chez lui pour affronter la perspective d'une nouvelle guerre à Gaza.
En l'absence de Nétanyahu, le ministre de la Défense Avigdor Lieberman dirigeait l'essentiel du spectacle. Il aurait donné l'ordre pour ce raid raté. Le ministre de la Défense n'a pas caché son opposition à l'assouplissement du siège israélien de Gaza. Il a plaidé pour une ligne beaucoup plus belliciste et semble avoir été écrasé par Nétanyahu. Lieberman a-t-il attendu que Netanyahu quitte la ville pour l'embarrasser avec cette grave escalade militaire ?
Ajoutez à cela le fait que de nombreuses sources politiques et médiatiques israéliennes ont prédit que le Premier ministre appellera à de nouvelles élections dans les semaines à venir. Les vents politiques sont favorables ; il n'y a pas d'opposition organisée ; bien que les Israéliens soient de plus en plus fatigués de Netanyahu, il n'y a pas de soulèvement dans ses propres rangs pour le menacer. Tout cela est de bon augure pour de nouvelles élections.
Netanyahu semblait penser qu'il était si bien assis qu'il n'avait pas besoin d'une autre aventure militaire comme l'opération Protective Edge pour sceller son succès électoral. Mais maintenant tous les paris sont ouverts. Soit Netanyahu voulait cette excuse pour aller à la guerre, soit il ne s'attendait pas à ce raid ou à son échec, mais il pouvait l'exploiter pour commencer les hostilités. En 2014, 95% des Israéliens ont soutenu la guerre. S'il y a une nouvelle série d'hostilités, Netanyahu croit sans aucun doute qu'il peut les mener à une majorité encore plus grande.
Enfin, ce raid avorté prouve une fois de plus que la parole d'Israël ne vaut rien quand il s'agit d'accords, qu'il s'agisse de traités de paix ou de cessez-le-feu. Il n'adhère à aucun principe, si ce n'est l'égoïsme pur défini dans les termes les plus grossiers. S'il a l'occasion d'assassiner un commandant militaire de premier plan, il le fera, quelles qu'en soient les conséquences et quels que soient les efforts déployés par des alliés comme l'Égypte pour promouvoir un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.
L'Égypte a réussi à persuader le Hamas d'atténuer les protestations hebdomadaires de la Grande Marche du retour contre le mur. Vendredi dernier, le niveau de violence a atteint son plus bas niveau en plusieurs semaines. Israël et l'Égypte ont annoncé qu'ils rouvriraient certains points de passage frontaliers et permettraient un flux accru de marchandises dans l'enclave affamée. Le don qatarien a permis d'améliorer légèrement la qualité de vie des résidents qui ont enduré des années de privations. Le Qatar et Israël ont annoncé un plan préliminaire pour une route maritime entre Chypre et Gaza afin de permettre un accroissement des échanges commerciaux avec l'Europe. Maintenant, tout cela est effacé en un instant.
La question est de savoir si Israël l'a fait délibérément, dans l'intention de détruire le hiatus pacifique, ou s'il a mal anticipé la situation sur la base d'un jugement erroné de ses services de renseignement et de ses dirigeants militaires ?
Traduction SLT avec DeepL.com
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