"Pensez en profondeur, faites de la bonne science et ne paniquez pas !" Quelques considérations sur la crise du coronavirus
Par Daniel Jeanmonod MD, Roxanne Jeanmonod & Francis Neirynck*
Off Guardian, 7.04.20
Note de SLT : certains passages ont été soulignés par nous.
L'importance monumentale des mesures prises dans le monde entier dans la lutte pour le contrôle de l'actuelle pandémie COVID-19 au cours des dernières semaines nous a motivés à exprimer à travers ce texte quelques considérations et commentaires sur ce sujet extrêmement important.
Le Dr Joel Kettner [1], professeur de sciences de la santé communautaire à l'Université du Manitoba et directeur médical du Centre international pour les maladies infectieuses, a déclaré récemment :
Je n'ai jamais rien vu de tel... Je ne parle pas de la pandémie, car j'en ai vu 30, une chaque année... Mais je n'ai jamais vu cette réaction, et j'essaie de comprendre pourquoi..."
Nous aussi, et nous souhaitons partager nos réflexions à travers ces lignes. Le Dr David Jones[2] a déclaré récemment, à propos de la crise du Coronavirus, dans le New England Journal of Medicine :
L'histoire suggère que nous sommes en fait beaucoup plus exposés à des craintes exagérées et à des priorités mal placées".
Coronavirus et autres virus du rhume
Le rhume, comme son nom l'indique, est la maladie infectieuse humaine la plus répandue et touche les gens partout dans le monde. Les adultes ont généralement deux à trois infections par an, et les enfants encore plus. Les taux d'infections symptomatiques augmentent chez les personnes âgées en raison de la réduction des mécanismes de défense. Plus de 200 types de virus sont impliqués, les principaux étant les rhino-, corona-, adéno- et entérovirus ainsi que la grippe, le parainfluenza, le syncytial respiratoire humain et les métapneumovirus.
Des études réalisées dans différents pays ont été passées en revue par Wodarg [3] (voir entre autres Nicholson et al. [4]), montrant que les coronavirus sont présents année après année dans 7 à 15% des infections hivernales des voies respiratoires (ITR). Chaque année en effet, ces virus du rhume commun envahissent la planète en hiver de l'hémisphère nord et mutent pour pénétrer dans nos organismes, et se reproduire à l'intérieur de nos cellules.
Nous avons donc affaire à une invasion virale planétaire cyclique à forte capacité de contagion, en ce sens une pandémie, qui, parce qu'elle est si bien connue et la plupart du temps bénigne, n'active aucune crainte significative dans la population et suscite la plupart du temps un faible intérêt de la part des microbiologistes.
Comme le SRAS-CoV-1 de 2002-2003 et le virus MERS de 2012, le SRAS-CoV-2 est un virus de type coronavirus qui aurait muté à partir d'un animal. La caractéristique essentielle suivante d'un virus, après sa contagiosité, est sa létalité pour la population humaine. Roussel et ses collaborateurs[5] viennent de publier que les coronavirus courants (c'est-à-dire avant la mutation du SRAS-CoV-2) avaient en France une mortalité estimée à 0,8 % en 2016.
Ils ont en outre analysé 4 souches de coronavirus communes entre 2013 et 2020, dont la mortalité se situait entre 0,36 et 2,7 % (381 autres souches de coronavirus diagnostiquées avant 2017 n'ont pas été affectées à cette étude). Les données de l'OCDE et de la France (Roussel et al. [5]) montrent une mortalité due au SRAS-CoV-2 de 1,3 % et 1,6 %, respectivement.
Ces données sont fondamentales pour démontrer ce qui suit : Le CoV-2 du SRAS ne présente pas une mortalité plus élevée que ses compagnons plus âgés. Il faut cependant se rendre compte que les infections virales respiratoires (IVR) peuvent être menaçantes pour les êtres humains âgés, malades et affaiblis. Le taux de mortalité du rhume peut en effet aller jusqu'à 8 % dans les maisons de retraite (Ioannidis [6]).
Tests diagnostiques
Nous n'avons à l'heure actuelle aucune idée de la présence (prévalence) du SRAS-CoV-2 dans la population humaine. La revue Le Monde [7] a publié une revue détaillée de 26 pays montrant qu'en moyenne 10% des tests sont positifs, et Capek [8] cite des valeurs se situant entre 10 et 15%. Il est intéressant de noter que la présence de coronavirus communs froids dans les IVR annuelles dans le monde est de 7 à 15% (voir ci-dessus).
Ces données parlent d'une présence habituelle du SRAS-CoV-2 cette année par rapport à celle, chaque année, de souches plus anciennes de coronavirus. Elles contredisent l'existence d'une progression des infections par le CoV-2 du SRAS au-delà du taux annuel habituel.
Les virus du rhume présentent un niveau de contagiosité élevé, dû entre autres au fait qu'une grande majorité de leurs infections, estimées entre 80 et 99,5 %, ne sont pas ou peu symptomatiques.
Comme environ 20 à 40 % de la population contracte une IVR en hiver, nous sommes amenés à conclure qu'une très grande partie de la population doit abriter des virus du rhume commun, dont la souche coronavirus du SRAS-CoV-2. Confirmant cette ligne de pensée, Gupta et ses collègues [9] de l'université d'Oxford ont élaboré un modèle suggérant qu'une grande partie de la population a déjà été infectée par le virus du SRAS-CoV-2, en passant par une infection légère ou asymptomatique.
