Syrie - De nouvelles fausses "armes chimiques" sont prévues - Le chlore ne fera pas l'affaire (Moon of Alabama)

Syrie - De nouvelles fausses "armes chimiques" sont prévues - Le chlore ne fera pas l'affaire
Article originel : Syria - New 'Chemical Weapons' Fake Planned - Chlorine Though Will Not Do
Moon of Alabama

Traduction SLT

Au cours des sept années de guerre contre la Syrie, plusieurs accusations ont été portées contre le gouvernement selon lesquelles il aurait utilisé des "armes chimiques" contre les extrémistes agresseurs. Le gouvernement syrien a démenti avoir libéré tout produit chimique. Les "preuves" peu plausibles et obscures de tels incidents provenaient toujours de groupes de propagande payés par des étrangers et d'extrémistes sur le terrain. Ils ont probablement été mis en scène pour incriminer le gouvernement syrien et provoquer ainsi des attaques militaires de la part d'États étrangers.

Nous voyons actuellement plusieurs rapports qui, dans leur combinaison, ressemblent à des préparatifs en vue d'un autre incident de fausse "arme chimique".

Le 13 février, le Centre Russe pour la Réconciliation des Parties Opposantes en Syrie a pris note d'un avertissement concernant un incident imminent d'"attaque chimique" sous faux drapeau :

    "Dans la soirée du 12 février, un résident de la colonie de Serakab, située dans la province d'Idlib, a appelé le Centre russe de réconciliation pour signaler au Centre une attaque d'armes chimiques qui pourrait être organisée pour fournir des images à une chaîne de télévision étrangère. "L'appelant a déclaré que plus tôt le 12 février, des membres de Jabhat al-Nosra voyageant dans trois voitures avaient apporté plus de 20 bouteilles de chlore et de l'équipement de protection individuelle à Serakab", a ajouté le Centre.

    "Selon l'appelant, les membres de la branche locale des Casques blancs portaient un équipement de protection individuelle lors de répétitions de premiers secours aux civils souffrant d'empoisonnement chimique", a déclaré le Centre russe.
    ...
    "L'appelant a souligné que tous les débats avaient été filmés par des journalistes professionnels qui utilisaient un micro avec le logo CNN, tout en commentant les actions entreprises par les Casques Blancs", selon la déclaration, ajoutant qu'entre-temps, les journalistes avaient consulté certaines personnes sur un téléphone satellite en anglais.

Les Casques Blancs sont une organisation de propagande principalement financée par les Britanniques et intégrée à Hayat Tahreer Al-Sham, l'incarnation actuelle d'Al-Qaïda en Syrie qui dirige le gouvernorat d'Idlib. Le chef d'Al-Qaïda en Syrie, Abu Jaber Al-Sheikh, a loué (vidéo, alternative) les Casques Blancs comme "les soldats cachés de notre révolution".

CNN suit actuellement Al-Qaïda et diffuse de la propagande sur les Casques blancs dans le gouvernorat d'Idlib :

    CNN Today @cnntoday - 12:23 AM - 14 Fév 2018
    Rapport EXCLUSIF de @arwaCNN dans #Idlib Syrie et @holmescnn a #Le point sur d'autres combats à #Ghouta #Afrin #DeirEzzor

L'avertissement russe n'est pas le seul signe qu'une autre fausse attaque chimique est imminente.

Le gouvernement israélien diffuse une désinformation "top secret" envers le public, qui accuse le gouvernement syrien de tout incident à venir. Il tente également d'influencer les gouvernements étrangers sur la question :

    Selon un câble "Top secret" envoyé aux ambassadeurs israéliens au début de la semaine, Israël craint que le régime d'Assad n'utilise les armes chimiques qu'il a encore laissées en territoire israélien. Le contenu du câble m'a été communiqué par de hauts responsables israéliens.
    ...
    La division stratégique du ministère israélien des Affaires étrangères a envoyé le câble "Top Secret" à 15 ambassades israéliennes dans le monde, y compris à Washington.
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    L'une des instructions les plus inhabituelles du câble était de faire passer un message fort concernant la crainte israélienne que les armes chimiques laissées à la disposition du régime d'Assad ne soient utilisées contre les forces rebelles...

Mardi, les Casques Blancs essayaient à nouveau d'impliquer davantage de puissances étrangères à la lutte contre le gouvernement syrien :

    La France devrait cesser de parler de lignes rouges et se concentrer sur l'action réelle pour persuader les principaux acteurs du conflit syrien de convenir d'un cessez-le-feu,[Abdulrahman Almawwas], a déclaré ce mardi le vice-président de la défense civile syrienne, ou "Casques blancs".
    ...
    S'exprimant après avoir rencontré de hauts responsables français, y compris le conseiller diplomatique en chef de Macron, Almawwas a déclaré que la France devait faire pression sur les principaux protagonistes, comme la pression en faveur d'une zone d'exclusion aérienne, même s'il a reconnu que la France avait peu d'options.

