Des forces spéciales étatsuniennes déployées à Manbij malgré les affirmations de Trump au sujet d'un retrait.
Article originel : US Special Forces Deployed in Manbij Despite Trump's Claims about Pullout
Fars News Agency
Traduction SLT
TEHERAN (FNA) - Washington continue d'étendre sa présence dans le nord et l'est de la Syrie malgré les récents commentaires du président Donald Trump selon lesquels il envisageait "très sérieusement" le retrait des forces américaines de Syrie.
Plusieurs photos et séquences publiées par Direction 4, un groupe qui surveille la situation en Syrie et en Irak, montrent que l'armée étatsunienne a déployé des forces spéciales dans la ville contestée de Manbij dans la province du nord d'Alep.
Les images montrent les troupes étatsuniennes parlant aux militants et traversant les zones peuplées de Manbij, la prochaine cible de l'armée turque et de ses militants alliés après avoir récemment capturé une autre ville d'Alep dans le nord de la Syrie, Afrin.
Les tensions montent entre la Turquie et les Etats-Unis après que le président Recep Tayyip Erdogan ait averti qu'Ankara prévoit d'étendre la portée de son invasion des territoires occupés par les Kurdes en Syrie d'Afrin à Manbij où des milliers de forces militaires étatsuniennes sont déployées. Washington a fait des commentaires contradictoires sur sa véritable intentionconcernant Manbij. Alors que certains responsables de l'administration étatsunienne ont mentionné des efforts pour élaborer des plans conjoints avec la Turquie afin d'éviter une confrontation directe, les commandants de l'armée soulignent qu'ils n'ont pas l'intention de quitter Manbij malgré la promesse de la Turquie de nettoyer les combattants kurdes de la ville stratégique du nord de la Syrie.
Alors que Trump parlait d'un retrait rapide du pays arabe dans un avenir proche, CNN a rapporté que l'armée étatsunienne a travaillé sur des plans pour envoyer des dizaines de soldats supplémentaires dans le nord de la Syrie.
Fin mars, le président étatsunien a fait une annonce surprise en annonçant que les forces étatsuniennes se retireraient de Syrie, citant la défaite de l'EI et la nécessité de défendre les frontières du pays et de reconstruire l'infrastructure qui s'effondre.
Washington et ses alliés bombardent ce qu'ils appellent les positions de l'Etat islamique (EI) à l'intérieur de la Syrie depuis septembre 2014 sans aucune autorisation du gouvernement de Damas ou d'un mandat de l'ONU. Les États-Unis auraient stationné plus de 2 000 soldats dans l'est de la Syrie, en plus de plusieurs milliers d'autres dans le nord du pays arabe.
La Syrie a écrit à plusieurs reprises à l'ONU, se plaignant que les États-Unis violaient de façon flagrante sa souveraineté. Washington soutient les militants qui luttent pour renverser le président Bachar al-Assad et a attaqué à plusieurs reprises les positions de l'armée syrienne.