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Nicolas Sarkozy, Profession : Président de la France et présumé "criminel contre l'humanité" (American Herald Tribune)

par Mohsen Abdelmoumen 1 Avril 2018, 09:12 Sarkozy Libyagate Crimes contre l'humanité Libye Françafrique néocolonialisme Kadhafi Assassinat Bombardements Syrte Crimes de guerre France Articles de Sam La Touch

Nicolas Sarkozy, Profession : Président de la France et présumé "criminel contre l'humanité"
Article originel : Nicolas Sarkozy, Profession: President of France and Criminal Against Humanity
Par Mohsen Abdelmoumen
American Herald Tribune

 

Traduction SLT

Sarkozy (c) AFP 2018 Lionel Bonaventure

Sarkozy (c) AFP 2018 Lionel Bonaventure

Elle est belle la République française ! L'ancien président français Nicolas Sarkozy est pris dans un scandale d'État sans précédent qui marquera l'histoire de France. Un autre scandale parce que, en effet, Sarkozy recueille les affaires louches depuis celle de Betancourt jusqu'à l'affaire Kadhafi en passant par Bygmalion ou Paul Bismuth, etc. et montre à quel point la politique française est sale. Habitué à la garde à vue, le Berlusconi français a été placé sous enquête formelle pour corruption passive, financement illégal de campagne électorale et dissimulation de détournement de fonds publics libyens.

Effrayé, l'establishment, les chiens de garde des journalistes du CAC40 et les familiers des salons parisiens paniquent, ne sachant pas à quel saint ou à quel diable se vouer. Tous crient à l'intrigue, Sarkozy en tête. Les éléments troublants ne manquent pas dans ce cas. Par exemple, Claude Guéant, nommé secrétaire général de la présidence de la République française à l'investiture de Sarkozy, avait loué un grand coffre-fort de la taille d'un homme juste avant la campagne présidentielle 2007 sous prétexte d'y enfermer les discours de Sarkozy. Mais les enquêteurs soupçonnent qu'il ait servi à contenir des liasses d'argent liquide en provenance de Libye. Un autre fait étrange est l'ancien ministre du pétrole sous Kadhafi, Shukri Ghanem, exilé à Vienne qui aurait pu dire beaucoup de choses sur l'argent versé à Sarkozy, mais qui a été retrouvé noyé dans le Danube en 2012. La justice française a mis la main sur le journal dans lequel il a enregistré son emploi du temps et dans lequel il a noté trois paiements pour un total de 6,5 millions d'euros pour la campagne présidentielle de Sarkozy.

 

Il s'agit sans aucun doute d'un événement marquant dans un pays où les dirigeants politiques de tous bords ne cessent de donner des leçons de morale et de démocratie à toute la planète, tout au long de la journée et sur toutes les chaînes de télévision grand public nauséabondes. Cet acte d'accusation révèle ce qui s'est réellement passé lors de l'intervention française en Libye en 2011, intervention qui a causé et continue de causer des milliers de morts et qui a déstabilisé le Sahel et toute l'Afrique du Nord. Depuis lors, la Libye est devenue un sanctuaire pour les terroristes qui se sont emparés de l'arsenal militaire libyen et des hommes continuent de mourir, y compris des soldats algériens, à la suite de la catastrophe.

La guerre contre la Libye initiée par Sarkozy avec l'aide de son acolyte, le fameux sioniste et soi-disant "philosophe" Bernard-Henry Levy toujours à la recherche d'astuces sournoises, semble avoir permis au président voyou d'éliminer tous les témoins concernant l'argent que Mouammar Kadhafi lui avait donné pour sa campagne de 2007 et qui s'élèverait à 50 millions d'euros. Non content de causer la mort de dizaines de milliers de Libyens, on présume que Sarkozy est allé jusqu'à faire assassiner le chef de l'Etat libyen pour effacer les traces de son crime. A l'époque déjà, des informations précises établissant l'implication de Sarkozy dans l'assassinat de Kadhafi ont été divulguées dans la presse, une opération supervisée par un agent français.

Qui a financé, formé et armé les soi-disant "insurgés" et "rebelles", tous djihadistes, sinon la France et ses alliés, le Qatar, la Grande-Bretagne, l'Arabie Saoudite et bien sûr les Etats-Unis ? A force de jouer avec le feu, ils ont fini par se brûler et ils ont perdu leur ambassadeur à Benghazi, J. Christopher Stevens, par leurs manœuvres et leur incompétence. Aujourd'hui, le sang des victimes refait surface et expose l'ensemble du régime français avec ses relais politiques et médiatiques. Le cas a été révélé par le site Médiapart et les derniers développements sont venus du côté d'Alexandre Djouhri, un homme d'affaires français d'origine algérienne, ami de Claude Guéant, ministre de Sarkozy, et de Bechir Saleh Bechir, un diplomate libyen et le trésorier Kadhafi, Djouhri étant hospitalisé à Londres à la suite d'une crise cardiaque et placé dans un coma artificiel, et Saleh Bechir, qui a été attaqué en Afrique du Sud et a reçu six balles dans la poitrine, est également dans le coma. Les deux témoins clés dans cette affaire ne peuvent donc pas être auditionnés et ce serait par pur hasard ? Connaissant la tradition française d'activer les espions pour régler des questions délicates, on peut se poser des questions sur la survenue de ces "accidents".