Le fait de tester sa présence dans la population ne fait que confirmer cette réalité, et le nombre (évidemment !) croissant de tests positifs ne doit en aucun cas être interprété comme le signe d'une propagation inhabituelle du virus. Cette interprétation est l'un des deux principaux facteurs d'activation de la panique à l'origine de l'actuelle vague de panique mondiale. Le seul aspect utile d'une augmentation progressive des tests sur l'ensemble de la population serait de faire baisser le taux de mortalité en incluant des formes d'infection plus bénignes (rhinite, toux, absence de fièvre) ou asymptomatiques.
...Mortalité
L'Organisation mondiale de la santé et de nombreux experts ont communiqué au monde un taux brut de mortalité pour le COVID-19 de 3,4%, provoquant la panique : cela indique (à tort) un danger pour la population environ 30 fois plus élevé qu'avec le virus de la grippe, qui est estimé à 0,1%.
Outre l'idée (et non la preuve, comme nous l'avons vu plus haut) d'une pandémie exceptionnelle, cette déclaration représente le deuxième facteur essentiel d'activation de la panique. L'approche consiste ici à dénombrer le nombre de décès par rapport au nombre de tests positifs effectués.
Comme les tests ne sont en général pas effectués sur des personnes légèrement atteintes ou sans symptômes, cette approche ignore leur forte présence, selon les estimations, allant pour le COVID-19 de 82-90% en Chine (Li et al. [10]) jusqu'à 99,5% en Allemagne (Bhakdi [11]).
Un tel taux brut de mortalité est donc trop élevé, ne fournissant pas l'information pertinente essentielle : le nombre de décès calculé sur le total des infections par un virus donné, y compris toutes les formes cliniques, de l'asymptomatique au mortel. Ce taux de mortalité est celui qui représente le danger réel auquel la population humaine est exposée lorsqu'elle est infectée : c'est le taux de mortalité par infection.
Il est à noter que le type de calcul suivi par Roussel et al. ([5]] mentionné ci-dessus) prenait en compte le pourcentage de décès concernant les tests positifs effectués, avec des valeurs brutes de mortalité élevées. L'utilité de cette étude réside toutefois, comme nous l'avons vu plus haut, dans la comparaison entre la mortalité des souches de coronavirus les plus âgées et celle des souches coronavirus actuelles du SRAS-CoV-2.
Ioannidis [6] estime que le taux de mortalité par infection pour le COVID-19 se situe entre 0,05 et 1 %. En supposant une valeur de mortalité moyenne de 0,3 % et un taux d'infection de 1 %, cela correspondrait à 10 000 décès pour les États-Unis. Ce chiffre est certainement impressionnant, mais il resterait cependant caché dans le bruit de l'estimation des décès dus aux IVR saisonnières habituelles.
La surveillance européenne de la surmortalité pour les actions de santé publique[12] révèle que, jusqu'à la semaine 13, aucune surmortalité européenne globale ne peut être observée par rapport aux années précédentes, la tendance du nombre de décès pour 2019-2020 est en fait légèrement inférieure à celle des années précédentes.
Confirmant cela, l'institut allemand Robert Koch[13] a documenté fin mars une baisse nationale de l'activité des IVR aiguës, le nombre de séjours hospitaliers causés par ces dernières étant inférieur au niveau des années précédentes et continuant actuellement à diminuer.
Roussel et al.[5] nous rappellent que chaque année dans le monde, 2,6 millions de personnes meurent d'IVR. Aujourd'hui, à la fin du mois de mars et de la saison des IVR, nous pouvons vraiment espérer que la souche du SRAS-CoV-2 ne sera pas le "virus tueur" qui a été profilé et qui a produit une réaction aussi intense et mondiale. Une comparaison révélatrice peut être faite avec la mortalité annuelle des infections grippales, estimée entre 0,5 et 1 million dans le monde.
En Suisse, où le bilan de la grippe est estimé à une moyenne de 2'000 décès par saison, nous vivons, comme tous les autres pays du monde, avec cette réalité cyclique, et l'avons pleinement intégrée dans notre vie personnelle, sociale et nationale (Osterloh et Frey [14]). Avec le COVID-19, la Suisse reste, fin mars, avec un nombre de décès moins élevé.
À ce jour, nous ne disposons pas encore d'une estimation définitive du taux de mortalité par infection au COVID-19. Les données décrites ci-dessus indiquent une valeur égale ou inférieure à celle de la grippe. Bendavid et Bhattacharya[15] ont en effet proposé des estimations du taux de mortalité par infection du COVID-19 entre 0,01 pour les États-Unis et 0,06% pour l'Italie (sur la base de tests effectués sur l'ensemble de la population de la ville de Vò), valeurs proches de celles proposées par Ioannidis[6], et inférieures au taux de 0,1% de la grippe.
Si le suivi du bilan mondial (par exemple européen) ne révèle pas de surmortalité au cours de la saison 2019-2020, il est néanmoins vrai qu'une augmentation locale est présente dans le nord de l'Italie. Dans la ville de Bergame par exemple, 652 décès (toutes causes confondues) ont été signalés entre le 1er janvier et le 21 mars de cette année, contre 386 au cours de la même période de 2017, lors de la dernière grande vague de grippe.
Un fait intéressant est que dans la même période, la ville de Milan a enregistré 3 283 décès cette année contre 3 792 en 2017[16]. Il est évident qu'une analyse plus approfondie des données démographiques et des facteurs locaux sera nécessaire.