Quelques heures seulement après qu'Abdulrahman Almawwas eut parlé avec le principal conseiller diplomatique de Macron, le président français a publié une déclaration qui a mis en place le piège de la "ligne rouge ":

    "En ce qui concerne les armes chimiques, j'ai tracé une ligne rouge et je la réaffirme", a déclaré M. Macron aux journalistes. "Si nous avons la preuve que des armes chimiques proscrites dans les traités sont utilisées, nous frapperons le lieu où elles sont fabriquées."

    "Aujourd'hui, nos agences, nos forces armées n'ont pas établi que les armes chimiques, telles qu'elles sont énoncées dans les traités, ont été utilisées contre la population civile".

La mise en place de lignes rouges est un piège pour soi-même car elle comporte une invitation aux autres à les briser. N'importe qui peut libérer des "armes chimiques" dans les zones contrôlées par les insurgés en Syrie et blâmer le gouvernement syrien, ce qui pourrait déclencher la "ligne rouge" française. Bien que jusqu'à présent, la France n'ait "pas établi" qu'un véritable incident d'arme chimique ait jamais eu lieu. Dans la déclaration de Macron, on note également la menace de frapper " l'endroit où ils sont faits ". Cet endroit serait probablement à l'extérieur de la Syrie. Le ministère français des Affaires étrangères a noté le choix de mots peu judicieux de Macron, il est alors intervenu et a aujourd'hui "clarifié" ses remarques :

    "Mercredi, le ministre français des Affaires étrangères a cherché à clarifier la position de son gouvernement sur l'utilisation des armes chimiques en Syrie, affirmant que Paris ne frapperait que si les attaques étaient meurtrières et menées par les forces gouvernementales" a déclaré Jean-Yves Le Drian aux députés.
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    "Le président a confirmé qu'il procéderait à des frappes militaires contre les installations du régime s'il y avait un nouvel usage d'armes chimiques par les forces de Bachar al-Assad si ces attaques étaient mortelles et que la responsabilité du régime était prouvée", a déclaré Jean-Yves Le Drian aux députés.

Al-Qaida n'aura aucun problème pour créer une attaque chimique "mortelle". Ils ont tué des dizaines de milliers de Syriens sans aucun remords. Pour "prouver" que le gouvernement syrien l'a fait, ce sera la tâche des Casques Blancs et de ses collaborateurs de CNN et du Conseil de l'Atlantique.

Bien que le chlore ne fera pas l'affaire.

Dans leur dernière tentative de salir le gouvernement syrien pour avoir utilisé des "armes chimiques ", ces organisations ont fait l'apologie des restes de quelques roquettes de 107 mm qui auraient transporté du chlore gazeux et ont été tirées contre les zones Takfiri, dans l'est de la Ghouta. (Il n' a pas été fait mention des milliers de grenades tirées par les Takfiris de Ghouta-Est contre des civils à Damas).

Si ces roquettes avaient contenu du chlore, elles n'auraient eu aucun effet sur qui que ce soit.

Le chlore gazeux n'est presque jamais mortel. Il est 2,5 fois plus lourd que l'air avec une couleur jaune-vert distincte et une forte odeur de javel. Le chlore gazeux ne tuera que ceux qui sont submergés dans un nuage à haute concentration. Si quelqu'un le voit ou le sent, il s'éloigne simplement du nuage et reste ainsi en sécurité. Le chlore a été utilisé comme première arme chimique pendant la Première Guerre mondiale parce qu'il s'infiltrait dans les fossés ennemis. Même alors, il s'est vite avéré inefficace en tant qu'arme et a été remplacé par d'autres produits chimiques.

Il est également évident, d'après les rapports officiels pendant l'occupation étatsunienne de l'Irak, que quelques roquettes contenant quelques kilos de chlore n'auraient pas d'effet "mortel":

    La première attaque documentée au chlore a eu lieu le 21 octobre 2006, à Ramadi, a déclaré une porte-parole de la Force multinationale irakienne. Dans cette attaque, des terroristes ont utilisé une voiture piégée avec 12 obus de mortier de 120 mm et deux réservoirs de chlore de 50 kilos. L'attaque a blessé trois policiers irakiens et un civil.

