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Pendant que Mediapart présente la destruction de la prison de Palmyre comme un "coup politique (réussi)" de l'Etat islamique, The Independent révèle l'ampleur des massacres commis par ce groupe terroriste à Palmyre

par Sam La Touch 8 Juin 2015, 03:38 Articles de Sam La Touch Syrie Médias Mediapart The Independent Palmyre Terrorisme EI Assad

Pendant que Mediapart présente la destruction de la prison de Palmyre comme un "coup politique (réussi)" de l'Etat islamique, The Independent révèle l'ampleur des massacres commis par ce groupe terroriste à Palmyre

Pendant que Mediapart dénonce le régime d'Assad en mettant en exergue la destruction de la prison de Palmyre par l'Etat islamique (et la non destruction du site antique) comme un "coup politique (réussi)", The Independent dénonce les massacres commis par les mêmes milices. Champs et contre-champs. Des témoignages différents pour aborder la complexité du réel et les partis pris médiatiques. Extraits de deux articles confondants.

Pendant que Mediapart présente la destruction de la prison de Palmyre comme un "coup politique (réussi)" de l'Etat islamique, The Independent révèle l'ampleur des massacres commis par ce groupe terroriste à Palmyre
Article de Mediapart, extrait : C'était la prison de Palmyre
7 juin 2015




"Emprisonné durant 16 années dans les geôles du régime, l'intellectuel syrien Yassin Al Haj Saleh raconte dans un livre l’horreur de Palmyre, qui dit tant de ce régime des Assad dont les révolutionnaires tentent de venir à bout depuis 2011. Mediapart en publie les bonnes feuilles...En choisissant de laisser intactes les ruines de la ville antique, mais en médiatisant largement la destruction de la prison, l’État islamique a cherché (et réussi) un « coup » politique dont la portée doit être mesurée à l’aune de ce que le lieu a représenté dans l’imaginaire de chaque Syrien, et particulièrement pour tous ceux qui y ont transité (lire ici un rapport d’Amnesty international). Yassin Al Haj Saleh est l’un d’eux. « Dans les prisons d’Adra et Saydnaya près de Damas, et Mussalamiyeh à Alep, écrit cet intellectuel méconnu en Occident mais célèbre dans tout le Moyen-Orient (lire ici quelques-uns de ses textes traduits en français), le prisonnier a accès, au bout d’un temps plus ou moins long, à des outils qui l’aident à apprivoiser le monstre. Tandis que, s’il échoue à Palmyre ou à la section d’interrogatoire militaire, nul doute qu’il aura besoin de mobiliser toute son énergie physique et psychique pour la stricte survie. »..."
Pendant que Mediapart présente la destruction de la prison de Palmyre comme un "coup politique (réussi)" de l'Etat islamique, The Independent révèle l'ampleur des massacres commis par ce groupe terroriste à Palmyre
Extrait d'un article de The Independent : Les massacres réalisés par l'Etat islamique dans la ville sacré de Palmyre : témoignage des survivants
Titre originel : Isis slaughter in the sacred Syrian city of Palmyra: The survivors' stories
8 juin 2015




Lorsque des hommes armés du groupe terroriste de l'«État islamique», encagoulés en noir, ont infiltré la banlieue de Palmyre, le 20 mai, la moitié de l'équipage de la firme pétolière et de gaz syrien - 50 hommes en tout - était à leur poste de travail au champ pétrolifère d'Hayan à une cinquantaine de kilomètres. Ils ont été les plus chanceux. Leurs 50 collègues qui n'étaient pas en service dormaient dans leurs maisons à côté de l'ancienne ville romaine. Vingt-cinq d'entre eux vont mourir, parmi 400 civils - y compris les femmes et les enfants - qui allaient mourir dans les prochaines heures entre les mains de la milice islamiste que l'on nomme désormais par son soit-disant acronyme 'Daesh'.
Un ingénieur de l'industrie pétrolière 'Ahmed' - il a choisi ce nom pour protéger sa famille à Palmyre - était, par hasard, à un cours à l'Université de Damas, le jour funeste où Palmyre est tombé. "Je suis consterné," a-t-il dit. "J'ai essayé d'appeler ma famille. C'était encore possible de communiquer par téléphone. Ils ont déclaré que 'Daesh' (aussi connu comme l'Etat islamique) n'autorisait personne de quitter sa maison. Mon frère est allé plus loin dans la rue. Il a pris des photos des corps. Ils avaient été décapités, tous des hommes...



"Daesh avait forcé les gens à laisser les corps dans les rues pendant trois jours", a poursuivi Ahmed. "Ils n'étaient pas autorisés à ramasser les corps ou les enterrer sans autorisation. Des cadavres gisaient partout dans la ville. Ma famille a déclaré que Daesh est venu à notre maison, avec deux hommes étrangers - un semblait être un Afghan, l'autre Tunisien ou Marocain parce qu'il avait un accent très lourd - et puis ils sont partis. Ils ont tué trois infirmières. Une a été tuée dans sa maison, une autre dans la maison de son oncle, une troisième dans la rue. Peut-être parce qu'elles ont aidé l'armée [les infirmières]. Certains ont dit qu'elles ont été décapitées, mais mon frère dit qu'elles ont été abattus d'une balle dans la tête"...
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