Selon plusieurs témoins rapportés par l’agence de presse Reuters, au moins quatre engins blindés de l’Armée en provenance des provinces du pays, feraient depuis ce mardi, mouvement vers la capitale du Zimbabwe.

Deux véhicules seraient déjà positionnés à moins de 20 km d’Harare.

Ce mouvement qualifié de «suicidaire» par le pouvoir de Robert Mugabe, intervient 24 heures après que le chef de l’Armée ait vertement menacé le pouvoir des graves conséquences qu’il subirait suite à la vague de limogeages, dont celui du vice-président Emmerson Mnangagwa, qui secoue le pays.

 

Ce dernier, refugié selon ses proches depuis son limogeage en Afrique du sud, aurait le soutien de quelques anciens combattants de la guerre d’indépendance contre le colon anglais.

Constantino Chiwenga, le chef de l’armée zimbabwéenne, avait en effet durant une conférence de presse tenue le lundi 13 novembre, menacé d’intervenir si la purge lancée au sein de la ZANU-PF ne cessait pas.

«La purge actuelle qui vise clairement les membres du parti qui ont été engagés dans la guerre d’indépendance doit cesser immédiatement », avait martelé le général Constantino Chiwenga en lisant le communiqué devant la presse réunie au quartier général de l’armée, dans une déclaration particulièrement forte en présence de plusieurs dizaines de hauts gradés.

« Nous devons rappeler à ceux qui sont derrière ces dangereuses manigances que lorsqu’il s’agit de protéger notre révolution, l’armée n’hésitera pas à intervenir »r», avait-il conclu.

Selon plusieurs sources au sein de la Zanu-PF, Robert Mugabe [93 ans] s’apprête à passer le pouvoir à son épouse, Grace Mugabe [52 ans], après avoir dirigé le pays depuis son indépendance en 1980.