Les Sionistes appellent à plus de guerre et pourraient bien l’obtenir
Article originel : Zionists Are Calling For More War And May Well Get It
Moon of Alabama, 10.09.24
La campagne quotidienne d’assassinats israéliens à Gaza se poursuit sans relâche.
Netranyahu bloque (vidéo) toute proposition de cessez-le-feu en ajoutant de nouvelles conditions aux détails déjà convenus. Sa dernière quête est d’obtenir le contrôle militaire permanent du soi-disant corridor de Philadelphie qui désigne la frontière entre l’Egypte et Gaza.
Il existe deux accords internationaux, négociés par les États-Unis et acceptés par l’Égypte et Israël, qui interdisent tout ce qui n’est pas une force temporaire dans le corridor :
Les États-Unis avaient assuré à l’Égypte que les actions d’Israël le long de la frontière seraient conformes aux accords de Camp David de 1978 et au protocole d’accord de 2005. Ces accords imposent des limites claires à la présence militaire israélienne près des frontières de l’Égypte, ne permettant que de petites unités israéliennes à des fins de sécurité, et ont été conçus pour assurer la stabilité et éviter une occupation prolongée dans les zones sensibles.
Netanyahu se moque de ce que la Maison-Blanche a promis à l’Égypte. La timidité de Biden à le punir lui permet d’ignorer toutes les interventions.
Les pogroms des colons sionistes en Cisjordanie, soutenus par le gouvernement, menacent de transformer la situation là-bas en une situation semblable à celle de la bande de Gaza. Comme le déclare Haaretz (archivé) :
Le ministre de la Cisjordanie, Bezalel Smotrich, et le ministre de la sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, sous la direction de Netanyahu et avec la participation de l’armée, font tout ce qu’ils peuvent pour ouvrir un autre front en plus de ceux qui sont déjà en place.
Ils auront bientôt ce qu’ils veulent.
Deux fronts ne sont pas encore suffisants. Au cours du week-end, plusieurs voix israéliennes, dont celle de Netanyahu, ont appelé à une campagne imminente contre le Hezbollah au Liban :
Benny Gantz, ancien membre du cabinet militaire, a déclaré dimanche qu’Israël devrait se concentrer sur le Hezbollah et la frontière libanaise, avertissant que « nous sommes en retard à ce sujet »,
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« Le temps de [l’action dans] le Nord est venu », a déclaré Gantz dimanche lors du sommet du Dialogue entre les pays d’Amérique du Moyen-Orient (DDIM) à Washington, DC, ajoutant : « En fait, je pense que nous sommes en retard sur ce point. »
Netanyahu en est d’accord :
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exhorté son gouvernement dimanche à se préparer à « changer la situation » sur le front nord avec le Liban, compte tenu des affrontements en cours et de l’escalade des tensions.
Lors d’une réunion hebdomadaire du cabinet, il a déclaré que la situation dans le nord ne pouvait pas continuer et a appelé l’armée et tous les organismes de sécurité à se préparer au changement sur le front.
Le gouvernement s’est engagé à ramener tous les résidents du Nord chez eux en toute sécurité, a-t-il ajouté, tout en décrivant le Hezbollah au Liban comme étant la « force » de l’Iran.
Pendant ce temps, des sources de sécurité israéliennes ont déclaré aux médias locaux que la bataille avec le Liban est « imminente », mais que le moment n’a pas encore été fixé.
Le Hezbollah n’est pas intimidé, comme le montre la rixe quotidienne à la frontière nord :
« Israël ne pourra pas renvoyer ses colons chez eux, même s’ils pleurent. La seule façon pour eux de revenir est de mettre fin à la guerre contre Gaza », a déclaré le chef adjoint du conseil exécutif du Hezbollah, le cheikh Ali Daamoush.
Lors d’un discours à l’occasion d’une cérémonie funéraire dans la banlieue sud de Beyrouth, à Dahieh, il a souligné que le Hezbollah « n’acceptera jamais de changer les règles d’engagement et les équations actuelles ». « Plus l’ennemi intensifie ses attaques, plus la résistance augmentera sa dissuasion et élargira ses opérations », a-t-il déclaré.
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Sur le terrain, le Hezbollah a riposté dimanche à la mort de trois membres de la défense civile lors d’une attaque contre leur camion de pompiers un jour plus tôt.
Le parti a lancé des drones et des roquettes sur la Haute et l’Ouest de la Galilée.
L’armée israélienne a annoncé dimanche qu’elle avait lancé une série de raids aériens contre des cibles du Hezbollah dans le sud du Liban, ajoutant qu’elle avait également intercepté plusieurs projectiles tirés du Liban pendant la nuit.
Les militaires ont déclaré avoir frappé des installations militaires du Hezbollah à Aitaroun, Maroun al-Ras et Yaroun dans le sud.
Le Hezbollah a déclaré qu’il avait tiré des roquettes sur la ville israélienne de Kiryat Shmona en réponse à l’assassinat des membres de la défense civile.
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Le premier ministre par intérim, Najib Mikati, a condamné l’attaque comme une violation du droit international et a annoncé une réunion d’urgence lundi avec les ambassadeurs occidentaux et les organisations internationales pour aborder les hostilités en cours.
« À ce jour, en raison de l’agression israélienne, 25 ambulanciers paramédicaux de diverses équipes d’ambulance ont été tués, ainsi que deux travailleurs de la santé, et 94 ambulanciers et travailleurs de la santé ont été blessés », a ajouté le ministère de la Santé.
Le ministère de la Santé a également condamné l’attaque comme une « frappe flagrante » contre un appareil d’État libanais officiel, marquant ainsi la deuxième attaque de ce type contre une équipe d’urgence en moins de 12 heures.
Le ciblage des positions du personnel médical est une tactique qu’Israël utilise également à Gaza.
Le Hezbollah et ses amis ne croient pas que de nouvelles actions israéliennes soient encore imminentes :
Les dernières menaces israéliennes concernant une opération militaire imminente au Liban ne visent qu’à « intimider », ont indiqué des sources diplomatiques.
« Ils visent également à bloquer le dernier rapprochement irano-étatsunien, dont les premiers signes sont apparus dans l’accord conclu en Irak, qui n’aurait pas eu lieu sans un feu vert iranien », ont déclaré les sources au journal al-Joumhouria dans des commentaires publiés lundi.
L’Irak et les États-Unis ont convenu d’un retrait progressif de la coalition anti-djihadiste dirigée par les États-Unis, mais n’ont pas encore signé d’accord final, a déclaré dimanche le ministre irakien de la Défense.
La température dans la région continue de monter. Hier, un soldat jordanien à la retraite a tué trois Israéliens au passage d’Allenby entre la Cisjordanie et la Jordanie. Hier soir, Israël a bombardé plusieurs sites en Syrie, tuant au moins 16 personnes dont 5 civils.
En lisant les médias occidentaux, le carnage quotidien dans et autour de la Palestine semble déjà être normalisé.
Mais je crois que la situation est prête à exploser. Le moindre nouvel incident pourrait facilement faire dégénérer la situation en une guerre plus vaste qui, pour Israël, deviendrait bientôt existentielle.