Les données officielles italiennes détaillées[17] démontrent une très grande pertinence pour la mortalité des morbidités préexistantes : l'âge moyen des patients décédés était de 78,5 ans. Dans une étude portant sur 481 décès, 6 patients (1,2 %) n'avaient aucune morbidité préexistante, 23,5 % en avaient une, 26,6 % deux et 48,6 % trois ou plus. Neuf patients avaient moins de 40 ans, mais au moins sept d'entre eux présentaient des pathologies préexistantes graves. Dans 84% des programmes thérapeutiques italiens, des antibiotiques ont été appliqués, ce qui indique un taux élevé de co-infections bactériennes.
Il faut également garder à l'esprit que le SRAS-CoV-2 est souvent accompagné, dans une moyenne de 24% des infections, selon Shah et al. [18], par d'autres virus du rhume commun, de sorte qu'il ne peut pas toujours être tenu pour responsable au premier chef de la maladie et de ses conséquences.
Dans cette optique et selon le professeur Ricciardi[19], une analyse des certificats de décès italiens a montré que seuls 12 % d'entre eux présentaient une causalité directe avec le virus COVID-19. Cela conduit à une réduction très significative des décès qui lui sont imputables. On se retrouve avec quelques dizaines de décès par jour, contre 20'000 décès par an en Italie pour la grippe.
Le service italien de protection civile souligne dans ce contexte la nécessité de faire la différence entre les décès dus au coronavirus et ceux qui lui sont imputables[20]. Cette analyse est absolument essentielle, devrait être prise en compte par tous les pays qui comptent leurs décès, et contribuera à obtenir une estimation finale correcte du nombre de décès dus au COVID-19 dans le monde.
Enfin, deux facteurs supplémentaires viennent s'ajouter au taux de mortalité italien : l'âge moyen élevé de la population (avec 633'133 décès[21] pour toutes les raisons en 2018, soit environ 2 000 décès par jour en hiver) et les niveaux élevés de pollution atmosphérique. On obtient ainsi l'addition de 3 facteurs réduisant fortement la causalité de décès au COVID-19 :
1. la présence d'autres virus car ils sont souvent associés
2. la présence des infections secondaires bactériennes
3. la présence de morbidités préexistantes
En conclusion, un virus très envahissant qui fait un grand nombre de victimes est à l'origine du développement de la peur et de la panique dans la population humaine. Les considérations statistiques ci-dessus nous permettent d'espérer que le SRAS-CoV-2 ne sera pas le "virus tueur" que nous attendions. Des facteurs locaux, comme en Italie, peuvent jouer un rôle important. Le fait que la peur et la panique puissent en elles-mêmes causer et augmenter localement les pertes humaines est examiné ci-dessous.
*****************************************************************
La pneumopathie interstitielle et alvéolaire (PIA) et le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS)
La PIA[22] touche environ 2 millions de personnes dans le monde et est due au déclenchement d'une réaction anormale de guérison mal comprise. Cette réaction est retardée d'une semaine environ dans le cas du SRAS.
Les deux tiers des PIA sont idiopathiques, c'est-à-dire qu'ils n'ont pas de cause connue. Pour ceux dont l'étiologie est connue, les causes sont auto-immunes, allergiques ou infectieuses. Les agents infectieux sont le coronavirus, mais aussi le virus respiratoire syncytial et la tuberculose. Il est prouvé que la dynamique auto-immune et allergique met en évidence la pertinence des mécanismes psycho-neuro-immunologiques qui, en présence d'une prédisposition génétique associée, peuvent déclencher des réponses inflammatoires délétères hyperactives.
Ainsi, dans la PIA, le virus n'est que le déclencheur environnemental d'un processus qui a besoin d'autres facteurs, génétiques et psycho-affectifs, pour se développer.
Conformément à la présence d'une réponse auto-immune dans le SRAS, des médecins chinois et italiens ont appliqué avec succès à des patients atteints de SRAS grave un traitement au Tocilizumab[23], un médicament utile dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde, une maladie auto-immune bien connue. Nous proposons donc que les facteurs émotionnels jouent un rôle, à travers le développement du SRAS et de l'AIP, dans la morbidité et la mortalité du COVID-19.
Les expériences de vie de chacun et les preuves scientifiques croissantes parlent d'une influence directe de notre état émotionnel sur les processus d'immunité et d'inflammation.
Cela déterminera, au moment de l'invasion virale, le niveau d'activation de nos mécanismes de défense, en fermant, ou en stressant hélas, en ouvrant une brèche permettant une infection respiratoire à part entière (y compris les poumons). Dans le cas d'une PIA, une suractivation des réponses immunitaires et inflammatoires de l'organisme peut également être induite (appelée "syndrome de la tempête ou de la libération de cytokines"[23]).
Le rôle du stress et de la panique
Il a été démontré que le stress est à l'origine des pertes de cellules dans le cerveau limbique (comportemental) des animaux. Il est en mesure d'activer des mécanismes exotoxiques, oxydatifs, immunologiques, inflammatoires, endocriniens et végétatifs, et de provoquer dans certaines conditions la défaillance potentiellement mortelle de plusieurs organes.
Une telle situation a été décrite par des ethnologues dans le contexte d'un rituel effectué par l'homme kurdaitcha, ou chaman de la société aborigène. Il s'agit du "pointage de l'os", qui provoque ce que l'on appelle la "mort volontaire", ou "syndrome de pointage de l'os"[24][25]. Il consiste à pointer sur une victime un os rituel qui active l'effet d'une "lance de la pensée" et tue la personne maudite en quelques jours ou semaines, sans grande souffrance.