    La première attaque qui a retenu l'attention des médias a eu lieu à Taji, où des terroristes ont fait exploser à distance un camion de 5 tonnes rempli de 45 kilos d'explosifs et de deux citernes de chlore d'une tonne. L'attaque a tué un civil et en a blessé 114 autres.
    ...
    L'attaque la plus récente a été perpétrée le 3 juin contre la base d'opération avancée Warhorse, dans la province de Diyala. Encore une fois, un kamikaze a lancé l'attaque et les responsables estiment qu'elle comprenait deux réservoirs de chlore et 500 kilos d'explosifs. Le nuage de l'attaque a soufflé sur Warhorse et dégoûté 65 militaires, ont déclaré les responsables de la Force multinationale en Irak. Tous ont été examinés et remis en service.
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    Un porte-parole de la Force multinationale en Irak a dit qu'il y a des rapports anecdotiques selon lesquels, bien que les explosions causées par les attentats aient tué, peu de gens sont morts uniquement à cause du gaz. Nous entendons dire qu'un vieil homme et quelques bébés ont peut-être été tués, mais nous ne pouvons pas le certifier", a dit le porte-parole.

Si des tonnes de chlore ont littéralement été utilisées lors d'attaques en Irak sans effet mortel, comment quelques kilos de chlore pourraient-ils tuer quelqu'un en plus de quelques petites roquettes ?

Le 2 février, le secrétaire étatsunien à la Défense Mattis a reconnu l'inutilité pratique du chlore en le classant dans une "catégorie distincte" par rapport aux autres armes chimiques. Il a également noté qu'il n'avait aucune preuve de l'utilisation d'une telle arme :

    Q: Y a-t-il des preuves de l'utilisation d'armes au chlore gazeux?

    SEC. MATTIS :  Je pense que c'est, oui --

    Q: Non, je sais, j'ai entendu.

    SEC. MATTIS : Je pense qu'il a été utilisé à plusieurs reprises. Et c'est, comme vous le savez, une catégorie quelque peu distincte, et c'est pourquoi j'ai pointé le sarin comme un autre -- ouais.

    Q : Il y a donc des preuves crédibles que le sarin et le chlore --

    SEC. MATTIS : Non, je n'ai pas de preuves, pas spécifiquement. Je n'ai pas les preuves.

    Ce que je dis, c'est que d'autres groupes sur le terrain, des ONG, des combattants sur le terrain ont dit que le sarin a été utilisé. Nous cherchons donc des preuves. Je n'ai pas de preuves, crédibles ou irréfutables.

Les ONG et les "combattants sur le terrain" ont prétendu avoir des preuves d'attaques par armes chimiques. Mais tout comme les agences françaises et les forces armées mentionnées par Macron, Mattis et le ministère de la Justice n'en ont pas.

Les Takfiris d'Al-Qaïda, la propagande des Casques blancs et ses acolytes des médias pourraient bien préparer, comme le signalent les Russes, une autre fausse attaque chimique. Le gouvernement israélien est occupé à préparer le terrain des relations publiques. Mais le gouvernement français, après s'être pris au piège des absurdités de la " ligne rouge ", a alors placé la barre plus haut lors d'attaques " léthales ".

Comme on l'a vu plus haut, le chlore est rarement mortel. Mais Al-Qaïda n'hésitera pas à trouver quelques cadavres pour prouver la "létalité" d'un faux incident.

Nous avons également vu comment, avec une aide extérieure, un rejet inoffensif de chlore peut simuler une prétendue attaque au sarin mortel. Cela s'est produit en avril 2017 lors de l'incident de Khan Sheikhun.

De nombreux témoignages de témoins locaux et de responsables turcs ont fait état de la libération de chlore et de la présence de chlore chez les patients. Seulement un jour plus tard, ces allégations ont été transformées en une prétendue "attaque au sarin". De véritables preuves n'ont jamais été fournies de la part d'Al-Qaïda, qui a statué sur les motifs pour lesquels cet incident s'est produit. Une enquête discréditée n'était pas concluante. Elle prétendait qu'une "substance semblable au sarin" aurait pu être impliquée, mais elle n'a même pas pu expliquer pourquoi plus de 50 victimes de l'incident allégué sont arrivées dans des hôpitaux lointains AVANT même que l'incident ne se soit produit :
 

    Les heures d'admission des dossiers[hospitaliers] varient entre 6 heures et 16 heures. L'analyse des dossiers médicaux susmentionnés a révélé que dans 57 cas, des patients ont été admis dans cinq hôpitaux avant l'incident de Khan Cheykhun (à 6 h, 6 h 20 et 6 h 40).

Il faut être d'accord avec le Secrétaire à la Défense Mattis sur ce point - certains cadavres présentés à CNN par des " ONG " et des " combattants sur le terrain " ne sont pas de vraies preuves. Il en va de même pour les enquêtes discréditées. Si les Takfiris d'Al-Qaïda et leurs partisans veulent trouver des faux crédibles, ils doivent établir leur norme beaucoup plus haut".