La Russie n'est pas en train de fournir des systèmes de défense aériens S-300 à la Syrie (Southfront)

La Russie n'est pas en train de fournir des systèmes de défense aériens S-300 à la Syrie
Article originel : Russia Is Not Supplying S-300 Air Defense Systems To Syria
South Front

S 300 (c) Sputnik / Kirill Kallinikov

Le 11 mai, l'assistant du président russe Vladimir Kozhin a déclaré au journal russe Izvestia qu'il n'y avait pas eu de pourparlers sur une éventuelle livraison de systèmes de missiles surface-air S-300 à la Syrie.

     "Jusqu'à présent, il n'a pas été question de livraisons de nouveaux systèmes modernes", a déclaré Kozhin.

Il a également noté que les forces armées arabes syriennes ont "tout ce dont elles ont besoin".

Selon l'agence de presse russe Sputnik, le porte-parole du président russe Dmitry Peskov a refusé de commenter les remarques de Kozhin en disant qu'il serait erroné de relier ces déclarations à la visite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en Russie.

    "Nous n'avons jamais annoncé ces livraisons en tant que telles. Cependant, nous avons dit qu'après les frappes [des États-Unis, de la France et du Royaume-Uni sur la Syrie], la Russie se réserve le droit de faire tout ce qu'elle juge nécessaire", a déclare Peskov.

Netanyahu a rencontré le président russe Vladimir Poutine le 9 mai. A l'issue des pourparlers, le Premier ministre israélien a déclaré qu'il n'a aucune raison de croire que la Russie tentera de limiter la liberté d'action d'Israël dans la région.

    "J'ai dit au président Poutine qu'il est de notre droit et même de notre devoir de prendre toutes les mesures nécessaires pour sauvegarder nos intérêts en matière de sécurité ", a déclaré Netanyahu aux journalistes lors d'un briefing téléphonique depuis l'aéroport de Moscou, quelques minutes avant le décollage en route vers Tel Aviv.

Voyons comment l'histoire du S-300 s'est développée depuis la mi-avril :

Les premiers rapports sur la livraison possible de systèmes de missiles surface-air S-300 à la Syrie sont apparus à la suite d'une frappe de missiles conjointe des États-Unis, de la France et du Royaume-Uni sur le pays le 14 avril.

Le 14 avril, lors d'une conférence de presse au ministère russe de la Défense, le chef de la Direction des opérations principales de l'état-major général russe, Sergei Rudskoi, a déclaré aux journalistes que la Russie pourrait reprendre les discussions sur la fourniture de systèmes de missiles S-300 à la Syrie "en tenant compte des derniers développements".

Le 16 avril, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que la Russie était prête à envisager toute aide pour renforcer les défenses de la Syrie, y compris les systèmes de missiles sol-air S-300.

Le 23 avril, les médias russes ont spéculé en citant des sources militaires diplomatiques que la Russie pourrait livrer ses systèmes de missiles S-300 à la Syrie "dans un mois". Le même jour, Lavrov a déclaré que la question de l'approvisionnement de la Russie en systèmes de missiles S-300 n'avait pas encore été tranchée. Ensuite, Peskov a refusé de commenter la livraison, alors qu'on lui avait posé des questions sur la complexité croissante de la situation et sur l'éventuelle fourniture de systèmes de missiles sol-air S-300 à la Syrie.

Traduction SLT