Des sources sécuritaires françaises ont indiqué à l’agence française de presse AFP que le raid aérien qui a été mené contre les éléments d’Ansar Dine, au Nord-Mali, a été effectué à moins d’un kilomètre de la frontière algérienne. Le raid, qui ciblait Iyad Ag Ghaly, aurait fait dix à dix-sept morts, selon ces sources qui ont requis l’anonymat. Le porte-parole de l’état-major français des armées a affirmé que l’opération a été menée par les forces spéciales et des troupes de Barkhane.
es sources sécuritaires françaises ne précisent pas d’où les avions mobilisés pour cette opération ont décollé. On ne sait pas, non plus, si c’est la première fois que des bombardiers de l’armée de l’air française survolent la région nord du Mali au plus près des frontières algériennes. La ville visée par le raid aérien portant le même nom que sa jumelle algérienne, Tinzaouatine, cela a semé le doute ; des lecteurs ont pris attache avec Algeriepatriotique pour s’informer, croyant que l’armée française a violé l’espace aérien algérien.
Une information fuitée par des sources françaises avait provoqué la colère de l’opinion publique algérienne, selon laquelle l’Algérie aurait autorisé le survol de son territoire par des avions de guerre français qui devaient rallier le Mali pour y mener des opérations contre les groupes terroristes. L’information s’était avérée fausse, les chasseurs-bombardiers de l’armée de l’air française ayant contourné l’Algérie par le Maroc, selon une carte militaire de l’armée française indiquant le parcours des appareils en question depuis leur base de départ en France jusqu’à leur atterrissage au Mali.
L’armée algérienne survole fréquemment les frontières qu’elle a verrouillées pour éviter toute infiltration des groupes terroristes qui infestent le Sahel et tentent de s’infiltrer en Algérie pour y mener des actions et y installer des bases. Bien que l’Algérie et la France coopèrent dans le domaine de la lutte antiterroriste, l’armée algérienne ne participe à aucune opération militaire hors de ses frontières, de même qu’elle n’autorise aucune intervention militaire étrangère sur le territoire algérien.
La France a-t-elle informé l’Algérie de cette opération ou l’a-t-elle menée sans en aviser ses interlocuteurs algériens ?