Les journalistes Georges Malbrunot et Christian Chesnot dénoncent dans un livre-enquête les "dérives" de la relation entre le Qatar et des personnalités politiques de tous bords, dont Jean-Marie Le Guen et Rachida Dati, qui portent plainte.
Dans ce livre "Nos très chers émirs" (Michel Lafon), dont l'hebdomadaire Le Point publie jeudi les bonnes feuilles, ils racontent comment l'argent a "pourri" cette relation avec les monarchies du Golfe et en particulier comment l'ambassade du Qatar à Paris est sollicitée par des politiques.
"A Noël, Mohammed al-Kuwari (ex-ambassadeur du Qatar à Paris, ndlr) offrait aux membres du groupe d'amitié France-Qatar à l'Assemblée nationale des montres Rolex ou des bons d'achat dans des grands magasins", selon ces extraits.
"Pour certains hommes politiques, pour certains élus, pas tous, l'ambassade du Qatar, c'était tout à la fois un distributeur de billets de 500 euros, une agence de voyages, et la boutique du Père Noël", a affirmé Christian Chesnot sur France Inter. "C'est à dire que, pendant plusieurs années, jusqu'à aujourd'hui, le Qatar reçoit des sollicitations (...) des demandes de subventions pour financer une mosquée, une école, une association. Et puis il y a des hommes politiques qui sont vraiment à l'offensive, qui vraiment demandent de l'argent"...