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Rapport sur la situation en Syrie - L'armée libère la ville de Deraa (Moon of Alabama)

par Moon of Alabama 13 Juillet 2018, 00:03 Rapport de guerre Deraa Syrie Articles de Sam La Touch

Rapport sur la situation en Syrie - L'armée libère la ville de Deraa
Article originel : Syria Sitrep - Army Liberates Daraa City
Moon of Alabama, 12.07.18

Aujourd'hui, la campagne actuelle du gouvernement syrien dans le gouvernorat de Deraa a connu un autre temps fort. Les "rebelles" de la partie sud de la ville de Deraa ont abandonné et se sont réconciliés avec le gouvernement. Actuellement, l'armée syrienne prend le contrôle de la région. Le drapeau syrien a été hissé au-dessus de ses bâtiments.

Toute la campagne du gouvernorat de Deraa dans le sud-ouest de la Syrie s'est déroulée à une vitesse étonnante. En trois semaines seulement, les forces gouvernementales ont récupéré 84% du territoire détenu par les "rebelles" et des dizaines de villes et de villages avec peu de force. La Jordanie et les États-Unis avaient finalement refusé de soutenir les "rebelles" et leur seul choix était de se réconcilier ou de mourir. Presque tous ont choisi d'abandonner. Une énorme quantité d'armes, dont au moins 18 systèmes de missiles antichars TOW de fabrication étatsuniens et deux véhicules blindés d'infanterie de fabrication britannique, ont été remis au gouvernement syrien.

Les cartes montrent la situation au début de la campagne et à partir d'aujourd'hui. (rouge - gouvernement syrien ; vert -'rebelles' et Al-Qaïda ; gris - État islamique ; bleu - hauteurs du Golan occupées par Israël ; la Jordanie est au sud). Note : La partie sud encerclée de la ville de Deraa sur la carte actuelle est toujours marquée en vert car le gouvernement n'en a pris le contrôle que maintenant.

A gauche : Deraa au 19 juin 2018. A droite : Deraa au 12 juillet 2018A gauche : Deraa au 19 juin 2018. A droite : Deraa au 12 juillet 2018

A gauche : Deraa au 19 juin 2018. A droite : Deraa au 12 juillet 2018

Israël menace les forces syriennes de ne pas s'approcher de la ligne de déconfliction sur le plateau du Golan. Elle veut garder un tampon de djihadistes entre elle et l'armée syrienne. Toute tentative d'y parvenir sera dans la ligne de mire. La Syrie et ses alliés sont déterminés à éradiquer les djihadistes.  Comme il s'agit de combattants expérimentés prêts à mourir, le combat durera probablement plusieurs semaines. Après cela, l'armée syrienne se déplacera vers le nord et libérera Idlib.

Deraa a été la première ville où la "rébellion" induite par l'étranger a été lancée. En mars 2011, une manifestation pour une cause douteuse s'est transformée en émeutes qui sont vite devenues violentes. Des magasins et des commissariats de police ont été incendiés et des policiers ainsi que des manifestants ont été tués. Les raids de la police ont trouvé des armes dans la mosquée principale de Deraa.

Les cellules dormantes des Frères musulmans, longtemps interdites en Syrie, ont trouvé des sponsors extérieurs qui ont alimenté leur campagne. La CIA a dépensé au moins un milliard de dollars par an pour diriger l'attaque contre l'État syrien. Avec l'aide du MI6 britannique, ses médias ont fait la promotion d'assassinats sectaires de masse en Syrie. Le Qatar, l'Arabie saoudite et le Koweït ont dépensé chacun plusieurs milliards par an pour payer les combattants "rebelles" et leur fournir des milliers de tonnes d'armes et d'autres besoins. Près de 100 000 combattants étrangers se sont rendus en Syrie et ont combattu sous les drapeaux de l'État islamique et d'Al-Qaïda contre l'État syrien et, plus tard, les uns contre les autres.

Ce n'est qu'avec l'aide de ses alliés iraniens et russes que l'État de Syrie et son peuple ont pu survivre à l'assaut. Depuis 2015, une campagne gouvernementale systématique a permis de renverser la situation. Toutes les parties de la "Syrie utile" sont sous le contrôle du gouvernement.

On s'attendait à ce que les "rebelles" qui tenaient la partie sud de la ville de Deraa résistent un certain temps avant d'abandonner. Ils ont eu des années pour préparer le terrain et l'accès à une énorme quantité d'armes ainsi que suffisamment de nourriture pour plusieurs mois. Mais la population locale, et pas seulement à Deraa, en a depuis longtemps assez de l'absurdité de la "révolution" :

De larges pans des millions de personnes qui résident sous le contrôle des rebelles sont désillusionnés par la révolution syrienne, dégoûtés par les factions rebelles et insatisfaits des structures gouvernementales de l'opposition locale et des ONG opérant dans leur région. L'incapacité des journalistes étrangers à faire des reportages sur la Syrie tenue par les rebelles ainsi que le penchant idéologique des fixeurs locaux et des journalistes citoyens ont contribué à la sous-déclaration de ce phénomène. Le régime d'Assad exploite déjà cette réalité pour promouvoir des accords de reddition avec le moins de combats.
...

Les "rebelles" ont depuis longtemps perdu le soutien de la population. Dans la ville de Deraa, c'est encore une fois l'équipe de réconciliation russe qui a convaincu les "rebelles" d'abandonner sans se battre sérieusement. Ceux qui ne veulent pas vivre sous le contrôle du gouvernement syrien seront transportés dans le gouvernorat d'Idlib, dans le nord-ouest, où divers groupes "rebelles", islamistes ouïghours, d'Al-Qaïda et de l'Etat islamique (EI) sont occupés à s'entretuer.

Les régions du nord-est de la Syrie détenus et contrôlés par les Kurdes soutenus par les Etats-Unis ont également connu des luttes intestines et des conflits entre la population arabe et les forces kurdes alliées des États-Unis qui tentent de la contrôler. Cette année, la province du nord-est de Hasaka, en temps normal le grenier à blé de la Syrie, a connu une grande perte de récolte après une sécheresse dévastatrice :

    Les cultures de blé non irriguées, qui représentent environ 55%du total du blé semé à Hasakah, ont subi des pertes de plus de 90% cette année, a déclaré à Syria Direct, dans une correspondance écrite officielle, la Direction de l'agriculture de Hasakah, gérée par le gouvernement syrien. L'orge a souffert des mêmes taux de dévastation.

Les autorités locales kurdes qui refusent le contrôle de l'État syrien n'ont pas d'argent pour aider les agriculteurs :

    Mais si les autorités locales prévoient d'acheter une partie de la récolte de blé et d'orge de cette année, elles disposent de peu d'autres ressources pour aider les agriculteurs locaux qui ont subi des pertes.

    "Le volume des pertes cette saison est trop important pour que l'auto-administration puisse compenser[les agriculteurs] en ce moment", a dit Shakir.

Les agriculteurs ruinés préféreront probablement vivre sous le contrôle du gouvernement syrien.

Les néoconservateurs étatsuniens tentent toujours d'amener l'administration Trump à intervenir et à attaquer à nouveau l'État syrien. Leurs arguments sont infondés et leur campagne sera vaine. Trump a depuis longtemps décidé de mettre fin à la campagne insensée de Syrie que son prédécesseur a commencé sans succès.

Traduction SLT
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