Ce rituel a peut-être servi aux hommes kurdaitcha au cours des millénaires où un membre de leur communauté devenait dangereux. La puissance d'une idée et l'émotion qui lui est associée, c'est-à-dire la peur, sont ici illustrées de manière impressionnante et définitive.
Nous proposons d'envisager la possibilité, dans le contexte de la crise du coronavirus, qu'une "lance de la pensée" planétaire chargée de peur et capable de tuer soit actuellement active et menace l'ensemble de l'humanité, provoquant entre autres le développement de la PIA et provoquant des réactions en chaîne basées sur la peur dans le monde entier.
Les facteurs préexistants et facilitateurs peuvent être la menace d'extinction de l'homme par un virus tueur, comme le montrent de manière impressionnante les films de catastrophe, et le sentiment actuel d'un état planétaire condamné et lugubre en raison de la pollution.
Des images de mauvaises scènes de science-fiction ont été montrées dans le monde entier, avec des silhouettes humaines installées dans des lits entourés de médecins et d'infirmières entièrement masqués et habillés à l'aspect extraterrestre, des rues mortes balayées par des systèmes de désinfection grossiers, l'image en gros plan du médecin chinois initiateur aux yeux paniqués au-dessus d'un appareil de ventilation, des déclarations d'"état de guerre" au virus par des politiciens, des messages italiens truqués comme celui d'une mère voulant convaincre son enfant de rester à la maison, des tentes militaires d'urgence remplies de personnes attendant le verdict de leur test, etc...
En outre, il est intéressant de considérer que le SRAS-CoV-1 en 2003 et le MERS-CoV en 2012 étaient tous deux des coronavirus : ils ont peut-être ouvert la voie à une sensibilité de l'environnement humain à une menace respiratoire. Ils ont été classés comme dangereux car leur mortalité était élevée, bien que leur propagation ait été très limitée avec un nombre de décès de 770 (SRAS-CoV-1) et 850 (MERS-CoV) patients dans le monde entier[26].
Les éléments d'une génération de panique étaient en place : la mort par un virus mortel, l'échec économique et le chaos, la perte du soutien familial et social, la perte de liberté et l'isolement en raison des mesures de confinement, l'impuissance, l'avenir incertain de la civilisation humaine et la peur écrasante de perdre un être cher sans pouvoir lui dire au revoir.
Comme l'homme maudit par le pointage de l'os de la kurdaitcha, l'actuelle "lance de la pensée" semble bien capable de toucher différentes cibles corporelles et d'induire de multiples défaillances d'organes : par exemple, la cardiomyopathie est décrite dans le pourcentage élevé de 33% des patients italiens [27]. La peur et l'anxiété sont en effet typiquement ressenties au niveau cardio-respiratoire, avec une dyspnée (sensation d'étouffement) et des palpitations cardiaques.
Imaginons une personne, par exemple dans le nord de l'Italie en février 2020, toussant et se sentant mal à cause d'une IVR. Une peur immédiate d'être infecté par le virus COVID-19 se manifeste et domine son esprit (je prends ici l'exemple d'un homme, car le risque d'infection est plus élevé pour les hommes !)
Il a entendu, annoncé la veille par l'OMS, que ce virus tue plus que la grippe (contre laquelle il est vacciné, étant âgé de 70 ans). Il sait que les policiers ont fermé le village où il vit, interdisant l'entrée et la sortie. En bon citoyen, il annonce qu'il suspecte une infection à coronavirus et est conduit en urgence à l'hôpital local.
À son arrivée, il est placé dans une tente probablement inconfortable et froide, au milieu d'autres citoyens craintifs, et son test SARS-CoV-2 est effectué. D'autres personnes toussent autour de lui, et il attend la sentence. Son cœur bat fort et il semble qu'il ne puisse pas bien respirer.
Son test étant positif, il est emmené à l'hôpital par une équipe médicale efficace mais stressée, et est entouré d'infirmières masquées. Il se rend compte qu'il n'est plus libre de quitter ce cauchemar, de rentrer chez lui. La panique s'empare de lui et ses mécanismes de défense s'effondrent, ouvrant la voie à une infection virale à part entière, à son âge, menaçante. Dans cet état, notre patient peut vivre l'un des trois scénarios suivants :
1. Au mieux : il garde une IVR supérieure, avec un peu de fièvre, une toux solide due à une bronchite, une certaine difficulté à avaler et un nez plein. Il est maintenu isolé à l'hôpital, le personnel reste efficace mais stressé, très occupé et distant, et il reste seul avec ses craintes de s'étouffer complètement, ce qui conduit tant de personnes aux soins intensifs et au respirateur. Il ne peut pas recevoir la visite de sa famille et reste malade avec une solide IVR pendant les deux semaines qui suivent. Il est fort probable que cette expérience restera à jamais gravée dans son cerveau émotionnel.
2. Au pire, premier scénario : son âge, sa fonction pulmonaire longtemps sous-optimale, son surpoids important précipitent une bronchopneumonie, avec un développement viral combiné et une infection bactérienne secondaire par des germes nosocomiaux, entraînant la mort en quelques jours. Il meurt sans un dernier contact avec sa femme et ses enfants.
3. Au pire, deuxième scénario : l'attaque virale sur son système pulmonaire est modérée et les tissus commencent à se rétablir correctement en une semaine. Il garde un profond sentiment de peur et de malheur, une dyspnée apparaît, un scanner est effectué pour montrer la présence d'une PIA et il est conduit aux soins intensifs. Dans les jours qui suivent, la "lance de la pensée" s'envole, son état de santé pré-existant et sous-optimal limite ses ressources pour surmonter la phase de réanimation, des infections secondaires apparaissent, une insuffisance cardiaque et une défaillance d'autres organes se développent et il meurt, à nouveau loin de sa famille...
