Trump demande aux Saoudiens 4 milliards de dollars pour financer l'intervention en Syrie
Article originel : Trump Asks Saudis for $4 Billion to Fund Syria Intervention
TeleSUR
Traduction SLT
Les États-Unis sous-traitent-ils leur intervention en Syrie à l'Arabie saoudite ?
Selon le Washington Post, le président étatsunien Donald Trump a demandé au gouvernement de l'Arabie saoudite 4 milliards de dollars pour accélérer leur sortie de la guerre syrienne.
Le prince saoudien Muhammad bin Salman se rendra aux États-Unis le lundi 19 mars pour s'entretenir avec des hauts responsables. Il a une réunion prévue mardi avec Trump, et elle comprendra très probablement une discussion sur le financement de la "reconstruction" dans une Syrie d'après-guerre et la présence des États-Unis dans la guerre.
Les 4 milliards de dollars demandés par Trump visent à " stabiliser " la région syrienne du nord-est que les États-Unis contrôlent avec les milices alliées après leur départ.
L'accord aurait été conclu par Trump après un appel téléphonique en décembre avec le roi Salman d'Arabie Saoudite, et pourrait inclure des stratégies militaires pour garder le contrôle des riches ressources naturelles de la région, comme le pétrole.
Lors d'une audience de la Commission des services armés du Sénat étatsunien le 14 mars, le général Joseph L. Votel, commandant du Commandement central des États-Unis, a admis que le gouvernement officiel de la Syrie et ses alliés, la Russie et l'Iran, avaient gagné la guerre.
Lorsque le sénateur Lindsey Graham a demandé si sa mission n'était pas de s'occuper du "problème Iranien-Assad-Russie", Votel a répondu qu'ils ne poursuivaient pas actuellement un tel objectif et que leurs principaux efforts étaient concentrés sur la défaite du groupe de l'État islamique (EI).
"Je ne sais pas si c'est notre politique particulière en ce moment. Notre objectif principal reste la défaite de l'EI." a déclaré Votel en utilisant un acronyme pour le groupe extrémiste.
Mais comme la plupart des positions de l'État islamique ont déjà été nettoyées en Syrie par l'armée US et ses alliés, en particulier les unités de protection du peuple kurde (YPG) qui viennent d'être évincées d'Afrin par l'armée turque, et Assad qui a gagné la guerre, les États-Unis ne semblent pas avoir de prétexte pour rester en Syrie.