La justice et la liberté pour Julian Assange signifie la liberté d'expression pour nous tous (The Courage Foundation)

La justice et la liberté pour Julian Assange signifie la liberté d'expression pour nous tous.
Article originel : Justice and Freedom For Julian Assange Mean Free Speech For Us All
Par John Pilger
The Courage Foundation

    La Fondation Courage annonce une campagne urgente pour soutenir Julian Assange et exiger sa liberté. Gardez un oeil sur notre liveblog pour les mises à jour.

Ce mois-ci, cela fera six ans que Julian a été contraint de se réfugier à l'ambassade équatorienne à Londres. Il avait été averti ; le ministère étatsunien de la Justice allait probablement déposer une demande d'extradition vers les États-Unis auprès du ministère de l'Intérieur britannique. Les allégations contre Julian et WikiLeaks aux États-Unis ont ensuite été déclarées secrètes par un juge de la cour de district étatsunienne, mais il a depuis été confirmé qu'un grand jury en Virginie a concocté un certain nombre d'accusations possibles contre le fondateur de WikiLeaks.

Le plus probable d'entre eux est l'"espionnage", qui renvoie à une loi de la Première Guerre mondiale conçue pour punir les objecteurs de conscience.

Julian n'est pas un Etatsunien ; il n'a pas non plus "trahi" un État. Son "crime" a été le journalisme et l'édition libre, qui sont protégés par la Constitution étatsunienne, un document dont le caractère sacré a apparemment été abandonné.

WikiLeaks n'a rien fait de plus que le New York Times et le Washington Post dans leur célèbre passé - il a révélé la vérité sur les guerres rapaces et les machinations d'une élite corrompue. En réponse à cette vérité, un fantasme de la guerre froide, connu sous le nom de " Russiagate ", a tenté de dépeindre Julian - et par extension tous les journalistes - comme des "espions".

Ce que CNN et le reste des médias ne vous disent pas, c'est que les plus hauts responsables du renseignement étatsuniens ont admis sous serment que leurs agences n'ont pas trouvé la moindre preuve pour relier Assange ou WikiLeaks à la Russie.

Le statut de réfugié politique de Julian en vertu de la Convention de 1951 bénéficie du soutien des Nations Unies, dont le Groupe de travail sur les détentions arbitraires a exigé qu'il soit mis fin à sa persécution. Le Groupe de travail, l'une des plus hautes autorités mondiales en matière de droit international, a mené une enquête à laquelle le gouvernement britannique a participé et s'est prononcé à l'unanimité en faveur de Julian.

L'ONU demande à la Grande-Bretagne d'honorer ses responsabilités en vertu de la Convention et de donner à Julian le droit de passage hors de l'ambassade.

Bien qu'il soit malade, Julian ne peut pas aller à l'hôpital pour une radiographie, car il sera presque certainement arrêté.

Depuis Pâques, l'isolement de Julian est devenu extrême ; selon Human Rights Watch, "son refuge à l'ambassade ressemble de plus en plus à un isolement cellulaire".

On lui refuse les communications de base ; on lui refuse l'accès au téléphone et à Internet et les visiteurs sont interdits. En forgeant une nouvelle relation de déférence avec les États-Unis, le président Lenín Moreno et le gouvernement équatorien visent clairement à rendre la vie si difficile à Julian afin qu'il en soit complètement réduit au silence ou qu'il en soit forcé de quitter l'ambassade, dans les bras de la police.

Une demande d'extradition étatsunienne suivra probablement et Julian sera destiné au genre de trou de l'enfer pénal que Chelsea Manning a enduré. L'ancien président de l'Équateur, Rafael Correa, dont le gouvernement a accordé l'asile politique à Julian, a condamné son traitement comme de la torture.

Nous, à la Courage Foundation, demandons aux gens de soutenir les veillées le 19 juin - à l'Ambassade de l'Equateur à Londres, de 18h à 20h (info ici), ainsi que la manifestation à Sydney, en Australie, le 17 juin, à 13h à Town Hall Square (info ici).

Traduction SLT