Trump nomme John Bolton, le faucon anti-iranien, proche des groupes pro-israéliens, comme conseiller en matière de sécurité nationale (Jewish Telegraphic Agency)

Trump nomme John Bolton, le faucon anti-iranien, proche des groupes pro-israéliens, comme conseiller en matière de sécurité nationale.
Article originel : Trump Names John Bolton, Iran Hawk, Close to Pro-Israel Groups, as National Security Adviser
Jewish Telegraphic Agency

Traduction SLT

Mc Master et Bolton (c) AFP

Le président Donald Trump a nommé son conseiller en matière de sécurité nationale John Bolton, un faucon qui a déclaré que les frappes militaires pourraient être inévitables pour empêcher l'Iran d'acquérir une arme nucléaire.

La Maison-Blanche a annoncé jeudi soir que H.R. McMaster quittait le poste et que Bolton prendrait sa place d'ici le 9 avril.

"La direction du personnel du Conseil de sécurité nationale par le général McMaster a aidé mon administration à accomplir de grandes choses pour renforcer la sécurité nationale des États-Unis", a déclaré Trump dans une déclaration. "Il a aidé à développer notre stratégie de sécurité nationale America First, à revitaliser nos alliances au Moyen-Orient, à briser l'Etat islamique (EI), à amener la Corée du Nord à la table des négociations et à renforcer la prospérité de notre nation. L'EI est l'un des noms de l'État islamique.

Nommer Bolton suggère que Trump est prêt à se retirer de l'accord nucléaire iranien de 2015 d'ici le 12 mai, date limite pour que Trump renonce aux sanctions. L'accord prévoit des sanctions en cas de retrait du programme nucléaire iranien. Bolton est un farouche opposant à l'accord, tout comme Mike Pompeo, le chef de la CIA Trump nommé la semaine dernière pour remplacer Rex Tillerson au poste de secrétaire d'État.

Bolton a frappé à plusieurs reprises l'Iran pour l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire de manière inévitable. "Je ne cache pas l'idée qu'il faudra peut-être une frappe israélienne contre le programme nucléaire iranien pour y mettre fin ", a-t-il déclaré au conservateur Washington Free Beacon en août dernier.

Tillerson et McMaster n'aiment pas l'accord, mais ont conseillé de ne pas s'en retirer maintenant qu'il est en place, parce que l'Iran se conforme à ses restrictions étroites, et se retirer enlèverait tout effet de levier dont disposent les États-Unis auprès de leurs alliés étatsuniens pour faire pression sur l'Iran en dehors des limites de l'accord. Cela laisse James Mattis, le secrétaire à la défense, comme le seul représentant du Cabinet qui s'oppose à l'abandon de l'accord.

Bolton entretient des relations étroites avec la communauté pro-israélienne depuis qu'il a réussi, en 1991, à obtenir des Nations Unies qu'elles annulent leur résolution selon lequel le sionisme est une résolution sur le racisme. Bolton était alors secrétaire d'État adjoint aux affaires des organisations internationales sous la présidence de George H. W. Bush.

Le fils de Bush, George W. Bush, a nommé Bolton ambassadeur auprès des Nations Unies en 2005 et l'a nommé ambassadeur par intérim. Bolton n'a jamais approuvé le processus de nomination au Sénat, en partie à cause de son hawkishness sur les questions du Moyen-Orient, mais aussi parce que des subalternes du département d'État sont apparus pour le décrire comme un patron abusif. Bolton avait été, sous le jeune Bush, sous-secrétaire d'État à la maîtrise des armements et aux affaires de sécurité internationale.

Les groupes pro-israéliens, dont l'American Israel Public Affairs Committee, ont à l'époque rompu avec le protocole et approuvé la nomination d'un candidat, mais en vain.

McMaster s'entendait bien avec ses homologues israéliens, mais certains se sont mis en colère sur l'aile droite de la communauté pro-israélienne parce qu'il a bloqué la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël par Trump. Trump a finalement reconnu Jérusalem en décembre dernier.