Autour de lui et à la maison, d'autres patients souffrant d'autres problèmes de santé sont traités de manière sous-optimale, toute l'énergie, le matériel et le personnel étant concentrés sur la crise du coronavirus.
Il est facile de comprendre comment le personnel hospitalier sera soumis à une énorme surcharge :
1) les personnes inquiètes affluent dans les hôpitaux, augmentant la charge de travail des équipes médicales et infirmières,
2) les équipes sont réduites par l'absence de collaborateurs épuisés, par la mise en quarantaine d'autres personnes et, dans certaines situations, par celles qui sont tenues à l'écart par la fermeture des frontières. Là encore, le stress et la panique se développent et créent l'impression envahissante d'un chaos exceptionnel et incontrôlable...
L'existence des épisodes de coronavirus SRAS-CoV-1 et MERS-CoV en 2003 et 2012 pourrait indiquer la possibilité de mutations du coronavirus vers une affinité pulmonaire particulière.
Trois mutations identiques ou similaires, prétendument aléatoires, ne sont cependant pas probables, et nous privilégions dans ce contexte l'hypothèse évoquée plus haut d'une sensibilité de l'environnement humain à une menace respiratoire, "lance de la pensée" chargée de peur et menaçant l'ensemble de la planète humaine...
Il existe, actuellement fin mars, des différences très importantes de taux de mortalité entre les pays. Les taux de mortalité bruts respectifs (décès sur le nombre de tests positifs effectués) sont d'environ 0,3 % pour l'Allemagne, 3,6 % pour la France et 7,8 % pour l'Italie.
Pour ces mêmes pays, le nombre de décès par million d'habitants est respectivement de 7, 40 et 178. Nous proposons que les trois facteurs suivants, en plus des facteurs locaux (voir la discussion ci-dessus concernant l'Italie), co-influencent le nombre de cas critiques et de décès :
1. le niveau d'anxiété de base dans une population humaine donnée,
2. la suppression des interactions sociales humaines de base par l'isolement, et
3. la suppression de la liberté démocratique par la limitation des droits civils.
La différence est fondamentale entre une recommandation à la population au nom de la sécurité de tous ou un ordre appliqué par des sanctions données par l'État (y compris l'emprisonnement).
Le gouvernement suisse, par exemple, a réussi, en ces temps difficiles, à faire passer des mesures principalement sous forme de recommandations et non d'ordres, en comptant sur la bonne volonté et l'adéquation du peuple suisse. Concernant le point 2), il convient de noter que la rupture des liens sociaux est en effet un problème grave pour toutes les sociétés de primates, et chez les primates non humains, l'isolement peut entraîner la mort.
Un examen certainement prématuré de certains taux de mortalité nationaux dans le monde entier pourrait fournir des indications en faveur de cette proposition : à titre d'exemple, les pays scandinaves ont pour la plupart respecté la liberté des personnes, et des mesures de sécurité classiques ont été recommandées comme habituellement contre la grippe, sans confinement de toute la population. Ils ont l'un des taux de mortalité les plus faibles d'Europe.
Une caractéristique dominante de la peur est de toujours favoriser les informations qui la maintiennent ou l'amplifient et de réprimer celles qui ne le font pas. Serait-ce la raison pour laquelle l'expérience scandinave est rarement mentionnée et, si oui, qualifiée de non éthique, sans discussion des avantages et des inconvénients et du rapport risques/bénéfices de l'approche du confinement (voir ci-dessous). La peur ne permet pas de faire de la bonne science, et nous avons grandement besoin de la bonne science, aujourd'hui et demain.
Mesures de confinement et d'isolement
L'adoption rapide, dans la plupart des pays, de la stratégie de lutte contre la propagation virale par des mesures de confinement s'est développée, à notre connaissance, sans analyse approfondie, ouverte et équilibrée de tous les avantages et inconvénients de cette approche.
Comme l'ont indiqué Ioannidis et d'autres experts, il n'existe que peu de preuves de l'efficacité des mesures de confinement (voir la base de données Cochrane). Toutefois, les effets psychosociaux négatifs dont nous avons parlé plus haut sont évidents, et les effets délétères sur l'économie mondiale sont déjà présents et ne peuvent être sous-estimés.
Bien sûr, les mesures classiques de décontamination/isolement pour réduire la transmission virale entre individus sont à recommander, mais elles peuvent être limitées aux membres sensibles de la population, c'est-à-dire les personnes âgées, malades et affaiblies. C'est l'approche adoptée par les pays scandinaves. Une approche générale d'isolement ne semble pas avoir de sens à bien des égards.
Tout d'abord, la rapidité avec laquelle les pays européens ont perdu la trace de la chaîne à partir des patients 1 souligne une contagiosité extrême bien connue, remettant même en question la possibilité d'arrêter la propagation en traquant le virus et ses porteurs dans l'ensemble de la population humaine.
Cela s'est produit en Italie en l'espace d'un jour ou deux, et malgré des mesures d'isolement très rapides et très étendues. Les virus du rhume ont probablement acquis une grande expérience au cours de leurs invasions planétaires annuelles, et les traquer tout en mettant en place des mesures d'isolement ne semble pas être la bonne chose à faire quand on sait que, comme nous l'avons vu plus haut, ils se répartissent dans le monde entier sur des millions d'individus (voir le modèle d'Oxford ci-dessus) pendant toute la saison hivernale.
