La décision de Trump démontre l’échec de Biden à mettre fin au génocide
Article originel : Trump's Action Demonstrates Biden's Failure In Stopping The Genocide
Moon of Alabama, 15.01.25
La phase actuelle du génocide à Gaza pourrait bientôt s’achever.
La résistance continue de tuer ses occupants jour après jour :
Cinq soldats des forces de défense israéliennes ont été tués et 10 blessés dans une explosion au nord de Gaza lundi, a déclaré l’armée, portant le nombre d’Israéliens tués en plus de 15 mois de combats dans la bande de Gaza à 407.
Elle a constamment augmenté la pression sur le gouvernement israélien pour qu’il mette enfin un terme à cette tuerie. Il semble probable qu’elle ait atteint l’un de ses objectifs :
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Hamas has accepted a draft agreement for a Gaza ceasefire and the release of hostages, officials say ("Le Hamas a accepté un projet d’accord pour un cessez-le-feu à Gaza et la libération des otages, disent les responsables") - AP News
Le Hamas a accepté un projet d’accord pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et la libération de dizaines d’otages, ont déclaré mardi deux responsables impliqués dans les pourparlers. Le médiateur du Qatar a déclaré qu’Israël et le groupe militant palestinien étaient « au plus près » de conclure un accord.
Associated Press a obtenu une copie de l’accord proposé, et un responsable égyptien et un responsable du Hamas ont confirmé son authenticité. Un responsable israélien a déclaré que des progrès ont été réalisés, mais que les détails sont en cours de finalisation. Le plan devra être soumis au Cabinet israélien pour approbation finale.
L’accord, sur un échange d’otages et un cessez-le-feu, est semblable à celui qui a été offert depuis de nombreux mois. Cet accord avait été accepté par le Hamas, mais il a été saboté à maintes reprises par Netanyahu et ses alliés de la coalition :
Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a provoqué des protestations lundi lorsqu’il a affirmé avoir déjoué à plusieurs reprises un accord de cessez-le-feu avec le Hamas au cours de l’année écoulée.
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Dans un billet sur X, avec une vidéo dans laquelle il appelle l’allié d’extrême droite Smotrich à se joindre à lui pour dire à Netanyahu qu’ils mettraient fin à la coalition si la proposition actuelle autour des otages était adoptée, Ben Gvir a déclaré qu’ils avaient réussi à mettre fin aux efforts précédents pourparlers visant à obtenir un accord.
« Au cours de la dernière année, grâce à notre pouvoir politique, nous avons réussi à empêcher que cette entente ne se concrétise, et ce, encore et toujours », a-t-il écrit.
Toutefois, Ben Gvir a déclaré qu’il n’avait pas le pouvoir d’arrêter ce qu’il appelait « l’accord de reddition » parce que Netanyahu a élargi la coalition en faisant entrer le parti du Nouvel Espoir du ministre des Affaires étrangères Gideon Sa’ar en septembre dernier.
Mis à part la résistance de Ben Gvir et de Smotrich à un accord, c’était Netanyahu personnellement qui bloquait un accord dans l’espoir d’assurer sa propre survie politique.
Pendant quinze mois, l’administration Biden a prétendu à tort que c’était le Hamas qui bloquait un accord sur Gaza. Elle a prétendu à tort qu’elle ne pouvait pas exercer de pression sur Netanyahu pour finalement accepter un accord.
Ce n’avait évidemment aucin sens, car c’est les États-Unis qui finançaient et financent la guerre de Netanyahou.
Il n’a fallu que quelques heures et un peu de bravoure de la part de Donald Trump pour pousser Netanyahu vers des concessions.
Comme l’écrit Haaretz (archivé) :
Vendredi dernier, Steven Witkoff, l’envoyé du président élu des États-Unis Donald Trump au Moyen-Orient, a appelé du Qatar pour dire aux aides du premier ministre Benjamin Netanyahu qu’il viendrait en Israël l’après-midi suivant. Les aides lui ont poliment expliqué que c’était au milieu du sabbat, mais que le premier ministre serait heureux de le rencontrer samedi soir.
La réaction brutale de Witkoff les a pris par surprise. Il leur a expliqué en anglais salé que le Shabbat ne l’intéressait pas. Son message était clair et net. Ainsi, dans un écart inhabituel par rapport à la pratique officielle, le premier ministre s’est présenté à son bureau pour une réunion officielle avec Witkoff, qui est ensuite retourné au Qatar pour sceller l’accord.
D'autres médias israéliens ajoutent :
Deux responsables, qui connaissent bien la dernière tentative de cessez-le-feu, ont déclaré lundi au Times of Israel que l’envoyé de Trump au Moyen-Orient avait eu une réunion « tendue » avec Netanyahu samedi. durant laquelle le premier a fortement appuyé sur le premier ministre israélien pour accepter les compromis nécessaires à la conclusion d’un accord d’otage avant l’inauguration présidentielle étatsunienne du 20 janvier.
La pression de Witkoff sur Netanyahu semble avoir eu un effet, les deux responsables ayant été informés des négociations en disant que les principales lacunes avaient été comblées au cours du week-end.
Si l’accord est accepté, les membres de l’administration Biden prétendront faussement que c’était leur réussite. Ce n’était pas le cas. Ce sont eux qui ont permis à Netanyahu de procéder au génocide depuis plus d’un an.
En fait, le duo Biden/Blinken tente toujours de donner à Netanyahu une excuse et une raison pour saboter un accord :
Le secrétaire d’État étatsunien Antony Blinken dévoilera un plan pour la gestion de l’après-guerre de Gaza dans un discours mardi qui a fait l’objet de divisions internes au sein de l’administration Biden, selon un responsable étatsunien.
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Le plan Blinken est censé dévoiler une Autorité Palestinienne (AP) réformée qui conduirait la gouvernance d’après-guerre de Gaza dans ce qui créerait un chemin vers une solution à deux États.
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Mais certains au sein de l’administration craignent que le discours ne serve les intérêts politiques de Netanyahu, tout en marginalisant l’AP et son président Mahmoud Abbas, a rapporté Axios.
Le responsable étatsunien qui s’est adressé au Times of Israel a déclaré que Netanyahu pourrait utiliser le plan comme excuse pour faire exploser les négociations sur les otages en arguant que ces pourparlers sont utilisés pour permettre à l’AP de prendre pied dans la bande de Gaza une fois la guerre terminée.
Comme le résume Axios :
En résumé : "Blinken veut essayer de façonner l’issue de la guerre et il va préciser dans son discours comment Israël peut transformer ses victoires tactiques contre le Hamas en gains stratégiques", a déclaré un responsable étatsunien.
Les facilitateurs du génocide de l’administration Biden sont sur le point de partir. La nouvelle administration aura probablement mis fin au génocide avant même d’entrer en fonction. Dans ce cas, les élections ont eu de l’importance.
Mais arrêter le génocide ne rend pas l’administration Trump moins favorable à la cupidité d’Israël pour l’extension. Dans tout ce qui peut suivre un cessez-le-feu, nous pouvons être sûrs que Trump prendra (encore) le côté d’Israël.