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Les Nations Unies rapportent des "inquiétudes croissantes" sur la situation des droits de l'homme aux Emirats Arabes Unis (TeleSUR)

par TeleSUR 11 Janvier 2018, 20:50 EAU Crimes de guerre ONU Droits de l'homme Violation Torture Yemen Articles de Sam La Touch

Les Nations Unies rapportent des inquiétudes croissantes sur la situation des droits de l'homme aux Emirats Arabes Unis
Article originel : UN Reports 'Growing Concerns' Over UAE Human Rights Record
TeleSUR


Traduction SLT

Macron aux EAU © AP Photo Kamran Jebreili

Macron aux EAU © AP Photo Kamran Jebreili

Un rapport de l'ONU critique le "durcissement de la censure" et les vagues lois antiterroristes qui prévoient la peine de mort mais omettent les violations des droits humains à l'étranger.   

 

Un rapport de l'ONU publié mercredi soulève des inquiétudes sur la détention et les poursuites engagées par les Émirats arabes unis contre des militants et une loi antiterroriste de 2014 qui prévoit la peine de mort pour les personnes reconnues coupables de "saper l'unité nationale ou la paix sociale". 

Ce document, publié par le Bureau des droits de l'homme de l'ONU, soulève des préoccupations au sujet des poursuites engagées contre des militants des droits de l'homme "pour des allégations liées principalement au droit d'une personne d'exprimer son opinion", citant deux affaires dans lesquelles un journaliste et un utilisateur de médias sociaux ont été condamnés à trois ans de prison sur Facebook et Twitter.  

Le rapport souligne également une possibilité accrue de détention arbitraire due à la loi antiterroriste de 2014, notamment parce qu'aucune des infractions passibles de la peine de mort n'est définie par la loi des Émirats arabes unis. En outre, la loi vise toute personne âgée de plus de 16 ans en violation flagrante de la Convention relative aux droits de l'enfant.

Le rapport, qui doit être présenté dans le cadre d'une procédure des Nations Unies appelée Examen périodique universel, fait également état de certains progrès dans la prévention de la traite des êtres humains, de la prostitution des enfants et de la pornographie mettant en scène des enfants, et de la réglementation relative aux travailleurs migrants. Toutefois, il ne mentionne pas les violations des droits de l'homme commises par les Émirats arabes unis à l'étranger, notamment au Yémen, où la guerre menée par les Émirats arabes unis a fait plus de 10 000 morts et déplacé plus de 3 millions de personnes.

Les Émirats Arabes Unis ont fourni un soutien aérien et terrestre à la coalition saoudienne qui a été accusée de crimes de guerre parmi les civils pris pour cible dans les écoles, les marchés locaux, les mariages et même les hôpitaux.

Le petit pays a également été accusé d'avoir pratiqué la torture à grande échelle. En juin, une enquête approfondie menée par l'Associated Press a montré que les Émirats arabes unis avaient commis des violations des droits de l'homme en créant 18 prisons secrètes dans les provinces "libérées", notamment Aden et Mukalla.

Le pays riche en pétrole, l'un des principaux alliés des États-Unis au Moyen-Orient, a utilisé pendant sa courte existence l'argent qu'il tire des exportations de pétrole pour bâtir ce qui est considéré par beaucoup comme une nation ultra-moderne en apparence, mais qui n'a pas la substance de valeurs fondamentales significatives sur la démocratie, les droits de l'homme ou la responsabilité.

Les rapports publiés par Amnesty International et Human Rights Watch ces dernières années ont montré qu'Abu Dhabi expulse discrètement des ressortissants syriens et palestiniens qui ont vécu et travaillé dans le pays pendant des décennies pour ce que les autorités appellent des raisons de "sécurité nationale" sans plus d'explications, dans ce qui est considéré comme une persécution politique.

Les groupes ont également souligné à maintes reprises comment les détenus, y compris les ressortissants étrangers, sont victimes de disparitions forcées, les retenant pendant des mois en détention secrète et non reconnue pour interrogatoire. Lors de leur libération, beaucoup ont indiqué qu'ils avaient été torturés et maltraités par des agents des Émirats arabes unis.

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