L'argument suivant est centré sur la nécessité régulièrement proposée d'aplatir la courbe de distribution de l'épidémie pour réduire le nombre de décès. Cette approche ne tient pas compte de l'existence et de la pertinence de l'"immunité de troupeau ou de population". Avec elle, plus le nombre de personnes immunisées dans la population humaine est élevé, moins l'épidémie virale peut être dangereuse.
L'application de mesures générales d'éloignement et de confinement conduit inévitablement à toutes sortes de décisions douteuses. Pire encore, différentes mesures, qui n'ont qu'un sens minime, voire aucun, peuvent être imposées par les États et mises en œuvre/augmentées par des individus craintifs.
Dans tous les cas, au nom de la sécurité de tous, les États font appel au devoir de tous les individus d'accepter des limitations de leurs droits civils et de leur liberté. Cette démarche doit se limiter à des recommandations, et non à des ordres accompagnés de sanctions : la volonté du peuple doit rester le facteur dominant, et le peuple ne doit pas être menacé par un gouvernement qu'il a lui-même choisi.
L'objet de l'adoption de mesures plus ou moins strictes crée inévitablement des fractures au sein du groupe social. Des mouvements proposent différents moyens, principalement par le biais des médias électroniques, pour augmenter la pénétration dans la sphère privée des individus au nom de la lutte contre les épidémies, bien que tout contrôle de la population soit un danger pour la démocratie.
Lorsqu'une discussion sur ce thème est lancée, toute personne réclamant le maintien de sa sphère privée est opposée par les arguments 1) que le fait de n'avoir rien à cacher ne devrait pas poser de problème, et 2) que dans le cas de la prévention des épidémies, il ne s'agit certainement pas de limiter les mesures de sécurité pour protéger tout le monde.
Dans le cas de notre pays, le Conseil fédéral suisse a fait preuve d'une position très ferme et a insisté pour maintenir au plus bas la limitation temporaire de la liberté et des droits civils du peuple suisse, en résistant fermement aux pressions journalistiques.
Parmi les exemples de mesures de verrouillage douteuses, citons tout d'abord l'arrêt de l'école, qui se retourne contre les grands-parents incités à s'occuper des enfants. Cette mesure n'est pas fondée sur des preuves, c'est-à-dire qu'il n'existe aucune étude scientifique démontrant son efficacité, elle a été introduite de pays en pays parce qu'un autre pays l'avait déjà fait auparavant. L'immunité de la population mentionnée ci-dessus doit être abordée ici.
Laisser les enfants interagir à l'école et dans la cour de récréation et laisser les jeunes (moins de 65 ans) adultes travailler en groupe et interagir également peut être considéré comme le meilleur moyen de faire progresser l'immunité collective et donc de protéger l'ensemble de la population, sachant en outre que ces deux groupes d'âge ont un risque absolument minime d'être mis en danger par le SRAS-CoV-2. Il y a donc de bonnes raisons de douter de l'utilité de l'introduction de cette mesure, et on peut même envisager qu'elle pourrait être contre-productive.
La fermeture des espaces publics et naturels, en particulier des parcs dans les villes, n'a pas de sens : si les gens sont obligés ou contraints de garder leurs distances dans les rues, ne le feront-ils pas dans les parcs, où ils auront beaucoup plus de place pour garder leurs distances ?
Le contact avec la nature et l'air frais, comme le mentionne le gouvernement danois, sera de la plus haute importance pour le bien-être des habitants des grandes villes, avant ou après qu'ils sortent pour se nourrir, travailler ou exercer d'autres activités primordiales. Avec cette mesure, ils sont injustement limités par rapport aux personnes vivant dans le pays.
Parmi d'autres mesures très contestables, la suppression/limitation de l'accès aux domaines médical et spirituel est totalement inappropriée, délétère et inhumaine. Non seulement les patients COVID-19 mais aussi tous les autres patients hospitalisés pour d'autres raisons ne peuvent pas recevoir leurs visites.
En général, mais surtout en pleine crise, le soutien des proches fait partie des fonctions sociales et spirituelles qui ne doivent jamais être touchées ou retirées, au risque d'aliéner l'être humain de son environnement psychosocial et spirituel vital. Pourquoi un proche ne pourrait-il pas appliquer les mêmes mesures de sécurité à l'hôpital que le personnel médical ? Et les services religieux pourraient être effectués avec les mêmes recommandations de distance que pour les autres séances civiles, qui ont été maintenues parce qu'elles sont considérées comme indispensables.
Les pratiques de confinement et d'isolement ont été adoptées par beaucoup avec une éthique, une patience, un courage, une adaptabilité, une inventivité et un humour étonnants. Comme elles bloquent la partie jeune et active de la société, elles peuvent produire à terme des dommages psychosociaux et économiques importants, risquant de déstabiliser la société à l'échelle mondiale. Il faudra tôt ou tard que les gouvernements les annulent.
