Cette fois, c'est bien fini. Depuis un arbitrage des ingénieurs de l'armée américaine autorisant l'achèvement du Dakota Access Pipeline, les Natifs de Standing Rock savaient qu'ils allaient être évacués par la force. Ils ont finalement décidé de mettre le feu à leur camp.
Une colonne de fumée noire s'élève dans le ciel du Dakota du Nord, à l'endroit très précis où la rivière Cannonball se jette dans le ténébreux Missouri. Il est 14 heures (21 heures à Paris), et le camp d'Oceti, qu'on avait vu si beau, si majestueux, dans la lumière de l'été finissant, s'apprête à disparaître dans les flammes. Ainsi en ont décidé les quelques centaines d'occupants qui auront résisté jusqu'au bout, jusqu'à l'ordre d'évacuation militaire ordonné par le Gouverneur de l'état. Ces résistants de la dernière heure sont majoritairement des « natifs » – beaucoup de Lakotas de la région, mais aussi de nombreux Ojibwe du Minnesota voisin –, ainsi que des activistes, des militants écolos, toutes couleurs de peau, toutes confessions confondues...