« J’ai encore mal à la jambe, j’ai boité pendant trois jours. Mais ce n’est pas là qu’il y a eu le plus de traces. » Max, étudiant en art bisontin de 19 ans, se souviendra longtemps du meeting de François Fillon à Micropolis, jeudi 9 mars. « J’y suis allé avec un copain, mais je ne suis pas sympathisant. C’était pour voir et écouter. Sans être convaincu. On s’est installé au fond de la salle. »

Si le meeting se passe normalement, c’est la fin qui tourne mal. « Cela s’est terminé par “La Marseillaise”. On ne s’est pas levé. Je n’ai rien contre cet hymne et ce qu’il représente, je peux me lever quand c’est chanté à un match de foot, mais là on n’avait pas envie de s’associer avec les gens présents. Il y avait une forte excitation générale. »

Visiblement ce « sit-in » dans les gradins ne plaît pas. « Un homme est venu me voir pour me demander pourquoi je ne me levais pas. Il m’a demandé si je n’étais pas fier d’être Français. Il voulait presque m’obliger. J’étais assis au bout de la rangée, c’était facile de me voir et de m’attraper. »

Dans le service d’ordre des sympathisants ?

Deux hommes saisissent, en effet, Max. « Ils m’ont fait une clé de bras, puis ils se sont mis à trois pour me porter vers un couloir à l’écart. Ils m’ont mis au sol et tapé...

 

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