A propos d'espionnage, pourrait-on nous expliquer les liens qui existent entre Saleh Bechir, Djouhri et Bernard Squarcini, ancien chef de la DCRI (Direction centrale du renseignement interne, devenue DGSI = Direction générale de la sécurité intérieure) ? Pourquoi le patron des services secrets français Squarcini était le 3 mai 2012 sur le Champ-de-Mars, près de la Tour Eiffel, avec Alexandre Djouhri et Saleh Bechir, juste avant que ce dernier, recherché par Interpol, ne s'échappe dans le jet privé de Djouhri pour la destination de son choix ? Dans l'affaire Sarkozy-Kadhafi, il y a beaucoup d'ombres et les placards sont pleins de cadavres qui n'ont pas été frappés par la foudre. Plus vous ouvrez les armoires, plus vous rencontrez des morts suspects.

Les nouveaux développements de cette affaire sont très importants parce qu'ils montrent le visage laid des régimes occidentaux qui prétendent être démocratiques alors qu'en réalité, ce sont des États voyous qui recourent à des assassinats et à des opérations noires et qui n'hésitent pas à déstabiliser des pays entiers et à causer leur destruction. Ceux qui prétendent que Sarkozy est présumé innocent par la loi, nous leur répondons qu'il est coupable devant le tribunal de l'Histoire comme le sont Bush, Blair, Obama, Cameron, Hollande, etc. et nous gardons l'espoir de les voir traduits devant des tribunaux tels que la CPI, qui passe son temps à juger des présidents africains qui sont souvent installés par d'anciennes puissances coloniales comme la France.

 

Il faut aussi rappeler que Sarkozy a reçu de l'argent d'Abdelaziz Bouteflika, le président algérien. Les citoyens algériens aimeraient beaucoup savoir dans quel but cet argent a été utilisé et de quel droit le régime de Bouteflika l'a donné à ce président "voyou" et "criminel". Selon le témoignage donné à la presse algérienne par Abderrahmane Dahmane, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy et ancien secrétaire national de l'UMP, Bouteflika a remis un chèque en mains propres à Nicolas Sarkozy. Cette déclaration n'a jamais été ni démentie ni par Sarkozy ni par Bouteflika. Il n'est pas surprenant que des dirigeants français médiocres soutiennent des chefs d'Etat médiocres comme eux, c'est toujours une question d'intérêts et d'argent. Sarkozy est le porte-drapeau du néocolonialisme et de la Françafrique (France-Afrique, sens néocolonial), l'ami de tous les despotes africains et pour qui l'argent n'a pas d'odeur. Cependant, l'aide algérienne n'a pas empêché Sarkozy de critiquer l'Algérie à plusieurs reprises et de déclarer qu'il est contre le droit du peuple du Sahara Occidental à jouir de son indépendance, prenant la cause du régime marocain Makhzen, un régime très généreux avec lui et sa bande d'amis...

En plus de soutenir le Maroc contre le peuple sahraoui, Nicolas Sarkozy est un sioniste convaincu et un grand partisan d'Israël, soutenant inconditionnellement l'entité sioniste d'Israël. Ce petit laquais du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) montre son vrai visage et celui du régime français qui, pour monopoliser les ressources naturelles et l'argent, est capable de détruire les pays et les peuples. Sarkozy est coupable d'avoir utilisé les moyens de l'État, y compris les services secrets, à des fins personnelles et d'avoir fait de la Libye un sanctuaire terroriste. Il porte la responsabilité directe de toutes les attaques qui ont eu lieu et qui auront lieu, que ce soit en Libye, en Tunisie, en Algérie, au Niger, au Tchad et même en Europe. Abdelhakim Belhadj, dirigeant d'Al Qaida en Libye et ami de la France, n'a-t-il pas été reçu à l'Elysée par les dirigeants politiques français, dont Sarkozy ? Il est responsable de la vague migratoire sans précédent qui a balayé l'Europe, et surtout des milliers de noyades en Méditerranée qui est devenue un vaste cimetière maritime. Les chiens de garde de la presse doivent cesser de jouer les vierges effarouchées ; Sarkozy et la Hollande sont coupables de crimes contre l'humanité et devraient répondre de leurs crimes de guerre contre les peuples, l'un en Libye, l'autre en Syrie, et contre leur propre peuple. Un jour viendra où ces criminels répondront de leurs actes devant leur opinion publique, malheureusement complètement aliénée - à l'exception de quelques clairvoyants attachés au bon sens de l'Histoire -, manipulés par les médias grand public au service des multinationales et du grand capital.


Car une sainte alliance a été formée pour défendre l'indéfendable, et condamne la justice, en disant qu'elle est biaisée quand elle fait son travail. Et que personne ne nous dise que les juges ont inculpé Sarkozy sans raison ! Selon nos sources, le Bureau du Procureur a reçu des informations de Tripoli en Libye. Aujourd'hui, l'étau se resserre autour de l'ancien président et il est maintenant dans le collimateur de la justice. C'est la morale de l'histoire. Quant à nous, nous lutterons toujours pour que les crimes contre les peuples ne restent pas impunis.

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