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Trump dévoile un plan qui permettrait à Big Pharma de tirer des profits considérables du vaccin contre le COVID-19 (MintPress News)

par Raul Diego 16 Mai 2020, 18:24 Vaccin Coronavirus Plan USA Vaccination massive Trump Operation Warp Speed Articles de Sam La Touch

Trump dévoile un plan qui permettrait aux grandes entreprises pharmaceutiques de tirer des profits considérables du vaccin contre le COVID-19
Article originel : Trump Unveils Plan That Would See Big Pharma Reap Massive Profits from COVID-19 Vaccine
Par Raul Diego
Mint Press News

Le président Trump a révélé un plan visant à mobiliser l'armée étatsunienne pour effectuer des vaccinations de masse dans tout le pays, couplé à l'opération Warp Speed, une course de type "projet Manhattan" pour produire un vaccin contre le COVID-19.

Le président Donald Trump, à gauche, écoute Moncef Slaoui, un ancien cadre de GlaxoSmithKline, parler du coronavirus dans la roseraie de la Maison Blanche, le 15 mai 2020, à Washington. Alex Brandon | AP

Le président Donald Trump, à gauche, écoute Moncef Slaoui, un ancien cadre de GlaxoSmithKline, parler du coronavirus dans la roseraie de la Maison Blanche, le 15 mai 2020, à Washington. Alex Brandon | AP

Un ancien dirigeant de Big Pharma et un général quatre étoiles viennent d'être nommés par le président Trump pour diriger un "projet de type Manhattan visant à développer un vaccin contre le nouveau coronavirus". Cette initiative, appelée "Operation Warp Speed", s'est fixé pour objectif de créer 300 millions de doses d'un vaccin inexistant d'ici janvier.

 

Moncef Slaoui, qui dirigeait auparavant la recherche et le développement pour la plus grande société de vaccins au monde, GlaxoSmithKline (GSK), a supervisé le développement d'un vaccin Ebola en tandem avec les Instituts nationaux étatsuniens de la santé (NIH) et une société de biotechnologie que la société avait acquise deux ans plus tôt, qui a été distribué dans le pays d'Afrique occidentale qu'est le Liberia en 2015. Slaoui a rejoint le conseil d'administration du Projet de vaccins humains en 2018 ; un partenariat public-privé qui vise à "accélérer le développement de vaccins et d'immunothérapies contre les principales maladies mondiales" et qui compte avec la participation des plus grandes sociétés pharmaceutiques du monde, dont Sanofi Pasteur, Johnson & Johnson, Pfizer et, bien sûr, GSK.


Il sera rejoint par le général Gustave F. Perna de l'armée étatsunienne, commandant du Commandement du matériel de l'armée étatsunienne (AMC) - le principal fournisseur de matériel de l'armée américaine - depuis 2016. En tant que tel, Perna a été chargé de la gestion logistique des accords de coproduction de systèmes d'armes étatsuniens conclus par le ministère de la défense (DoD) avec des pays étrangers, en plus des quelque 149 sites dans le monde et des plus de 70 000 employés militaires et civils qui appliquent la devise du commandement : "Si un soldat tire, conduit, vole, porte, communique avec quelque chose ou qu'il mange quelque chose - l'AMC lui fournit".

Cette annonce intervient deux jours après qu'un communiqué de presse du ministère de la défense ait révélé qu'un contrat de 138 millions de dollars avait été attribué à ApiJect Systems America pour la production de millions de seringues préremplies dans le cadre des projets "Jumpstart" et "RAPID" (Rapid Aseptic Packaging of Injectable Drugs). Le ministère de la défense affirme que le contrat "augmentera considérablement la capacité de production étatsunienne" de vaccins injectables d'ici octobre de cette année. Le projet Jumpstart, selon le communiqué de presse, a été coordonné avec leur Joint Acquisition Task Force et le bureau du secrétaire adjoint pour la préparation et la réponse (ASPR) du HHS, dirigé par le Dr Robert Kadlec, qui a récemment fait l'objet d'un examen approfondi en raison de liens très douteux avec les grandes entreprises pharmaceutiques et d'un passé curieux.