Experts, politiciens et médias
Dans le domaine de la biologie, et en particulier dans l'étude des grandes structures et dynamiques biologiques, des analyses détaillées prenant en compte toutes les facettes d'un phénomène sont essentielles, afin d'éviter les opinions biaisées et les conclusions et décisions inappropriées. La biologie n'est pas une science mathématique, physique ou chimique, sa complexité exige l'intégration de multiples dimensions et l'adoption d'une interprétation que l'on espère bien fondée. Dans le domaine intensif et étendu de la crise du coronavirus à l'échelle mondiale, il est fondamental de mener une étude ouverte, profonde, minutieuse, multidimensionnelle et donc impartiale de l'ensemble de la situation, avec présentation des avantages et des inconvénients et analyse du rapport risque/bénéfice. Ce sont les experts médicaux, principalement des microbiologistes et des épidémiologistes, qui doivent fournir ces informations aux responsables politiques. Ils doivent réaliser qu'ils ont entre les mains le pouvoir de moduler l'état d'esprit de l'ensemble de la planète humaine, et qu'ils doivent éviter soigneusement d'activer une puissante réaction en chaîne de peur et de panique à l'échelle mondiale. Au lendemain de la crise de la couronne, une analyse ouverte, profonde et constructive devra être effectuée, dans le but d'éviter la répétition future des erreurs actuelles.
Les politiciens représentent leur peuple et, dans cette fonction, ont le difficile rôle de le protéger lorsque cela est nécessaire. Ils ont le droit et le devoir de demander à leurs experts l'analyse ouverte, détaillée et impartiale que nous venons de mentionner. Les gouvernements devraient au mieux faire des propositions qui sont le produit de leur analyse solide et équilibrée. Ces propositions seront souvent des compromis entre des extrêmes (une tradition dans notre pays !), et étant donc modérées, elles seront plus facilement acceptées par la population. Et, comme nous l'avons vu plus haut, cette approche peut faire disparaître l'un des trois facteurs d'activation de la panique que nous proposons, à savoir la réduction/suppression de la liberté démocratique. Le public doit être informé de manière ouverte et rassurante, et les informations négatives doivent être contrebalancées par des informations positives, ce qui permet de maintenir l'espoir dans la population. Il n'y a rien de discutable à donner de l'espoir dans un contexte d'information équilibrée. De plus, un gouvernement ferait quelque chose de profondément constructif en félicitant sa population pour son courage et son adéquation...
Les médias ont un rôle à jouer pour relayer les informations provenant de tous les environnements et tendances possibles. Comme l'illustre particulièrement bien la situation actuelle, ils doivent éviter d'exercer des pressions sur les responsables politiques et être profondément conscients qu'ils peuvent contribuer à l'activation mondiale de puissants mécanismes anxiogènes s'ils ne fournissent pas des informations équilibrées provenant de sources contrôlées.
La diffusion très rapide et massive de la panique actuelle a notamment facilité la diffusion de l'efficacité des médias sociaux, qui ont contribué à profiler, par des informations biaisées et même fausses, une situation en Italie plus chaotique qu'elle ne l'est en réalité. Bien sûr, les nouvelles positives sont également diffusées par les médias sociaux, mais un environnement anxieux tend, comme nous l'avons vu plus haut, à se maintenir par le relais d'informations à dominante anxiogène.
Conclusion
À ce jour (fin mars 2020), environ 35 000 décès dans le monde sont attribués au COVID-19. C'est bien sûr un chiffre élevé, mais encore bien inférieur à celui de la grippe, qui tue chaque saison entre un demi-million et un million de personnes. On compte 2,6 millions de décès dans le monde chaque année dus aux IVR.
Le monde est, en pleine crise, hypnotisé par un coronavirus muté comme des centaines d'autres qui se répandent chaque année dans le monde entier. Il ne présente aucune preuve d'une mortalité plus élevée que ses mutations annuelles précédentes. Les tests de diagnostic sont interprétés comme un moyen de suivre la propagation de l'épidémie, alors qu'ils ne révèlent que (partiellement) la présence omniprésente et collaborative des virus du rhume dans le monde entier.
Le taux de mortalité du COVID-19 a été calculé comme le pourcentage de tests effectués qui s'avèrent positifs, sans intégrer la forte réduction de la mortalité permise par la présence d'un pourcentage élevé de formes de maladies légères ou asymptomatiques. La peur et la panique ont été attisées par ces deux communications scientifiques inexactes et se sont répandues sur toute la planète comme un feu de brousse, provoquant le chaos que nous observons chaque jour aux actualités.
Les experts scientifiques, les hommes politiques et les médias devront prendre conscience de l'importance de fournir des informations et des recommandations impartiales et bien fondées. La crise du coronavirus a mis en lumière le fait que la planète humaine a actuellement un niveau d'anxiété élevé et doit être traitée avec douceur, comme un patient humain dans une phase sensible de sa vie !
Il n'y a pas moyen de concevoir la vie sans virus. Ils sont partout, environ 50% de notre propre génome est d'origine virale, et la virologiste Prof. Moelling a apporté des arguments documentés dans son livre selon lesquels les virus sont "plus amis qu'ennemis" [28].
Notre principal ennemi est la peur activée par une science biaisée et sans cœur. Nous sommes avec la plupart des virus dans une interaction gagnant/gagnant et besoin/besoin : nous ne pouvons pas vivre les uns sans les autres. Aucune partie n'a l'avantage d'éradiquer l'autre. Les pandémies plus anciennes, qui sont à l'origine de profonds souvenirs de peste atavique, étaient dans la plupart des cas dues à des bactéries et étroitement liées à des conditions de vie humaines précaires.
La seule pandémie virale catastrophique a été la grippe H1N1 de 1918, qui a tué des millions de personnes, mais qui s'est développée dans le chaos et les conséquences malsaines de la première guerre mondiale. La panique ne semble pas être un moyen approprié, ni même faisable, d'intégrer notre interaction avec les virus, elle nous garantirait un avenir rempli de crainte pour la prochaine pandémie et des états de panique répétés et des déstabilisations de l'environnement humain mondial.
