« Les Grecs auront sans doute du mal à expliquer l'accord à leurs électeurs. » déclaration du ministre allemand des finances Wolfgang Schäuble.
Le gouvernement grec a trahi ses promesses électorales, acceptant vendredi une prolongation de quatre mois des prêts existants et du programme d'austérité dicté par la «troïka» constituée par la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international.
Après presque un mois de négociations avec les représentants politiques des banques européennes, Syriza a accepté les conditions exigées par la troïka. La déclaration de l'Eurogroupe a noté que l'accord sur la Grèce est restée conditionnelle, lundi, avec une "première liste de mesures de réforme qui sera fondée sur la base de l'arrangement actuel."
Les propositions de Syriza doivent être approuvées le lendemain par l'Eurogroupe et la troïka, qui "fournira un premier avis si ces propositions sont jugées suffisamment complètes pour être un point de départ valable pour une conclusion réussie de l'examen du programme" proposé par l'Union européenne.
Le mois d'avril constituera la date limite fixée pour que la Grèce complète la liste définitive des mesures d'austérité, qui sera "précisée, puis acceptée" par la troïka.
La déclaration affirme que "les autorités grecques s'engagent à s'abstenir de tout démantèlement des mesures et de tous changements unilatéraux aux politiques et réformes structurelles imposées par les institutions (européennes) qui auraient un impact négatif sur les objectifs budgétaires, sur la reprise économique ou la stabilité financière tels que définies par ces mêmes institutions."
Si la Grèce venait à ne pas respecter ces directives, elle ne recevrait plus les nouveaux prêts dont elle a besoin pour éviter le défaut sur sa dette de 320 milliards €.
A l'ouverture de la conférence de presse, après cinq heures de discussions, le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem a déclaré que la Grèce avait donné "son engagement sans équivoque à honorer ses obligations financières" envers ses créanciers. Il a souligné que "la reprise économique ne peut pas être mise en danger, la stabilité financière ne peut pas être mise en danger et la stabilité du secteur financier ne peut pas être mise en danger."
La chancelière allemande Angela Merkel avait tenu une conférence de presse avec le président François Hollande avant l’ouverture de la réunion de l’Eurogroupe. Elle a insisté pour dire que le gouvernement grec n’avait pas encore suffisamment bougé dans son acceptation des coupes brutales approuvées par le précédent gouvernement mené par Nouvelle démocratie (ND)...
Source : WSWS Syriza capitules to the UE