La présidence centrafricaine accuse les soldats français d'avoir « froidement abattu » trois ex-Séléka Le Monde
Lors du conseil des ministres réuni lundi 23 décembre, François Hollande a rappelé que l'intervention de la France en République centrafricaine reposait sur trois principes : « l'interposition » entre les belligérants, « l'impartialité » et « l'intransigeance à l'égard des violences ». Le président français a aussi souligné que « la présence des forces françaises [dans ce pays] était une présence limitée dans le temps et dans l'ampleur ».
Cette mise au point intervient alors que la présidence centrafricaine accuse l'armée française d'avoir abattu « froidement » dimanche trois combattants de l'ex-rébellion Séléka lors d'un accrochage dans un quartier nord de Bangui. « Il ne s'agissait pas d'une opération de désarmement, et il n'y a pas eu de coups de feu, contrairement à ce qui a été dit dans certains médias français », affirme Guy Simplice Kodégué, porte-parole de la présidence de la République centrafricaine.
Les trois hommes étaient « des membres de la garde présidentielle » et « ils ont été froidement abattus par les éléments de la force “Sangaris” », insiste le représentant de Michel Djotodia, évoquant un acte « délibéré ».
Selon l'état-major français, les soldats français ont ouvert « le feu deux fois au cours de la journée » de dimanche : la première fois « contre un groupe d'une demi-douzaine de personnes soupçonnées d'être des ex-Séléka » qui « allaient faire usage de leurs armes », qu'ils avaient « pointées contre [les] troupes [françaises] » ; et la seconde fois « contre un tireur isolé »....
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