L'Équateur annule le surcroît de sécurité d'Assange à l'ambassade de Londres (TeleSUR)

L'Équateur annule le surcroît de sécurité d'Assange à l'ambassade de Londres
Article originel : Ecuador Reverses Assange's Extra Security at London Embassy
TeleSUR

Le président équatorien Lenin Moreno élimine la sécurité supplémentaire fournie par son prédécesseur, Rafael Correa, pour le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange.

Le président équatorien Lenin Moreno élimine toute sécurité supplémentaire de l'ambassade de Londres dans laquelle le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, est hébergé dans un asile politique depuis 2012, selon le journal d'Etat El Telegrafo. 

Selon le secrétaire national de la communication, le gouvernement "maintiendra un niveau de sécurité normal similaire à celui de toutes les autres ambassades équatoriennes dans le reste du monde".

Le journal britannique The Guardian a rapporté que le prédécesseur de Moreno, Rafael Correa, alors qu'il était encore président, a engagé une société de sécurité privée et des agents d'infiltration pour suivre les mouvements d'Assange, les humeurs et les numéros de passeport de tous les visiteurs, y compris le personnel de l'ambassade. L'opération aurait coûté au moins 5 millions de dollars sur une période de cinq ans.

Correa a qualifié de "sensationnelle" l'enquête du journal sur l'opération de sécurité confidentielle. Dans un entretien avec The Intercept concernant "l'Opération Hotel", Correa a déclaré que les mesures de sécurité de l'Equateur pour Assange étaient "routinières et modestes".

"Quand nous avons une sécurité spéciale, nous engageons des sociétés de sécurité privées pour la fournir. Il n'y a rien d'inhabituel à ce sujet. Cela aurait été une violation de nos devoirs si nous ne l'avions pas fait", a déclaré Correa.

Faisant référence à la politique de Moreno d'interdire à Assange de recevoir des appels téléphoniques ou des visiteurs, Correa a décrit l'acte comme de la "torture".

Correa a accordé l'asile politique à Assange à l'ambassade de l'Équateur à Londres, alors que le fondateur de WikiLeaks était menacé d'extradition vers la Suède pour viol et agression sexuelle, et vers les États-Unis pour avoir publié des centaines de milliers de notes de service classifiées de l'ambassade des États-Unis.

Le Guardian dit qu'il a envoyé un courriel à Correa avant la publication, mais n'a reçu aucune réponse. Un conseiller de Correa a confirmé que l'ancien chef de l'Etat a reçu les questions mais a dit qu'il n'avait pas été autorisé à envoyer les réponses de Correa. Correa prétend qu'il n'a vu le courriel qu'après la publication de l'histoire.  

Le Guardian affirme que, sur les 5 millions de dollars dépensés pour la sécurité d'Assange, l'agence de renseignement équatorienne a versé plusieurs millions de dollars à Hacking Team, une société de surveillance Internet basée en Italie.

Traduction SLT