Une lutte acharnée pour le SNS

Le programme prétendument indépendant de l'administration Trump pour développer et déployer un vaccin contre COVID-19 avait été entre les mains de son gendre, Jared Kushner, et du conseiller de Trump, Peter Navarro, bien que Bloomberg ait rapporté en avril que le secrétaire d'Etat à la santé Alex Azar avait été chargé par Trump d'accélérer le développement d'un vaccin et qu'il avait rencontré au moins un mois auparavant des responsables de la Maison Blanche.

Le déploiement a lieu alors que l'attention du Congrès se concentre sur les irrégularités entourant la fourniture de ventilateurs dans le stock national stratégique (SNS), dont un millier ont été expédiés en Afrique du Sud l'autre jour. En outre, le témoignage de Rick Bright, le chef de la Biomedical Advanced Research and Development Authority (BARDA), évincé hier, met également l'accent sur les problèmes du SNS, qui est contrôlé par Robert Kadlec, l'ASPR du HHS. Le BARDA est un bureau de l'ASPR qui est chargé de l'approvisionnement en produits pharmaceutiques et en fournitures médicales pour le stock national stratégique.

La controverse autour du stock national stratégique (SNS) a encore augmenté après les remarques de Kushner sur le rôle du SNS dans les situations de déploiement d'urgence. Kushner a été sévèrement critiqué pour avoir laissé entendre que le SNS appartenait au gouvernement fédéral et servait uniquement de réserve pour les États, qui devraient accumuler leurs propres stocks. Bien qu'elle soit contredite par des directives bien établies, qui indiquent clairement que le SNS est en place pour pallier toute déficience en cas d'urgence de santé publique, la Maison Blanche a délibérément changé le langage sur son site web pour soutenir les affirmations erronées de Kushner concernant le stock.

Ce qui semble clair, cependant, c'est que Kushner lui-même n'était pas le cerveau derrière cette soudaine modification de la politique. Sous couvert d'anonymat, un porte-parole du Bureau de l'ASPR a déclaré à CNN qu'ils utilisaient un tel langage "depuis des semaines maintenant". Si l'on considère l'histoire de la façon dont le SNS est arrivé entre les mains de l'ASPR, cette dernière modification de la gestion du SNS pourrait n'être qu'une nouvelle étape dans un vieux plan d'inoculation massive de la population des États-Unis.

Vaccins involontaires de masse et bousculade pour les profits

Hier, le président Donald Trump a révélé qu'une décision avait été prise de mobiliser l'armée étatsunienne pour effectuer des vaccinations de masse dans tout le pays. Cependant, il n'y a toujours pas de vaccin discernable à injecter pour la population étatsunienne "à la fin de l'année". Le groupe de conseillers médicaux de Trump, dont le directeur du NIAID, Anthony Fauci, est sceptique quant au fait qu'un tel vaccin puisse être développé avant 12 à 18 mois.

"La duplication ne fait que provoquer des conflits internes et ralentir les gens", a déclaré l'ancienne membre du ASPR étatsunienne, Nicole Lurie, à propos de la création de l'opération Warp Speed. Elle a dénoncé l'esprit de compétition du marché, déclarant que le monde "devrait être engagé dans cette compétition contre le virus, et non pas les uns contre les autres".

Avec plus de 110 vaccins COVID-19 en développement - dont seulement huit ont été soumis à des essais sur l'homme - la course au vaccin choisi par l'ASPR pour la prochaine vaccination potentiellement obligatoire de plus de 300 millions de personnes fait que beaucoup de gens considèrent le feu comme vert.

* Raul Diego est un rédacteur de l'équipe de MintPress News, un photojournaliste indépendant, un chercheur, un écrivain et un documentariste.

Traduction SLT

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