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Zimbabwe : Comment l'armée a effrayé Mugabe pour obtenir sa démission (Cameroon Voice)

par Ndam Njoya Nzoméné 18 Janvier 2018, 02:10 Mugabe Coup d'Etat Armée Zimbabwe néocolonialisme Kadhafi

Zimbabwe : Comment l'armée a effrayé Mugabe pour obtenir sa démission  (Cameroon Voice)

Un sort à la Kadhafi ! Voilà l'épouvantail que le Général Chiwenga et ses troupes ont brandi à la face de l'ancien vieux leader zimbabwéen pour le dissuader de s'accrocher au pouvoir en novembre 2017, Cette révélation relayé par l'AFP est le fruit d'une confidence faite  par l'ancien porte-parole du président Mugabe, George Charamba au journal zimbabwéen Daily News Sunday

« Les généraux nous ont envoyé un message assez effrayant en nous disant "allez voir le président et dites-lui de bien prendre conscience de la situation" », a indiqué monsieur Charamba.

« La possibilité existait d'un scénario à la libyenne, où le président aurait été arraché de sa résidence et lynché », a-t-il précisé.

On se souvient que renversé en août 2011 à la suite d'un soulèvement populaire appuyé par une intervention militaire de l'OTAN conduite  par la France, avec le concours des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, l'ancien Guide libyen Mouammar Kadhafi avait été tué deux mois plus tard, abattu par des rebelles pour certains, lynché par une foule en colère selon d'autres sources.

Il parait certes improbable que dans un contexte culturel africain de vénération des personnes âgées, les Zimbabwéens, quel que soit le degré de leur rejet de la personne du président Mugabe, ou plutôt de son épouse par qui est arrivé sa perte, eussent pu pousser la barbarie au point d'administrer au vénérable Mugabe un traitement que l'on réserverait à un serpent venimeux. Mais le stratagème de la menace de lynchage a visiblement marché, puisqu'in fine, même l'ex-première dame qui tenait tant à [garder] son illustre époux à la tête de l'Etat qu'elle en était même venue à déclarer que même mort il sera toujours président du Zimbabwe, a fini par prendre peur et à consentir malgré elle que le vieux abdique.

A en croire toujours George Charamba, « Même la Première dame y était favorable… Quand un président ne contrôle plus les institutions qu'il est censé diriger, il y a un problème. ». « Mais il faut noter, mentionne-t-il,  que Mugabe n'a jamais refusé de démissionner, il voulait simplement le faire à sa façon ».

Autre révélation de taille, M. Charamba qui est devenu le porte-parole du nouveau chef de l'Etat, Emmerson Mnangagwa, fait savoir qu'après le coup de force du 14 novembre 2017, Robert Mugabe qui ne voulait pas perdre la face avait proposé entre autres, pendant les négociations avec l'armée sous l'égide de l'Afrique du Sud et de l'Union Africaine, de rétablir Mnangagwa dans ses fonctions de vice-président.  Mais c'était désormais peine perdue.

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