Un avenir sombre, voire pas du tout souhaitable. Évitable cependant si nous appliquons ceci : réfléchir en profondeur, faire de la bonne science, et ne pas paniquer...
*Daniel Jeanmonod MD, professeur émérite de neurochirurgie à l'Université de Zürich et de physiologie et de neuroscience à l'Université de New York. Roxanne Jeanmonod, physiothérapeute. Francis Neirynck, ingénieur civil
Références:-
[1] Dr Joel Kettner on CBC Radio – Cross Country Checkup, March 15, 2020.
[2] Jones D. History in a Crisis – Lessons for Covid-19. New England Journal of Medicine (2020).
[3] Dr. Wolfgang Wodarg. Review on https://www.wodarg.com.
[4] Nicholson K.G. et al. Respiratory viruses and exacerbations of asthma in adults. British Medical Journal 307 (1993).
[5] Roussel Y. et al. SARS-CoV-2: fear versus data, International Journal of Antimicrobial Agents (2020).
[6] Dr. Ioannidis J.P.A. A fiasco in the making? As the coronavirus pandemic takes hold, we are making decisions without reliable data. www.statnews.com, March 17, 2020.
[7] Dagorn G. Coronavirus : la France pratique-t-elle assez de tests ? Le Monde. March 20, 2020.
[8] Kapek R. https://coronadaten.wordpress.com.
[9] Gupta S. Fundamental principles of epidemic spread highlight the immediate need for large-scale serological surveys to assess the stage of the SARS-CoV-2 epidemic. Link to download the draft in the following article: Cookson C. Coronavirus may have infected half of UK population — Oxford study. Financial Times, March 24, 2020. https://www.ft.com/content/5ff6469a-6dd8-11ea-89df-41bea055720b
[10] Li R. et al. Substancial undocumented infection facilitates the rapid dissemination of novel coronavirus (SARS-Co2). Science (2020).
[11] Bhakdi S. Corona-Krise: Prof. Sucharit Bhakdi erklärt warum die Maßnahmen sinnlos und selbstzerstörerisch sind. YouTube Video. March 24, 2020. https://www.youtube.com/watch?v=JBB9bA-gXL4&feature=emb_logo
[12] European Monitoring of Excess Mortality for Public Health Action https://www.euromomo.eu/outputs/number.html
[13] Buda s. et al. Influenza Wochenbericht Kalenderwoche 13/2020. Robert Koch Institut. March 27, 2020.
[14] Osterloh M. and Frey B. Coronavirus: Vergleiche sind wichtig. Gastkommentar Neue Zürcher Zeitung, March 12, 2020.
[15] Bendavid E. and Bhattacharya J. Is the Coronavirus as Deadly as They Say? Wall Street Journal Editorial, March 24, 2020.
[16] Istituto Nazionale di Statistica. Dataset sintetico con i decessi per settimana. https://www.istat.it/it/archivio/240401
[17] EpiCentro. Characteristics of COVID-19 patients dying in Italy Report based on available data on March 20th, 2020. Istituto Superiore di Sanità.
[18] Shah N. Higher co-infection rates in COVID19. Data shared at the request of the California Department of Public Health. Medium. March 18, 2020.
[19] Newey S. Why have so many coronavirus patients died in Italy? The Telegraph, March 23, 2020.
[20] Borrelli A. Dipartimento Protezione Civile. Conferenza stampa 20 marzo 2020 ore 18.00 – Coronavirus. YouTube Video (at 3.30 minutes), March 20, 2020. https://www.youtube.com/watch?v=0M4kbPDHGR0&feature=youtu.be&t=210
[21] Istituto Nazionale di Statistica. I.Stat. Popolazione e famiglie – Mortalità – Decessi – Morti. http://dati.istat.it/Index.aspx?QueryId=19670
[22] Synthesis on Interstitial lung disease on Wikipedia including detailed references. https://en.wikipedia.org/wiki/Interstitial_lung_disease
[23] Zhang C. et al. The cytokine release syndrome (CRS) of severe COVID-19 and Interleukin-6 receptor (IL-6R) antagonist Tocilizumab may be the key to reduce the mortality. International Journal of Antimicrobial Agents (2020).
[24] Cannon W.B. „Voodoo“ Death. American Anthropologist (1942)
[25] Milton G.W. Self-willed death or the bone-pointing syndrome. The Lancet (1973)
[26] Synthesis on Coronavirus on Wikipedia including detailed references. https://en.wikipedia.org/wiki/Coronavirus
[27] Arentz M. Characteristics and outcomes of 21 critically ill patients with COVID-19 in Washington State. Journal of the American Medical Association (2020).
[28] Moelling K. Viruses, more friends than foes. World Scientific Publishing, New Jersey London Singapore (2017).
Traduction SLT
Contact : samlatouch@protonmail.com
Les articles du blog subissent encore les fourches caudines de la censure cachée via leur déréférencement par des moteurs de recherche tels que Yahoo, Qwant, Bing, Duckduckgo. Pour en avoir le coeur net, tapez le titre de cet article dans ces moteurs de recherche (plus de 24h après sa publication), vous remarquerez qu'il n'est pas référencé si ce n'est par d'autres sites qui ont rediffusé notre article.
- Contrairement à Google, Yahoo & Co boycottent et censurent les articles de SLT en les déréférençant complètement !
- Les articles de SLT toujours déréférencés sur Yahoo, Bing, Duckdukgo, Qwant.
- Censure sur SLT : Les moteurs de recherche Yahoo, Bing et Duckduckgo déréférencent la quasi-totalité des articles du blog SLT !